Le « prix d'acceptabilité » est, en marketing ou en merchandising, le prix réputé être accepté par le plus grand nombre de clients potentiels d'un bien ou d'un service donné. On l'appelle aussi « prix psychologique », mais cette notion est aussi utilisée pour désigner des techniques commerciales telles que :
Les entreprises s'efforcent de déterminer cette valeur par des études de marché, sondage, suivi de panel ou marché-test. Un questionnaire est établi et administré pour connaitre la façon dont les clients ou prospects modulent leur prix d'achat en fonction des fonctionnalités et du niveau de qualité relative perçus.
La plupart des clients positionnent leur prix d'achat à l'intérieur d'une certaine fourchette dite «zone d'acceptabilité», soit un intervalle compris entre :
À l'intérieur de la zone d'acceptabilité, le prix fixé est celui qui détermine en théorie :
En marketing, la politique de prix reste une décision complexe. En effet - en fonction de l'élasticité-prix- baisser le prix peut déclencher une augmentation significative des volumes vendus, ainsi que du chiffre d'affaires, qui pour finir peut compenser largement la réduction de marge par unité vendue : il peut donc être plus intéressant financièrement de vendre moins cher si l'on vend plus d'unités.
Par contre, en cas d'entente oligopolistique, les prix de marché ont tendance à être fixés au-dessus du prix d'acceptabilité, dans la mesure où les vendeurs escomptent que l'élasticité-prix fera que les volumes vendus à ce prix resteront inchangés ou faiblement réduits.
En cas de lancement d'un produit ou bien nouveau - du fait de la méconnaissance relative du produit par les prospects- les perceptions de prix méritent d'être considérées avec beaucoup d'attention : Il s'agit de mettre en évidence d'éventuelles dimensions symboliques et représentations subjectives pouvant affecter les marchés et populations visés. En effet, l'analyse peut révéler chez les consommateurs -du fait de leurs revenus, leurs valeurs sociales ou leurs aspirations- l'existence de segments différenciés plus ou moins sensibles à tel ou tel niveau de prix.
Voir en particulier les interférences pouvant être constatées dans les comportements de certains consommateurs :
Dans tous les cas de figure, la notion de «prix d'acceptabilité» ne doit pas oublier celle de «prix de revient»
On remarquera que ceci suppose souvent une démarche itérative puisqu'il est utile d'avoir une hypothèse réaliste des volumes vendus pour déterminer avec précision le prix de revient, le confronter avec le prix d'acceptabilité, ou le prix concurrentiel et donc statuer « in fine »valablement sur le seuil de rentabilité,