Naissance | |
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Nom de naissance |
Qais Hadi Sayed Hasan al-Khazali |
Nationalité | |
Formation |
Université de Bagdad Najaf Seminary (en) |
Activités |
Homme politique, clerc, chef militaire |
Religion | |
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Parti politique |
Al-Sadiqoun Bloc (en) |
Membre de | |
Arme | |
Conflit | |
Taille |
1,73 m |
Poids |
72,6 kg () |
Cheveux | |
Yeux |
Qais al-Khazali né le 20 juin 1974[1] est le fondateur et leader de la milice chiite Asaïb Ahl al-Haq (AAH; Arabe: عصائب أهل الحق ‘Aṣayib Ahl al-Haq, Ligue des vertueux). Cette milice est considérée par les États-Unis comme l'une des plus dangereuses d'Irak. Elle a été dirigée de l'extérieur par Qassem Soleimani, le chef de la force iranienne Al-Qods. Elle fut impliquée dans la lutte contre l'armée américaine lors de l'occupation de l'Irak, comme lors de l'attaque du quartier général de la province de Kerbala (en) le [2],[3], mais également dans des conflits confessionnels avec des groupes sunnites. Ce groupe est régulièrement accusé d'exactions contre les combattants de l’état islamique d'Irak[4]. Asa’ib Ahl al-Haq et ses dirigeants, Qais et Laith al-Khazali, sont reconnus comme terroristes par le département d'État des États-Unis depuis [5].
Qais al-Khazali est dans un premier temps affilié au groupe de Moqtada al-Sadr, l'Armée du Mahdi, mais il en est exclu en 2004 pour avoir donné des ordres sans le consentement de ses supérieurs. Il fonde alors son propre groupe Asaïb Ahl al-Haq (AAH) aussi appelé « réseau Khazali »[6].
Pendant la période 2004-2006, avec Hadi al-Ameri, chef de la milice Badr, Qais al-Khazali pratique l'enlèvement et l'assassinat d'intellectuels irakiens. Il incite également les chiites à la violence confessionnelle contre les sunnites.
Le , il est arrêté par les troupes d'occupation américaines à Bassorah, en compagnie de son frère Laith et d'Ali Moussa Daqdouq (en)[7]. Durant sa détention, Akram al-Kaabi le remplace à la tête du groupe Asaïb Ahl al-Haq[6] jusqu'à sa libération en , en échange de la libération de l'otage britannique Peter Moore, qui avait été enlevé en compagnie de quatre gardes du corps par une quarantaine d'hommes appartenant au groupe Asaïb Ahl al-Haq, déguisés en policiers, au sein du ministère des finances (en) à Bagdad[8]. À partir de , deux importants commandants de Groupes spéciaux, Abou Deraa (en) (chef de guerre chiite) et Abu Mustafa al-Sheibani (en), qui sont autorisés cette année-là à revenir en Irak, déclarent qu'ils travailleront avec Khazali[9].
Par la suite, la milice Asaïb Ahl al-Haq dirigée par Qais al-Khazali s'engage dans la lutte contre Daesh et collabore avec le gouvernement irakien en soutien aux forces gouvernementales irakiennes (en). Depuis le , cette milice, sous la direction de al-Khazali, mène la répression contre le soulèvement de la jeunesse irakienne qui revendique la chute du gouvernement des corrompus. Dans les réseaux sociaux, elle est accusée de participer à l'assassinat d'une centaine des manifestants. Qais al-Khazali est considéré comme terroriste par plusieurs pays.
En mai 2023, Qaïs al-Khazali accuse les « Juifs » et le « Mossad israélien » d'être responsable de la mort de l'imam Ali ibn Abi Talib, cousin de Mahomet, lors de l'année 661[10]. La vidéo a suscité des moqueries sur les réseaux sociaux arabophones, la mort d'Ali étant attribuée aux Kharidjites et le Mossad ayant fondé 1 300 ans plus tard[10].