Protocole sur la culture et le traitement des fèves de cacao

Enfant ramassant du cacao à Chuao, Venezuela.

Le protocole Harkin-Engel ou le protocole sur la culture et le traitement des fèves de cacao et de leurs produits dérivés conforme à la Convention 182 de l'Organisation international du Travail sur l'interdiction et l'intervention immédiate contre les pires formes de travail des enfants[1] est un engagement volontaire signé en 2001 par d'importants acteurs de l'industrie du cacao et du chocolat, sous l'impulsion du député à la Chambre des représentants des États-Unis Eliot Engel et du sénateur américain Tom Harkin avec l'appui du sénateur Herbert Kohl. La signature de ce protocole faisait suite à des rapports médiatiques et autres[2] selon lesquels le cacao en provenance d'Afrique de l'ouest et qui constituait la matière première pour la plus grande partie du chocolat consommé aux États-Unis était souvent le produit du travail d'enfants et même que les enfants en question étaient souvent originaires d'un pays voisin, qu'ils avaient souvent été l'objet de la pratique qui se nomme trafic d'enfants et qu'ils travaillaient dans des conditions s'apparentant à de l'esclavage.

La signature du Protocole a été suivie par le rapport[3] sur la situation sur le terrain par l'Institut international d'agriculture tropicale d'Ibadan, Nigeria, et par la création en 2002 de l'International Cocoa Initiative, dont l'objectif est « d’éliminer les pires formes de travail des enfants et de travail forcé dans la culture et la transformation des fèves de cacao »[4]. Les chocolatiers n'ont finalement pas été en mesure de respecter l'engagement de l'Article 6 du Protocole « en accord avec les autres délais prescrits dans [le Protocole], au plus tard le , [de s'associer] avec les autres principaux acteurs pour développer et mettre en œuvre des normes crédibles, acceptables par tous, volontaires, à l'échelle de tout le secteur, conformes aux lois fédérales en vigueur, normes selon lesquelles les fèves de cacao et leurs produits dérivés ont bien été cultivés et/ou traités sans pratiquer les pires formes de travail des enfants »[5].

Notes et références

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  1. Le texte français de ce document a été pendant un certain temps affiché sur le site de l'Association des producteurs du chocolat: CHOCOLATE MANUFACTURERS ASSOCIATION. Protocole sur la culture et le traitement des fèves de cacao et de leurs produits dérivés conforme à la Convention 182 de l'Organisation internationale du Travail sur l'interdiction et l'intervention immédiate contre les pires formes de travail des enfants. Vienna (Virginie, États-Unis): CMA, 19 septembre 2001. Document pdf de 3 pages portant la signature du président de la Chocolate Manufacturers Association et du président de la World Cocoa Foundation. En français. Était disponible en ligne à www.candyusa.org/images/protocol%20french.pdf (consulté 2004-02-26; retiré du site depuis).
  2. Comme, par exemple, le rapport de HUMAN RIGHTS WATCH, Aux frontières de l’esclavage : traite des enfants au Togo, HRW Documents on HIV/AIDS and Human Rights, New York: Human Rights Watch, mars 2003. Disponible en ligne à https://www.hrw.org/french/reports/2003/togo0403/ (consulté 2009-03-30). Disponible également sous format pdf.
  3. INTERNATIONAL INSTITUTE OF TROPICAL AGRICULTURE, Child Labor in the Cocoa Sector of West Africa: A synthesis of findings in Cameroon, Côte d’Ivoire, Ghana, and Nigeria, Ibadan (Nigeria): IITA, août 2002. Document pdf de 25 pages autrefois disponible en ligne à www.iita.org /news/cocoa.pdf (consulté 2004-02-27; retiré du site depuis). Ce document a ensuite été affiché sur le site de Global Exchange à http://www.globalexchange.org/sites/default/files/IITACocoaResearch.pdf (consulté 2011-09-19) [PDF]
  4. Page d'accueil de l'International Cocoa Initiative, http://www.cocoainitiative.org (consulté 2009-03-30).
  5. Protocole sur la culture et le traitement des fèves de cacao et de leurs produits dérivés conforme à la Convention 182 de l'Organisation international du Travail sur l'interdiction et l'intervention immédiate contre les pires formes de travail des enfants, art. 6.