Raetihi est une ville du centre de l'île du Nord de la Nouvelle-Zélande, située dans la région de Manawatu-Wanganui[1].
Elle est localisée à la jonction de la route State Highway 4/ S H 4 (en) et de la route State Highways 49/S H 49 (en), à 11 kilomètres à l’ouest de la ville d’Ohakune. Le district de Waimarino s’étend du mont Ruapehu jusqu’au fleuve Wanganui en passant par les villes de Raetihi, Pipiriki, Karioi, Horopito, Waiouru, Rangataua et Ohakune.
Raetihi (initialement dénommé « Makotuku » du fait de la présence de la rivière Makotuku, qui s’écoule à l’angle de la ville), devient le point focal pour les voyageurs allant entre Wanganui et Waiouru.
En 2001, le recensement y compte 1 068 habitants, soit une diminution de 8,2 % (99 personnes) depuis le recensement de 1996[2]. Le recensement de 2013 en Nouvelle-Zélande enregistre une population de 1 002 habitants. Ceci constitue une diminution de 3,2 % soit 33 personnes par rapport au recensement de 2006 en Nouvelle-Zélande. 65,3 % des résidents sont identifiés comme étant Māori, 55 % comme étant d’origine européenne, 2,7 % originaires du Pacifique et 1,2 % originaires d’Asie mais quelques personnes s’identifient d’elles-mêmes comme appartenant à plusieurs groupes ethniques ce qui fait que la somme des pourcentages dépasse les 100 %[3].
Des preuves indiquent que les Maori vivaient là dès le XIVe siècle. Les Ngati Uenuku (en) habitèrent à Raetihi et à Waimarino (maintenant « National Park »). Il y a des preuves faibles de l’existence d’un village important et permanent mais les sessions de chasse sont fréquentes durant les mois chauds.
En 1887, le gouvernement achète le « bloc de Waimarino » aux Maoris locaux. Le premier colon européen est installé à Karioi, où les moutons sont mis au pâturage dans les terrains ouverts formés de tussock.
Une ville de service émergea pour répondre aux besoins des bûcherons et des voyageurs passant par là. Un voyage vers le nord à partir de Wanganui n’était pas pour les âmes sensibles. La spectaculaire « River Road » qui passait à travers Pipiriki, était perfide avec des chemins primitifs et de longues chutes si vous aviez le malheur de quitter le chemin. Ceux qui terminaient le voyage jusqu’à Raetihi y trouvaient l’hospitalité, le logement, le maréchal-ferrant et le cordonnier pour les selles de chevaux de traits et des provisions pour la suite de leur trajet vers le nord.
Le « bloc de Waimarino » s’avère un bon « chaudron d’or » (« pot of gold »). Entre 1908 et 1947, il fournit quelques sur pied pour le bois de construction. Des restes de 150 scieries ont été découverts. Dans les temps heureux, le sciage des troncs de rimu, totara, kahikatea, matai et hêtres fournissent du travail pour de nombreuses personnes dans ce secteur.
Du au , Raetihi est desservie par la branche Raetihi de la ligne ferroviaire North Island Main Trunk. La gare est encore visible, mais a déménagé de son ancien emplacement et est exposée au Musée Waimarino[4]. Le musée tient une archive de documents et photographies de la région de Ruapehu, certains documents étant accessibles en ligne[5].
Le grand feu de 1918 est une catastrophe pour de nombreuses entreprises et pour tous les propriétaires de Raetihi. La perte de nombreux moulins et scieries ralentit nettement l’industrie du bois d’œuvre mais celle-ci continua à prospérer jusqu’en 1940. Comme la décennie est passée, il apparut que la fourniture de gros troncs d’arbres natifs allait vers l’épuisement. Le choix fut fait de replanter la forêt avec des pins à croissance rapide, mais au milieu du XXe siècle, la possibilité de traiter ce nouveau bois plus tendre pour les constructions en extérieur ne fut pas considérée comme valable.
