Pruines | |||||
Pruines | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Aveyron | ||||
Arrondissement | Rodez | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Conques-Marcillac | ||||
Maire Mandat |
Christian Pouget 2020-2026 |
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Code postal | 12320 | ||||
Code commune | 12193 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Prunols | ||||
Population municipale |
284 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 15 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 31′ 53″ nord, 2° 30′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 264 m Max. 703 m |
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Superficie | 18,88 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Rodez (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Vallon | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Aveyron
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Pruines est une commune française située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie.
Entre le pic du Kaymar (707 m) et le Dourdou, la commune de Pruines s’étend sur 25 km2 et les traces précoces de vie y sont nombreuses : dolmen, fanum, four tuilier, voie antique, sites sidérurgiques, vestiges de mines gallo-romaine sur les hauteurs, sarcophages mérovingiens dans la vallée…
Les communes limitrophes sont Mouret, Nauviale, Conques-en-Rouergue, Saint-Félix-de-Lunel et Sénergues.
Conques-en-Rouergue | Sénergues | Saint-Félix-de-Lunel | ||
Conques-en-Rouergue | N | Villecomtal | ||
O Pruines E | ||||
S | ||||
Nauviale | Cantoin | Mouret |
La commune est drainée par le Dourdou de Conques, le Duzou et par divers petits cours d'eau[1].
Le Dourdou de Conques, d'une longueur totale de 83,7 km, prend sa source dans la commune de Lassouts et se jette dans le Lot à Conques-en-Rouergue, après avoir arrosé 12 communes[2].
Le Duzou, d'une longueur totale de 10,5 km, prend sa source dans la commune de Pruines et se jette dans le Dourdou de Conques à Conques-en-Rouergue, après avoir arrosé 3 communes[3].
La gestion des cours d’eau situés dans le bassin de l’Aveyron est assurée par l’établissement public d'aménagement et de gestion des eaux (EPAGE) Aveyron amont, créé le , en remplacement du syndicat mixte du bassin versant Aveyron amont[4],[5],[6].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 020 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Salles-la-Source à 10 km à vol d'oiseau[9], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 869,1 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Pruines comprend une ZNIEFF de type 2[Note 1],[13], la « Vallée du Dourdou » (5 964 ha), qui s'étend sur 16 communes de l'Aveyron[14].
Au , Pruines est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rodez, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (56,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (42,8 %), forêts (39,7 %), prairies (17,1 %), terres arables (0,4 %)[15].
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document essentiel d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCoT du Centre Ouest Aveyron approuvé en février 2020. La structure porteuse est le Pôle d'équilibre territorial et rural Centre Ouest Aveyron, qui associe neuf EPCI, notamment la communauté de communes Conques-Marcillac, dont la commune est membre[16].
La commune ne disposait pas en 2017 de document d'urbanisme opérationnel et le règlement national d'urbanisme s'appliquait donc pour la délivrance des permis de construire[17].
Le territoire de la commune de Pruines est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques particuliers, les risques radon et minier[18],[19].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement du Dourdou de Conques. Les dernières grandes crues historiques, ayant touché plusieurs parties du département, remontent aux 3 et (dans le bassin du Lot, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn) et au (bassins de la Sorgues et du Dourdou)[20]. Ce risque est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) du bassin du « Dourdou de Conques Amont»[21], approuvé le 27 octobre 2014[22].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité moyenne[23].
La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[24].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de Pruines est classée à risque moyen à élevé[25]. Un décret du a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique[26] et a été complété par un arrêté du portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[27].
Le nom de Pruines serait une formation latine, dérivant d'un arbre fruitier, le prunier (prunus) avec le suffixe -ea[28].
Le plus ancien écrit concernant la localité de Pruines est une pièce du cartulaire de Conques par laquelle Hector d’Auzits donne à l’abbé de Conques Odolric (1031-1065), en même temps que l’église de Firmi, « le manse de Pruines » (mansum de Prunosa)[29]. Dans la seconde moitié du XIe siècle est attesté un moine « Étienne de Pruines » (Stephanus Pruinensis monachus), opérant en Toulousain pour l'abbaye de Conques[30].La paroisse de Pruines (parrochia de Proinas) est mentionnée au XIIe siècle, le domaine de Pruines (vila de Proinas) en 1208[28].
