Le programme d'exemption de visa (PEV, en anglais : Visa Waiver Program ou VWP) est un programme du gouvernement fédéral des États-Unis permettant aux citoyens des pays concernés de voyager aux États-Unis, y compris en cas de transit, pour une période maximale de 90 jours sans devoir obtenir un visa préalablement. Une demande dans le système électronique d'autorisation de voyage (ESTA) dûment autorisée est néanmoins requise. Il faut également disposer d'un passeport conforme aux critères.
L'ESTA a été mis en place par les États-Unis dans le but de filtrer le flux de voyageurs sur le territoire américain, particulièrement dans les aéroports. L'objectif est de renforcer la sécurité du pays, à travers la lutte contre le terrorisme. Il fait notamment suite aux attentats du 11 septembre 2001 et permet aux États-Unis de faciliter le travail des officiers d'immigration.
Une liste — comportant actuellement quarante États, principalement européens, entretenant de bonnes relations avec les États-Unis et dits « sûrs » — est définie par les agences américaines de sécurité intérieure. Seuls les citoyens ayant la nationalité de l'un de ces pays, et non seulement ses résidents, peuvent bénéficier du programme d'exemption de visa[1],[2].
En vertu de cette disposition, les ressortissants des juridictions suivantes peuvent voyager aux États-Unis sans visa:
En vertu du Traité de libre-association, les citoyens des États fédérés de Micronésie, des Îles Marshall et des Palaos (à l’exception des enfants adoptés, des citoyens qui souhaitent adopter pendant leur séjour aux États-Unis et des citoyens de l'un de ces pays qui acquiert la citoyenneté grâce à un Passeport doré) peut entrer, résider, étudier et travailler indéfiniment aux États-Unis sans visa.
Des discussions sont en cours, à des stades plus ou moins avancés, avec l'Argentine, le Brésil, la Bulgarie, Chypre, la Roumanie, la Turquie et l'Uruguay pour que ces pays rejoignent le programme.
La Commission européenne demande que les citoyens des États membres ne soient pas discriminés, donc que Bulgarie, Chypre et Roumanie soient également concernés. Faute de quoi, la Commission pourrait demander aux citoyens américains se rendant en Europe un visa, par principe de réciprocité[8]. Cette mesure, demandée par le Parlement européen, a cependant été écartée[9].
Trois types de passeports sont possibles :
Chaque ressortissant doit vérifier les conditions propres à son pays. Si un visa est requis il faut contacter l'ambassade des États-Unis, sinon il faut faire la demande électronique via le portail ESTA. Le coût de cette démarche est de 21 dollars. Cette autorisation est valable deux ans[10].