Rasmus Paludan

Rasmus Paludan
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (42 ans)
North Zealand (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université de Copenhague (Candidate of Law (en))
Gymnasium d'Elseneur (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Tomas Polvall (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Partis politiques
Condamné pour
Distinction

Rasmus Paludan est un homme politique d’extrême droite suédo-danois, spécialiste de l’agit-prop anti-islam. Il est le président du parti politique danois Ligne dure.

Rasmus Paludan a brûlé le Coran devant l'ambassade de Turquie à Stockholm lors d'une manifestation le à Stockholm, en Suède.

Avocat de profession, Rasmus Paludan se fait connaître sur YouTube en allant brûler des Corans, parfois enrobés de bacon, dans des quartiers populaires[1]. Il réalise ses autodafés dans plusieurs capitales européennes, comme Stockholm ou Copenhague[2]. Les autorités belges le qualifient de « prédicateur de la haine »[3].

Il est le dirigeant du parti politique d’extrême droite Ligne dure (Stram Kurs), qu’il a fondé en 2017.

Il est condamné pour des propos racistes en avril 2019[4].

Le , fiché S en France, il est arrêté à Paris et reconduit à la frontière à titre préventif. Il prévoyait de brûler des Corans à proximité de l’Arc de triomphe lors des cérémonies du [5].

Le 12 novembre 2020, la commune de Molenbeek-Saint-Jean interdit la venue de Paludan, tandis que l'Office des étrangers interdit sa venue sur le territoire belge après qu'il a indiqué son intention de brûler un exemplaire du Coran dans la commune[6].

Le 15 avril 2022, des émeutes éclatent en Suède dans des quartiers à forte communauté musulmane, lors de contre-manifestations avant un autodafé du Coran à Örebro (Suède) organisé par Paludan[7]. Des jeunes hommes incendient des camions de police et crient « Allahu Akbar »[8]. Le bilan des graves violences survenues dans plusieurs villes du pays s'élève à 40 blessés, dont 26 policiers[9]. Pour les autorités, ces violences seraient aussi liées aux gangs de narcotrafiquants, très actifs dans le pays[10]. Les provocations de Paludan ont suscité les condamnations de plusieurs pays musulmans[9].

Il est accusé en janvier 2023 d'avoir brûlé un exemplaire du Coran devant l'ambassade de Turquie provoquant le blocage de l'adhésion de la Suède dans l'Otan, empêchant de fait l'union de celle-ci contre la Russie de Vladimir Poutine[11],[12],[13].

De violentes manifestations ont lieu en avril 2022 contre le groupuscule d'extrême-droite de Paludan[14]. Le geste de celui-ci crée de nouvelles tensions notamment avec Recep Tayyip Erdoğan, le président de la Turquie[15],[16]. Des manifestations ont lieu également en février 2023 pour protester contre cet acte jugé sacrilège par certains croyants. Le gouvernement, notamment vis a vis du gouvernement turc ainsi que par souci d'apaisement, interdit par deux fois durant ce même mois ce genre d'autodafé devant l'ambassade turque[17].

En août 2024, il est mis en examen en Suède pour « insulte » et « incitation à la haine raciale »[18], le Danemark dont il a la nationalité ayant entre-temps adopté un projet de loi visant à interdire les autodafés de livres religieux, et notamment du Coran. Le projet de loi controversé prévoit des peines allant jusqu'à deux ans de prison[19].

Notes et références

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  1. Nelly Didelot, « Au Danemark, la victoire idéologique de l'extrême droite », sur Libération.fr,
  2. Paul Conge, Rasmus Paludan, militant anti-islam danois, arrêté à Paris alors qu'il allait brûler des Corans, marianne.net, 11 novembre 2020
  3. « Qui est Rasmus Paludan, «islamophobe clinique» arrêté à Paris ? », Libération, 13 novembre 2020.
  4. Anne-Françoise Hivert, « Rasmus Paludan, le visage danois de l’extrême xénophobie », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Paris : un Danois fiché S qui voulait brûler des corans le 11 novembre expuls Le Point, 12 novembre 2020
  6. « Molenbeek interdit la venue d'un activiste danois d'extrême-droite », sur BX1, (consulté le ).
  7. (en) Reuters, « Riots erupt in Sweden's Orebro ahead of right-wing extremist demonstration », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) AFP in Stockholm, « Sweden: three police hurt in riot before demo where Qur’an was to be burned », sur the Guardian, (consulté le ).
  9. a et b Violences en Suède : 40 blessés après une «tournée» pour brûler le Coran, lefigaro.fr, 18 avril 2022
  10. Émeutes en Suède après des corans brûlés, lefigaro.fr, 18 avril 2022
  11. Jean-Christophe Laurence, « L’« idiot utile » suédois », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. France Info, « L’adhésion de la Suède à l’Otan bloquée par la Turquie  : qui est ce militant d'extrême-droite qui brûle le Cor », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  13. « Erdogan, l’extrême-droite et le Coran  : pourquoi la Suède ne peut pas adhérer à l’OTAN », sur France Inter, (consulté le ).
  14. Felicia SIDERIS, « Émeutes en Suède : qui est Rasmus Paludan, ce militant d'extrême-droite qui brûle des Corans ? », sur tf1info.fr, (consulté le ).
  15. AFP, « Coran brûlé : la Turquie ne soutiendra pas l’adhésion de la Suède à l’Otan », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  16. FRANCE 24, « Relations Suède-Turquie : tensions exacerbées après l'autorisation d'une manifestation antiturque », sur france24.com, (consulté le ).
  17. Charles Szumski, « En Suède, une nouvelle demande pour brûler un Coran refusée », sur euractiv.fr, (consulté le ).
  18. « Rasmus Paludan, figure de l’extrême droite suédoise et fiché S en France », sur 20minutes.fr, (consulté le )
  19. Paloma Auzeau, « Le Danemark adopte une loi controversée interdisant les autodafés du Coran », sur lefigaro.fr, (consulté le )

Liens externes

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