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Raymond Moody (né le à Porterdale (Géorgie (États-Unis)) est un docteur en philosophie et médecin américain surtout connu pour ses travaux sur les expériences de mort imminente (EMI, en anglais : Near Death Experience, terme repris du philosophe français Victor Egger) et de mort partagée.
Il a recueilli pendant plus de vingt ans des témoignages de personnes affirmant avoir vécu une expérience de mort imminente. Il a publié trois ouvrages populaires sur le sujet : La vie après la vie (Life After Life, 1975), Lumières nouvelles sur la vie après la vie (Reflections on Life After life, 1977) et La Lumière de l'au-delà (The Light Beyond, 1988). Comme l’indiquent leurs titres, Moody a donné assez rapidement une interprétation spiritualiste des EMI. Interprétation qu'il atténuera en 1999 en publiant The Last Laugh.
Raymond Moody est PhD en philosophie (University of Virginia, 1969) et en psychologie (West Georgia College, plus tard West Georgia University), ainsi que MD (Doctor of Medicine) (Medical College of Georgia, 1976). Il a été Assistant Professor de philosophie (East Carolina University, 1969-1972), Visiting Associate Professor de philosophie (University of Virginia, 1977-1978), psychiatre au Central State Hospital de Milledgeville (Georgia, 1984-1986), Associate Professor de psychologie (West Georgia University, 1987-1992), professeur en chaire de psychologie (University of Nevada, Las Vegas, 1998-2002).
Raymond Moody est un précurseur de l’étude des EMI. Son premier livre La vie après la vie est le premier ouvrage publié sur le sujet.
En 2011, dans son article intitulé « A Search for the Truth of Near Death Experiences »[1], le Dr James Paul Pandarakalam cite Raymond Moody disant que « (ses travaux de recherche antérieurs) ont créé une importante controverse en thanatologie par le fait que les conclusions ont été mises en avant par ses éditeurs de façon à créer la sensation ». Selon Pandarakalam, dans son livre de 1999, The Last Laugh[2], Moody a déclaré nuls et non avenus ses travaux antérieurs sur les EMI et vouloir tenter de récupérer sa crédibilité scientifique.
Selon Raymond Moody, il existe des caractéristiques communes à toutes les expériences de mort imminente qui définissent une expérience type :
« Il se sent emporté avec une grande rapidité à travers un obscur et long tunnel. Après quoi il se retrouve soudain hors de son corps physique, sans quitter toutefois son environnement immédiat; il aperçoit son propre corps à distance, comme en spectateur (...) d’autres êtres s’avancent à sa rencontre, paraissant vouloir lui venir en aide ; il entrevoit les esprits de parents et d’amis décédés avant lui. Et soudain, une entité spirituelle, d’une espèce inconnue, un esprit de chaude tendresse, tout vibrant d’amour - un être de lumière - se montre à lui. Cet être fait surgir en lui une interrogation, qui n’est pas verbalement prononcée, et qui le porte à effectuer le bilan de sa vie passée. L’entité le seconde dans cette tâche en lui procurant une vision panoramique, instantanée, de tous les évènements qui ont marqué son destin. Le moment vient ensuite où le défunt semble rencontrer une sorte de barrière, ou de frontière, symbolisant l’ultime limite entre sa vie terrestre et la vie à venir (...) Par la suite, lorsqu’il tente d’expliquer à son entourage ce qu’il a éprouvé entre-temps, il se heurte à différents obstacles. En premier lieu, il ne parvient pas à trouver des paroles humaines capables de décrire de façon adéquate cet épisode supraterrestre. De plus, il voit bien que ceux qui l’écoutent ne le prennent pas au sérieux, si bien qu’il renonce à se confier à d’autres. »
— Raymond Moody, Lumières nouvelles sur la vie après la vie, 1977, J'ai lu, pp. 36-37.
Moody énumère « la quinzaine de traits communs » de l'Expérience de mort imminente selon le point de vue du patient :
Outre l'Expérience de Mort Imminente, Raymond Moody a, le premier, étudié l'Expérience de Mort Partagée (Shared Death Experience). Dans Glimpses of eternity (2010)[3] il fait part de témoignages : certaines personnes qui assistent au décès d'un parent ou autre éprouvent, au moment de la mort de ce proche, des vécus communs avec le mourant, de nature paranormale ou mystique. En particulier, par empathie, ces personnes vivantes font l'expérience d'une sortie hors du corps (out-of-body-experience), ou elles perçoivent un flot de lumière claire, ou elles voient elles aussi se dérouler le film de vie du mourant (mémoire panoramique).
« À la fin de mes études de médecine, j'ai commencé à entendre des récits de mort empathique ou partagée... On me décrivait par exemple des pièces qui changeaient de forme et se remplissaient d'une lumière mystique - chose dont je n'avais jamais entendu parler au sujet des expériences de mort imminente. Mais, parmi tous les éléments récurrents de cette nouvelle forme d'expérience, celui qui me surprenait le plus était la capacité de certaines personnes à voir le film de la vie de la personne mourante... Il existe des expériences de mort partagée plus déconcertantes encore, celles où le phénomène est vécu par plusieurs personnes présentes au chevet du mourant. »
Dans son livre « Glimpses of Eternity, an investigation into shared death experiences »[4]coécrit avec Paul Perry et publié en 2010, Moody propose que les neurones miroirs pourraient expliquer le mécanisme de transmission de l'expérience de mort partagée, car ils joueraient un rôle dans la cognition sociale, notamment dans les processus affectifs tels que l'empathie.
En 1999, Raymond Moody a publié « The Last Laugh »[5], un complément à son best seller « Life after Life » estimant qu'il ne reconnaît plus son travail tellement il a été altéré par ses éditeurs au cours des 20 dernières années. Bien que Moody ait contesté de diverses manières les affirmations extravagantes sur son travail à l'époque, il a estimé qu'il était néanmoins important d'avoir une trace écrite, en particulier parce que les éditeurs n'étaient pas intéressés par le travail sans l'ajout d'exagérations telle que la mention « les preuves scientifiques de la vie après la mort » ajoutée sur la couverture. Ces tactiques éditoriales procuraient un mal de tête constant pour Moody et une source permanente d'embarras. En fait, l'auteur affirme souvent dans « La Vie après la Vie », et ailleurs, que l'idée de prouver en faisant appel à des phénomènes paranormaux, scientifiques ou autre, toute forme de vie après la mort est une perte de temps car il ne peut pas, à son avis, se faire . Il insiste cependant sur le fait qu'il ne peut pas être réfuté en soi.
Selon Robert Almeder : « Le scepticisme de Moody embrasse le point de vue qu'on ne peut ni prouver ni réfuter l'existence d'une vie après la mort en faisant appel au paranormal, et c'est cet aspect de sa pensée qu'il n'a pas été en mesure jusqu'à présent de défendre par écrit »[6]. Dans l'ouvrage, il s'attaque à trois groupes, les fondamentalistes chrétiens, les parapsychologues mais également les membres du Committee for the Scientific Investigation of Claims of the Paranormal qui ont tous donné leur point de vue sur le sujet.