Prise de pouvoir des Houthis au Yémen

Prise de pouvoir des Houthis au Yémen

Informations générales
Date
(4 mois et 16 jours)
Lieu Sanaa, Yémen
Issue

La victoire des Houthis et des loyalistes de Saleh conduit à une intervention menée par les Saoudiens.

Belligérants
Mouvement Houthi Drapeau du Yémen Cabinet du Yémen
Commandants
Abdul-Malik al-Houthi
Mohammed Ali al-Houthi
Saleh Ali al-Sammad Drapeau du Yémen Ali Abdullah Saleh
Drapeau du Yémen Abdrabbo Mansour Hadi
Drapeau du Yémen Mohammed Basindawa
Drapeau du Yémen Ahmed Awad ben Moubarak
Drapeau du Yémen Khaled Bahah
Drapeau du Yémen Ali Mohsen al-Ahmar
Drapeau du Yémen Hamid al-Ahmar

Guerre civile yéménite

La prise de pouvoir des Houthis au Yémen, également connue sous le nom de révolution du 21 septembre (par ses partisans)[7], ou coup d'État de 2014-2015 (par ses opposants)[8], est une révolution populaire lancée contre le président yéménite Abdrabbo Mansour Hadi dirigée par les Houthis et leurs partisans qui ont chassé le gouvernement yéménite du pouvoir.

Elle trouve son origine dans les manifestations menées par les Houthis ayant débuté le mois précédent[9] et s'intensifient lorsque les Houthis prennent d'assaut la capitale yéménite Sanaa le 21 septembre 2014[10], provoquant la démission du Premier ministre Mohammed Basindawa, puis celle du président Abdrabbo Mansour Hadi et ses ministres le 22 janvier 2015 après la prise du palais présidentiel, de la résidence et des principales installations militaires par les Houthis, et après la formation d'un conseil de direction par ses militants le 6 février 2015[11].

Les troubles commencent le 18 août 2014 lorsque les Houthis, en colère contre la suppression des subventions sur les carburants mise en œuvre par le gouvernement, appellent à des manifestations de masse[12]. Le 21 septembre, alors que les Houthis prennent le contrôle de Sanaa, l'armée yéménite n'intervient pas formellement, à l'exception des troupes affiliées au général Ali Mohsen al-Ahmar et au parti Al-Islah, affilié aux Frères musulmans[13],[14]. Après avoir pris le contrôle de bâtiments gouvernementaux clés à Sanaa, les Houthis et le gouvernement signent le 21 septembre un accord négocié par l'ONU pour former un « gouvernement d'unité »[15].

Les troubles prennent une tournure dramatique en janvier 2015, lorsque les combattants Houthis prennent le contrôle du palais présidentiel et de la résidence de Hadi dans le but d'exercer une plus grande influence sur le gouvernement et de rédiger une nouvelle constitution[16],[17]. Le 22 janvier, Hadi et son gouvernement démissionnent plutôt que de se conformer aux exigences des Houthis[18]. Trois semaines plus tard, les Houthis déclarent la dissolution du Parlement et installent un Comité révolutionnaire comme autorité intérimaire, bien qu'ils accepteront de maintenir la Chambre des représentants en place deux semaines plus tard dans le cadre d'un accord de partage du pouvoir[6],[11]. L’autorité intérimaire dirigée par les Houthis est rejetée par d’autres groupes d’opposition internes et ne sera pas reconnue au niveau international.

En mars 2015, l’intervention saoudienne au Yémen commence par des frappes aériennes et un blocus naval pour ramener le gouvernement de Hadi au pouvoir. Les États-Unis et le Royaume-Uni soutiennent tous deux une solution politique au Yémen[19]. Un rapport de l'UNICEF de 2017 indique que près d'un demi-million d'enfants mineurs au Yémen sont au bord de la famine et qu'environ sept millions de personnes sont confrontées à de graves pénuries alimentaires[20]. En 2016, près de 7,5 millions d’enfants nécessitent des soins médicaux et 370 000 d'entre-eux sont au bord de la famine selon l’ONU.

Notes et références

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  1. Mona al-Naggar, « Shifting Alliances Play Out Behind Closed Doors in Yemen » [archive du ], sur New York Times, (consulté le )
  2. « Al-Houthis and Al-Qaeda » [archive du ], sur al-Ahram, (consulté le )
  3. « Yemen's president, cabinet resign amid rebel standoff », Fox News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  4. « Yemeni president quits, throwing nation deeper into chaos », Reuters,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  5. « Houthi Rebels Take Over Yemen's Government », The Huffington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  6. a et b « Yemen feuding parties agree on transitional council », Al Jazeera,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  7. Saif Saleh Al-Oliby, « Houthis Start Three Day Conference In Capital » [archive du ], Yemen Observer, (consulté le )
  8. « Yemen rebels announce takeover », BBC News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  9. Mohammed Ghobari, « Tens of thousands of Yemeni Houthis protest against fuel reform, government » [archive du ], Reuters, (consulté le )
  10. Kasinof, « How the Houthis Did It » [archive du ], Foreign Policy, (consulté le )
  11. a et b Mona El-naggar, « Shifting Alliances Play Out Behind Closed Doors in Yemen » [archive du ], New York Times, (consulté le )
  12. Baron, « Yemen's Transitional Road Map to Chaos » [archive du ], Foreign Policy, (consulté le )
  13. Transfeld, « Capturing Sanaa: Why the Houthis Were Successful in Yemen » [archive du ], Muftah, (consulté le )
  14. « Yemen: Civilian Toll of Fighting in Capital » [archive du ], Human Rights Watch, (consulté le )
  15. « The Peace and National Partnership Agreement » [archive du ], Saba News Agency, (consulté le )
  16. Marie-Christine Heinze, « The primacy of stability over real change » [archive du ], Qantra, (consulté le )
  17. Schmit, « Yemen's Ansar Allah: Causes and Effects of Its Pursuit of Power » [archive du ], American Institute of Yemeni Studies, (consulté le )
  18. « Political Unrest in Yemen » [archive du ], C-Span, (consulté le )
  19. « Люди страдают от голода из-за военных конфликтов — Еврокомиссия » [archive du ] (consulté le )
  20. « Request Rejected » [archive du ] (consulté le )

Liens externes

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