Prisons Saint-Paul et Saint-Joseph | |||||
« « La marmite du diable » » | |||||
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Entrée de la prison Saint-Paul (mars 2010). | |||||
Localisation | |||||
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Rhône | ||||
Commune | Lyon | ||||
Arrondissement | 2e | ||||
Coordonnées | 45° 44′ 47″ nord, 4° 49′ 34″ est | ||||
Géolocalisation sur la carte : Lyon
Géolocalisation sur la carte : Rhône
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : France
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Architecture et patrimoine | |||||
Style | Néo-classique | ||||
Architecte(s) | Louis-Pierre Baltard (prison Saint-Joseph) Antonin Louvier (prison Saint-Paul) |
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Construction | 1827-1831 (prison Saint-Joseph) 1860-1865 (prison Saint-Paul) |
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Statut patrimonial | Inscrit IGPC (2003) | ||||
Installations | |||||
Type | Structure architecturale (en) et prison | ||||
Capacité | 379 places places | ||||
Fonctionnement | |||||
Date d'ouverture | xixe siècle | ||||
Opérateur(s) | Ministère de la Justice | ||||
Effectif | 623 détenus (2000) | ||||
Date de fermeture | mai 2009 | ||||
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Les prisons Saint-Paul et Saint-Joseph étaient un ensemble de deux prisons construites au xixe siècle à Lyon au sud de la gare de Perrache. Désaffectées depuis , elles sont reconverties en campus pour l'université catholique de Lyon[1].
Ce site est desservi par la station de métro Perrache.
Les deux prisons sont inscrites à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis [2],[3].
La prison Saint-Joseph, construite par Louis-Pierre Baltard entre 1827 et 1831, est conçue sur un plan orthogonal pavillonnaire en peigne, issu de l'architecture hospitalière. L'ensemble est composé de six pavillons, construits en maçonneries enduites et de parties en pierres de taille (pierre de Préty et pierres dorées). Les six pavillons sont reliés entre eux par des galeries en pierres de Villebois.
Conçu dans une architecture néo-classique, les formes massives sont destinées à démontrer la force de l'institution, en particulier le pavillon administratif d'entrée et le pavillon central, en pierre de grand appareil.
La prison Saint-Paul, construite entre 1860 et 1865 par Antonin Louvier, architecte rhodanien, est une des premières construite sur un modèle panoptique. La prison regroupe six bâtiments rayonnants autour d'une rotonde centrale de surveillance surmontée d'une chapelle. Elle est construite entièrement en pierres de taille (pierre dorée et Villebois)[4].
Les prisons sont construites au xixe siècle sous la direction des architectes Louis-Pierre Baltard et Antonin Louvier. Les travaux s'étalent de à .
Après son procès à Lyon en , le criminel de guerre allemand Klaus Barbie est emprisonné à la prison Saint-Joseph jusqu'à son décès. Il meurt le à 77 ans, des suites d'un cancer du sang et de la prostate à l'hôpital Lyon Sud[5].
Devenues vétustes et surpeuplées au cours du xxe siècle[6], l'État lance la construction d'un nouveau centre pénitentiaire à Corbas. Le , l'ensemble des détenus des prisons y est transféré[7].
Après le déménagement des détenus, l'avenir des bâtiments est incertain et leur destruction est envisagée par la Préfecture. Un mouvement spontané voit le jour[8] pour s'opposer à leur destruction. Devant le tollé général provoqué par cette annonce et la forte mobilisation des associations de défense du patrimoine, le Préfet choisit finalement de lancer début 2010 un concours architectural pour le devenir du site[9], le cahier des charges imposant la sauvegarde des parties les plus remarquables des édifices[10].
En novembre de la même année, le projet porté par la Sofade, l'université catholique de Lyon, le promoteur OGIC et Habitat et Humanisme est retenu[11]. Il prévoit notamment la création de bureaux, de logements sociaux et de logements intergénérationnels, ainsi que l'implantation d'un campus qui accueillera 5 000 étudiants[12],[13]. L'inauguration a lieu en 2015.