Le type toponymique Prétot remonte à un composé anglo-scandinave Pyriġ-topt avec le vieil anglais pyriġ « poirier »[4] ou scandinave Pera-topt avec le vieux norrois pera « poire »[4], à moins d'y voir le nom de personne germanique Pero[5], auquel cas, il serait associé au moins cinq fois au même appellatif -tot, alors qu'on le retrouve rarement ailleurs dans la toponymie normande (notamment pas dans les toponymes en -ville beaucoup plus nombreux).
L'appellatif tot est issu du vieux scandinave topt[4],[6] « terrain constructible », puis « ferme ».
Le sens global est donc vraisemblablement « ferme du poirier », la version française Ferme du Poirier étant par ailleurs formellement attestée dans la partie nord de la France. À noter que le poirier était un arbre particulièrement répandu en Normandie au Moyen Âge.
On note un parallèle avec les noms en -tot associés à des noms de végétaux :
Robert de Péretot (XIe siècle) et sa femme Béatrix donnèrent pour dot à leur fils, qui se fit moine, la partie de l'église qui leur appartenaient à l'abbaye de Lessay[7].
En et , lors du débarquement, la commune enregistra d'importants dégâts et comptabilisa de nombreuses victimes[9].
En 1973, la commune de Prétot a fusionné avec Sainte-Suzanne-en-Bauptois, qui a gardé le statut de commune associée jusqu'en 1980. À cette date, la commune a pris le nom de Prétot-Sainte-Suzanne.
En 2021, la commune comptait 293 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2007, 2012, 2017, etc. pour Prétot-Sainte-Suzanne[12]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Évolution de la population de Prétot puis de Prétot-Sainte-Suzanne [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
788
783
1 121
1 117
1 004
1 010
927
832
790
Évolution de la population de Prétot puis de Prétot-Sainte-Suzanne [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
749
734
736
617
630
582
565
508
480
Évolution de la population de Prétot puis de Prétot-Sainte-Suzanne [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
439
443
437
423
406
412
428
383
363
Évolution de la population de Prétot puis de Prétot-Sainte-Suzanne [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2007
2011
2016
356
310
365
353
374
360
330
306
297
Évolution de la population de Prétot puis de Prétot-Sainte-Suzanne [modifier], suite (4)
Motte de Prétot. La plate-forme très étroite de plan quadrangulaire, se dresse derrière le château dont les plus anciennes parties remontent au XIIIe siècle[18]. En 1638, dans un aveu de François d'Orglandes est signalé une motte à Prétot. La motte est située dans l'angle d'un champ, près du bourg, à quelque dix mètres du château actuel qui surplombe le village. C'est un ouvrage quadrangulaire d'une trentaine de mètres de long avec une largeur au sommet de huit mètres et une hauteur variant de sept à huit mètres côté nord, et seulement d'un mètre cinquante côté sud, où subsiste encore un fossé assez important d'environ cinq mètres de large alimenté par le ruisseau la Senelle qui le traverse. Le champ, quoique très vaste, pourrait être l'emplacement de la basse-cour[19].
Église Saint-Pierre des XVe – XIXe siècles, en forme de croix. Elle abrite une Vierge de calvaire dite Sainte-Opportune des XVe – XVIe siècles et un groupe sculpté saint Roch, l'ange et le chien, classés au titre objet aux monuments historiques[20] ainsi qu'un maître-autel du XVIIIe, les statues Notre-Dame des Avents du XVIe et sainte Barbe et sa tour du XVIe, une verrière du XXe de A. Vigneron[7].
Croix de cimetière du XVIIe siècle, croix de chemin dite de la Malasserie du XIXe siècle.
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 176.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 472.
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
↑François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN2-7084-0299-4, OCLC15314425), p. 179.
↑ abc et dJean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, OREP, (ISBN978-2-915762-89-1), p. 97.
↑ a et bMaurice Lecœur (ill. Michel Lemonnier, photogr. Norbert Girard), Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Isoète, , 296 p., 25 × 29 cm, couverture couleur, cartonné (ISBN978-2-913920-38-5), p. 165.
↑Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 193.