Le développement de la ville de Raetihi chuta du fait de la perte de l’industrie du bois d’œuvre au fur et à mesure que les années passaient. L’agriculture fut une option pour certains mais elle n’apporta pas un haut besoin d’emplois comme l’était l’entretien de la forêt.
À partir de 1970 et jusqu’aux années 1990, Raetihi tomba dans un état de dépression identique à de nombreuses villes de zones rurales de Nouvelle-Zélande. Alors que l’agriculture et le travail de la forêt continuent ici, ce sont les activités du tourisme comme sur le circuit de vélo allant de la montagne à la mer (en) et le terrain d’aventure de la rivière Whanganui (en), qui fournissent le futur pour cette ville historique.
Maintenant, il n’y a plus que 2 scieries importantes, qui fonctionnent en permanence: une au niveau de Tangiwai et l’autre à «National Park». Aujourd'hui c'est une petite ville rurale, Raetihi fut un centre industriel mineur entre les années 1900 et 1950 de par ses scieries qui emploient la plupart des hommes de la région. Bien qu’il s’agisse maintenant d’une petite ville rurale, Raetihi était précédemment un centre industriel mineur entre 1900 et 1950. Elle possédait de nombreuses scieries de troncs, qui fournissaient l’essentiel des emplois de la région. Comme les troncs avaient été élagués, l’agriculture devint prééminente pour l’économie locale. Les deux plus importantes activités agricoles étaient l’élevage du bétail et la culture des légumes et qui fournissent actuellement l’essentiel des emplois depuis que les scieries ont fermé. Le déclin de l’industrie du bois a eu un impact négatif sur la ville de Raetihi, mais il a été récemment perçu une légère croissance du fait du tourisme. C’est la proximité du mont Ruapehu et des stations de ski réputées, qui a conduit au développement de possibilité de logements ainsi que des cafés pour répondre aux demandes d'un nombre croissant de visiteurs L'agriculture devient par la suite plus importante, les vivres et l'élevage remplaçant peu à peu l'industrie forestière. Sa proximité au mont Ruapehu et les pistes de ski de celui-ci voit aujourd'hui le développement du tourisme dans la région.
Du au , Raetihi fut desservie par la branche de Raetiti (en), un embranchement ferroviaire du chemin de fer, qui diverge à partir du ligne principale de l’île du Nord (en) au niveau de la ville d’Ohakune. Le bâtiment de la gare reste actuellement visible dans la ville, relocalisé à partir de son site original et restauré dans le cadre d’une partie du musée de Waimarino (en)[6]. Il était initialement situé dans la gare sur Station Road, qui siège à droite du pont sur la rivière Makotuku sur la route d’Ohakune. Le chemin de fer a atteint Raetihi en 1917 et joué un rôle vital dans l’industrie du bois. La ligne fut fermée pour le transport des passagers en 1951 et complètement fermée en 1968 avec le déclin de la filière du bois et des scieries. Le bâtiment de la gare de chemin de fer fut transféré à son site actuel sur Seddon Street en 1981, 7 ans après la formation de la société de gestion du musée. Modèle:Unité2 bâtiments furent déplacés vers le site du musée en 1983 : c’étaient le ‘jail cells’ et les 'stables ‘, tous les deux, initialement situés près de la rivière Makotuku. Le musée possède des documents, des photographies et des objets de la vie de tous les jours, montrant la progression d’une ville à son commencement comme un simple village Māori au XIXe siècleà l’arrivée des scieries et l’exploitation à grande échelle du bois d’œuvre entre les années 1900 et jusqu’en1960 puis le lent déclin de la ville après la fin du boom sur le bois et jusqu’à présent. Le musée possède des documents d’archive et des photographies de tout le large secteur de Ruapehu, dont certaines sont disponibles online[7]. Comme c’est le cas, partout à travers la Nouvelle-Zélande, le musée est tenu par des volontaires et est ouvert mais payant pour les visites, essentiellement les week-ends. Un certain nombre de photographies d’archives et de documents sont disponibles plus largement sur le site web du musée.
Mr W. Hird, de Nelson en est le principal.
*(en) Raetihi.comRessource relative à la géographie :