Rebecca Nyandeng De Mabior | |
Fonctions | |
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Quatrième vice-présidente de la République du Soudan du Sud | |
En fonction depuis le (4 ans, 9 mois et 15 jours) |
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Prédécesseur | Création du poste |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bor (Soudan) |
Nationalité | Sud-Soudanaise |
Parti politique | Mouvement populaire de libération du Soudan |
Conjoint | John Garang (décédé en 2005) |
Enfants | 2, dont Akuol De Mabior |
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Rebecca Nyandeng De Mabior, également appelée Rebecca Garang, du nom de son défunt mari, née le à Bor, est une femme politique sud-soudanaise.
Elle est la femme de John Garang, vice-président du Soudan et président du gouvernement de la région autonome du Soudan du Sud. À la mort de celui-ci dans un accident d’hélicoptère, en juillet 2005, elle devient une figure importante du Mouvement populaire de libération du Soudan, le parti qu'il a fondé. De 2005 à 2007, elle est ministre des Transports et de l'Infrastructure routière au sein du gouvernement de région autonome du Soudan du Sud, puis conseillère de Salva Kiir, le président du Soudan du Sud indépendant, de 2011 à 2013. Peu de temps après le début de la guerre civile sud-soudanaise qui éclate mi-, elle quitte le gouvernement et le pays, pour y revenir fin 2015, s'associant à une tentative de réconciliation entre les factions politiques opposées. En , elle devient l'une des cinq personnalités (avec Riek Machar, James Wani Igga, Taban Deng Gai et Hussein Abdelbagi (en)) nommées à la vice-présidence du Soudan du Sud, dans une nouvelle tentative pour mettre fin à la guerre civile.
Rebecca Nyandeng de Mabior est issue du peuple Dinka. Elle est née en juillet 1956 à Bor, une ville située sur la rive est du Nil blanc, à 200 km en aval de Djouba, la capitale[1]. Son père est employé du département forestier. En 1973, son père est amené à travailler à Djouba, et la famille s'installe dans cette ville, où elle poursuit ses études.
Elle se marie le avec John Garang, un officier des forces armées soudanaises. Son mari, devenu colonel, déserte pour rejoindre une guérilla opposée au pouvoir de Gaafar Nimeiry, puis participe à la fondation, en , du Mouvement populaire de libération du Soudan (Sudan People's Liberation Movement) et de sa branche armée, l'Armée populaire de libération du Soudan ou Sudan People's Liberation Army (SPLA). Elle-même l'accompagne au sein des forces rebelles, dans la brousse, et reçoit une formation militaire à Cuba en 1986[1] mais préfère se consacrer pour l'essentiel à des tâches humanitaires[2].
Après un cessez-le-feu en , des accords de paix entre le gouvernement de Khartoum et les rebelles animistes et chrétiens de la SPLA sont signés le . Le gouvernement est représenté par le vice-président Ali Osmane Taha et la SPLA par John Garang. Un vote de la population du sud sur l'indépendance est prévu en 2010. John Garang est nommé vice-président du Soudan le , mais il meurt le 30 du même mois dans un crash d'hélicoptère.
Après la mort de John Garang, sa veuve rejoint le bureau politique du SPLM[2], tandis que le général Salva Kiir reprend les différentes fonctions exercées précédemment par John Garang et devient vice-président du Soudan, président du Gouvernement du Sud-Soudan du Sud, et commandant en chef de la SPLA. Il nomme Rebecca Nyandeng De Mabior ministre de la Voirie et des Transports du gouvernement du Soudan du Sud.
Elle continue à être une ardente défenseur de la mise en œuvre de l'Accord de paix global signé en par John Garang, pour mettre fin à la guerre civile nord-sud au Soudan[3]. Début 2006, elle rencontre aux États-Unis le président George W. Bush, puis la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice et son adjoint Robert Zoellick. Elle leur transmet un message de reconnaissance pour l'implication américaine dans la quête de la paix au Sud-Soudan[4].
Elle soutient la mise en œuvre du processus qui mène le Soudan du Sud à l'indépendance le [3]. En 2007, elle perd toutefois son poste de ministre, et est nommé à un poste de conseiller auprès, pour les affaires humanitaires, auprès de Salva Kiir[5].
Selon le Sudan Tribune, Rebecca Nyandeng a un entretien important, le , avec le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, pour échanger sur la guerre civile sud-soudanaise qui s'est déclenchée mi-décembre : le , en effet, des combats ont éclaté dans la capitale Djouba, entre les partisans du président Salva Kiir et ceux de Riek Machar limogé en juillet du gouvernement, des massacres de civils ont été perpétrés par les forces présidentielles dans la capitale les jours suivants, les Occidentaux ont évacué leurs ressortissants, et, le , les soldats de Riek Machar se sont emparés de la ville stratégique de Bor, contraignant les compagnies pétrolières à cesser leur activité.
Durant les mois qui suivent, une guerre civile s'intensifie entre les forces fidèles au président Kiir, et celles rassemblées par son ancien vice-président Machar. Certaines villes du pays comme Bor, Malakal et Bentiu changent plusieurs fois de mains. Des tueries en masse, des pillages et des viols sont perpétrés par les deux camps. Ce conflit fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.
Restée à son poste à Djouba, Rebecca Nyandeng De Mabior est finalement limogée en de son rôle de conseillère par Kiir[6]. Elle choisit l'exil à Nairobi, au Kenya[7]. En , elle rencontre le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à Addis Abeba. Elle revient à Djouba, capitale du Soudan du Sud, en , pour préparer sur place une réconciliation entre Kiir et Machar, qui s'amorce difficilement à la suite d'un accord signé les 17 et par leurs entourages respectifs[8].
En , dans le cadre d'une tentative de réconciliation des belligérants sud-soudanais, elle fait partie des cinq personnalités nommées à la vice-présidence du Soudan du Sud[9]. Mais l'insécurité et les affrontements persistent.