Au XIIIe siècle, une famille seigneuriale prend le nom de « Pruhines » et s’y installe pour deux siècles.
Après les épisodes difficiles des guerres de Religion, la seigneurie de Pruines est acquise en 1631 par la famille de Bancalis. À l’origine simples notaires de Muret le Château, les Bancalis font une ascension fulgurante : la baronnie de Pruines donne accès aux états du Rouergue, et en 1654 une alliance avec Marguerite de Coustin de Bourzolles, dont la mère est née d’Orléans de Rère (famille différente de la Maison princière d'Orléans), conforte leur position dans la noblesse de la région.
Plus tard, un des fils, Jean Antoine Louis de Bancalis de Pruines (né en 1765) surnommé « le Chevalier de Pruynes », activiste acharné contre la Révolution et l'Empire, est parmi les ultra-royalistes les plus recherchés de l'Aveyron durant les Cent-Jours.
Au XIXe siècle, le duc Decazes obtient la concession des mines de fer du Kaymar, et la population atteint 1235 habitants, c’est un des plus gros bourgs de la région. L’élevage, la production de lait et de fruits sont ses points forts, qui perdurent jusqu’à nos jours.
Par ordonnance royale du 3 juillet 1837, Pruines est détachée de la commune de Nauviale[31]. Le premier maire de cette nouvelle commune de Pruines est Pierre-Jean Campergue, nommé par arrêté préfectoral le 22 décembre 1837[32].
De toute son histoire, le village a conservé l’église Saint-Hilaire avec son clocher à peigne, de nombreuses demeures de grès rose si caractéristiques de la région, et son château, magnifiquement restauré par les actuels propriétaires. Dans un cadre XVIIIe siècle, cette bâtisse accueille une collection unique de poteries du Sud-Ouest de la France dont la visite mérite le détour.
La commune de Pruines est membre de la communauté de communes Conques-Marcillac[I 2], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Marcillac-Vallon. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[33].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Rodez, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie[I 2]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Vallon pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 2], et de la première circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[34].
Le conseil municipal de Pruines, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[35] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[36]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. La totalité des onze candidats en lice[37] est élue dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 62 %[38]. Christian Pouget, maire sortant, est réélu pour un nouveau mandat le [39].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[40]. Deux sièges sont attribués à la commune au sein de la communauté de communes Conques-Marcillac[41].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[45].
En 2021, la commune comptait 284 habitants[Note 3], en évolution de −7,79 % par rapport à 2015 (Aveyron : +0,17 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 128 ménages fiscaux[Note 4], regroupant 293 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 090 €[I 5] (20 640 € dans le département[I 6]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 7] | 2,7 % | 4,1 % | 8,4 % |
Département[I 8] | 5,4 % | 7,1 % | 7,1 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 175 personnes, parmi lesquelles on compte 79,9 % d'actifs (71,5 % ayant un emploi et 8,4 % de chômeurs) et 20,1 % d'inactifs[Note 5],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France, alors qu'il était inférieur à celui du département et de la France en 2008.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Rodez, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 1],[I 10]. Elle compte 54 emplois en 2018, contre 57 en 2013 et 52 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 125, soit un indicateur de concentration d'emploi de 43,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 58,6 %[I 11].
Sur ces 125 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 46 travaillent dans la commune, soit 37 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 81,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,8 % les transports en commun, 10,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
26 établissements[Note 6] sont implantés à Pruines au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 7],[I 14]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30,8 % du nombre total d'établissements de la commune (8 sur les 26 entreprises implantées à Pruines), contre 27,5 % au niveau départemental[I 15].
La commune est dans le Rougier de Marcillac, une petite région agricole située dans le nord-ouest du département de l'Aveyronet correspondant au haut bassin du Dourdou de Conques[48]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 2].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 49 | 34 | 18 | 19 |
SAU[Note 9] (ha) | 1 027 | 950 | 822 | 724 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 49 lors du recensement agricole de 1988[Note 10] à 34 en 2000 puis à 18 en 2010[50] et enfin à 19 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 61 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[51],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 027 ha en 1988 à 724 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 21 à 38 ha[50].