Puya chilensis

Puya chilensis est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Bromeliaceae. Elle est endémique du centre du Chile[1].

Description

[modifier | modifier le code]

Plante vivace à feuillage persistant, elle forme de grandes rosettes denses de feuilles gris-vert en forme de lanières, bordées d'épines crochues. Les fleurs vertes ou jaunes sont portées par des épis qui ressemblent à une masse d'armes médiévale, et peuvent atteindre 2 m de haut. Se propageant par rejetons, Puya chilensis peut coloniser de vastes zones au fil du temps. La croissance est lente et les plantes peuvent mettre 20 ans ou plus à fleurir. Les deux tiers extérieurs du limbe portent des épines orientées vers l'extérieur, ce qui pourrait être une adaptation pour empêcher les herbivores d'atteindre le centre de la plante[2]. La plante est considérée comme dangereuse pour les moutons et les oiseaux qui peuvent s'empêtrer dans les épines des feuilles[3]. Si l'animal meurt, la plante peut recevoir des nutriments lorsque l'animal se décompose à proximité, bien que cela n'ait pas été confirmé[3]. C'est pour cette raison que Puya chilensis a reçu le surnom de « plante mangeuse de moutons »[4]. Si c'est le cas, cela ferait de Puya chilensis une plante protocarnivore.

Puya chilensis poussant sur « La Campana National Park »

On le trouve généralement sur les pentes arides des Andes, sur les versants nord des zones de matorral à 300-1 000 m au-dessus du niveau de la mer.

Conservation

[modifier | modifier le code]

Puya chilensis n'est pas considérée comme menacée. Elle est également cultivée dans de nombreuses régions du monde. Dans son environnement naturel aride, les plantes peuvent être très inflammables[pas clair] et sont susceptibles d'être endommagées par des incendies qui sont souvent le résultat de l'action de l'homme. Le défrichement est une menace croissante.

Utilisation

[modifier | modifier le code]

Les fibres des feuilles sont utilisées pour tisser des filets de pêche durables[3].

Systématique

[modifier | modifier le code]

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Puya chilensis Molina[5].

Ce taxon porte en français le nom vernaculaire ou normalisé suivant : puya du Chili[6].

Le nom de genre Puya vient du manuche « point pique »[7]

Puya chilensis a pour synonymes[5] :

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) « Puya chilensis Molina | Plants of the World Online | Kew Science », sur Plants of the World Online (consulté le )
  2. (es) « Ficha de Especie Clasificada: Puya chilensis » [archive du ], sur Clasificación de Especies, Ministerio del Medio Ambiente, (consulté le )
  3. a b et c D.J. Mabberley, The Plant Book, Cambridge, Cambridge University Press, , Second éd. (ISBN 0-521-41421-0, lire en ligne), 599
  4. « Sheep-Eating Plant Opens Up After 15 Years : DNews », sur DNews (consulté le )
  5. a et b GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 25 octobre 2024
  6. Base de données mondiale de l'OEPP, https://gd.eppo.int, consulté le 25 octobre 2024
  7. Michel Chauvet, Etymologia botanica, Mèze, Biotope, , 794 p. (ISBN 978-2-36662-319-2), p. 602