Directeur de laboratoire (d) | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Raimond Jacques Adrien Sabouraud |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Conjoint |
Thérèse Balandier |
Enfants |
Raymond Jacques Émile Sabouraud (d) Émile Sabouraud Cécile de Brunhoff |
Parentèle |
Olivier Sabouraud (petit-fils) Brigitte Sabouraud (petite-fille) Laurent de Brunhoff (petit-fils) Thierry de Brunhoff (petit-fils) Mathieu de Brunhoff (d) (petit-fils) Jacques Caillé (neveu) Gaston Sabouraud |
A travaillé pour |
Hôpital Saint-Louis (à partir d') |
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Personne liée | |
Influencé par | |
Distinction | |
Abréviation en botanique |
Sabour. |
Raymond Jacques Adrien Sabouraud, né le à Nantes et mort le à Paris, est un médecin français spécialisé dans la dermatologie et la mycologie. Il était de surcroît un peintre et un sculpteur accompli.
Raymond Sabouraud est né dans une famille de la bourgeoisie catholique vendéenne originaire des environs de Fontenay-le-Comte. Il est le fils d'Edmond Sabouraud, artiste peintre, et de Cécile Émilie Adrienne Chabosseau. Avec ses quatre frères et sœurs, il est élevé entre un père dont la seule passion est la chasse (et la perception des fermages des propriétés) et une mère très fervente croyante.
Après un passage par le collège des jésuites de Vaugirard à Paris, Sabouraud s'inscrit en 1883 à la faculté de médecine de Paris[1]. Interne en 1890, il assiste la même année au cours de bactériologie d'Émile Roux à l'Institut Pasteur où il vécut la découverte de la microbiologie comme une « révélation ».
Il va dans les années suivantes appliquer méthodiquement les méthodes pastoriennes de bactériologie à l'étude des mycoses cutanées. Interne dans le service de dermatologie d'Ernest Besnier, il entreprend l'étude des teignes. En bon pasteurien, il s'attache à faire des observations microscopiques précises des cheveux malades et des squames, il constitue une collection de préparations permanentes et procède à des cultures de chaque cas. C'est à cette époque qu'il met au point les milieux de cultures standards, universellement connus maintenant sous le nom de milieux de Sabouraud.
Ces observations méticuleuses lui permettent de distinguer deux types de teignes tondantes infantiles[2], l'une à petites spores (ou microspories) et l'autre à grosses spores (ou trichophyties). Il peut alors établir l'existence de plusieurs espèces de Trichophyton.
En , Raymond Sabouraud soutient sa thèse Des trichophyties humaines puis entre comme chef de laboratoire, à l'hôpital Saint-Louis.
En 1897, il est nommé chef du laboratoire des teignes de la Ville de Paris à l'école des teigneux (à l'Hôpital Saint-Louis), poste qu'il occupera jusqu'en 1929 à sa retraite.
En 1903-1904, il propose un traitement radiologique contre la teigne du cuir chevelu qui réduit la durée du traitement de deux ans à trois mois. Il annonce[3] «la guérison de cent teigneux » avec sécurité et sans accidents par une seule application d'une dose « mesurée » de rayons X ; « Le 13e ou 14e jour, les cheveux commencent à tomber seuls comme les poils d'une fourrure mangée aux vers ». Le traitement innovant de Sabouraud ne visait pas à tuer les champignons, mais à produire une dépilation afin de faciliter la pénétration des germicides et fongicides dans les follicules pileux[4]. Les risques de cancers à la suite d'une exposition aux rayons X n'étaient pas connus à l'époque. La radiothérapie par rayons X ne cessera que dans les années 1950 lorsque se généralisera l'usage de l'antifongique Griséofuline.
Entre 1902-1929, il fait paraître cinq volumes consacrés aux maladies du cuir chevelu, synthèse de son œuvre dermatologique :
Sabouraud participe à la rédaction d'une encyclopédie de la dermatologie en huit volumes appelée Nouvelle Pratique Dermatologique[2], avec Ferdinand-Jean Darier et Henri Gougerot et quelques autres.
Sabouraud est également un peintre et sculpteur de grand talent. Son œuvre de sculpteur commence à l'époque où il était encore étudiant. En 1905, il rencontre le peintre Odilon Redon avec lequel il se lie d'amitié.
Il devient membre sociétaire du Salon d'automne[2] en 1925. Il exposera régulièrement au Salon des Tuileries.
En 1929, l'ouvrage Raymond Sabouraud sculpteur est publié avec une préface d'Elie Faure.
En 1893 il reçoit une mention honorable du prix Barbier pour De la trichophytie chez l'homme[5].
Sabour. est l’abréviation botanique standard de Raymond Sabouraud.
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