On désigne par presse underground, ou underground press en anglais, un ensemble de publications, journaux et fanzines apparus dans les années 1960 et 1970, principalement aux États-Unis où elle fut la plus prolifique, mais d'une manière générale dans l'ensemble des pays occidentaux, reflétant les idées d'émancipation et la contre-culture naissante du mouvement hippie et des courants politiques progressistes de cette époque.
Le terme de presse underground, que l'on pourrait traduire littéralement par presse souterraine ou presse clandestine, n'est aucunement une presse illégale. Elle est simplement une presse, souvent amateur, dont les thèmes traités et l'approche de l'information se situent en marge, voir en opposition aux méthodes de la presse écrite classique et traditionnelle. Cette presse prend souvent fait et cause pour les combats politiques de son époque, comme le mouvement communautaire, la liberté sexuelle, le féminisme, la lutte pour le droit à l'avortement, la lutte contre la guerre du Viêt Nam.
↑« La presse parallèle est surtout provinciale. Contrairement à ce qu'on pourrait attendre, ce n'est pas à Paris qu'elle se fabrique et se lit. Cherbourg voit paraître depuis juin 1967 le plus vieux journal underground français, le Quetton, " journal rempli de poils et de fautes d'ortographes, poétique, suréalo-fantastique, satirique, néo-anarchiste, anti-militariste, antisyndicaliste, anti-ouvrier " normaux " (sic). », Thierry Pfister, La révolution par le plaisir, Le Monde, 24 avril 1975, lire en ligne.
Laurent Martin, La « nouvelle presse » en France dans les années 1970 ou la réussite par l'échec, Vingtième Siècle, revue d'histoire, 2008/2, n°98, pp. 57-69, 10.3917/ving.098.0057, [lire en ligne].