Le programme spatial de l'Union européenne rassemble les activités spatiales initiées et directement financées par l'Agence de l'Union européenne pour le programme spatial : ce sont principalement le programme d'observation de la Terre Copernicus, le système de navigation par satellite Galileo et des programmes visant à encourager le développement des technologies spatiales (lanceur, ...). La mise en œuvre du volet spatial de ces activités est confiée à l'Agence spatiale européenne (ESA) : à ce titre l'Union européenne contribue à hauteur de 1,687 milliard € au budget total de l'ESA qui se monte en 2021 à 6,49 milliards €.
Le programme de l'Union européenne vient en complément des activités directement initiées et financées par l'Agence spatiale européenne auxquels participent plusieurs pays ne faisant pas partie de l'Union européenne (Canada, Suisse, Royaume-Uni, ...). Par ailleurs chacun des États membres de l'Union européenne mène dans une certaine mesure sa propre politique spatiale nationale, bien que souvent coordonnée par l'intermédiaire de l'Agence spatiale européenne (principalement la France, l'Allemagne et l'Italie).
Le financement des activités spatiales par l'Union Européenne a débuté en 2007 dans le but notamment de soutenir les programmes Copernicus et Galileo dont les enjeux dépassaient le cadre de l'Agence spatiale européenne.
Les activités spatiales développées à l'initiative de L'Union européenne sont initiées le 22 mai 2007 lors d'une réunion conjointe au niveau ministériel du Conseil de l'Union européenne et du Conseil de l'Agence spatiale européenne (ESA). L'Agence adopte une résolution sur la politique spatiale européenne[1]. Ce programme est défini conjointement par la Commission européenne et le directeur général de l'Agence spatiale européenne[2],[3],[4]. Les objectifs de ce programme sont :
En 2021 les activités spatiales de l'Union européenne ,qui étaient jusque là gérées par l'agence interne European GNSS Agency (GSA), sont regroupées au sein de l'European Union Agency for the Space Programme (EUSPA) avec des responsabilités élargies à la gestion opérationnelle du segment spatial et la prise en compte de besoins situés en aval (développement des activités avals, coordination des utilisateurs, ...)[5].
La politique exprime son soutien à une capacité satellitaire de surveillance mondiale de l'environnement et de la sécurité (GMES) opérationnelle et autonome avant la fin 2008, et à un système mondial de navigation par satellite sous contrôle civil européen, à savoir le système de positionnement Galileo[6].
L'Union européenne a déjà commencé à travailler sur un projet de création du système de positionnement Galileo, pour rompre la dépendance vis-à-vis du système GPS américain. Ceci est en coopération avec l'ESA ainsi que d'autres pays.
Copernicus est un système européen de surveillance de la Terre et se compose de satellites d'observation de la Terre et de capteurs in situ. Le programme fournit des services dans les domaines thématiques de la terre, de la mer, de l'atmosphère, du changement climatique, de la gestion des urgences et de la sécurité.
La politique souligne l'importance pour l'Europe de maintenir un accès indépendant, fiable et rentable à l'espace par le biais de lanceurs européens, sans en mentionner spécifiquement le nom. La déclaration politique affirme son soutien à « l'accord-cadre CE-ESA » et à la résolution sur l'évolution du secteur européen des lanceurs adoptée en 2005.
Le cadre de soutien à la surveillance et au suivi de l'espace détecte et met en garde contre d'éventuelles collisions de satellites dans l'espace, et surveille la rentrée des débris spatiaux dans l'atmosphère terrestre.
Le service européen de recouvrement de navigation géostationnaire fournit une assistance à la navigation aux utilisateurs aériens, maritimes et terrestres dans la majeure partie de l'Europe. Le système complète les données GPS, GLONASS et Galileo en surveillant et en corrigeant leurs données de positionnement.
La politique réaffirme l'engagement continu de l'Europe envers la Station spatiale internationale (ISS) et décrit la participation de l'ESA aux futurs programmes d'exploration internationaux comme étant importante.
La politique comprend l'objectif de maintenir des programmes qui donnent à l'Europe un rôle de premier plan dans des domaines scientifiques sélectionnés. Il appelle également au développement de technologies permettant à l'industrie européenne d'éviter la dépendance vis-à-vis des fournisseurs internationaux.
Le programme « European Union Space Surveillance and Tracking » (Surveillance de l'espace et système de suivi de l'Union Européenne) répertorie les débris spatiaux résultant d'un accident ou non[7], et prévient les astronautes de la Station spatiale internationale afin qu'ils fassent une manœuvre d'évitement.
Le programme Horizon Europe est la source de financement de divers projets, tels que :
L'Union européenne a indiqué plusieurs raisons pour lesquelles sa politique spatiale serait bénéfique, notamment :
L'ESA est une agence spatiale indépendante et ne relève pas de la juridiction de l'Union européenne, bien qu'elles aient des objectifs communs, partagent des financements et travaillent souvent ensemble. La première réunion des deux groupes a eu lieu le 22 mai 2007 et les agences se sont réunies à plusieurs reprises depuis lors[8]. La réunion la plus récente a eu lieu en décembre 2016. Les deux groupes ont signé une déclaration commune sur leur vision commune et leur engagement pour l'avenir de voyages spatiaux européens et ont réaffirmé leur intention de coopérer à l'avenir[9].