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Regnéville-sur-Meuse forme un petit territoire de 381 hectares assez fortement marqué. On y trouve trois secteurs bien distincts :
à l’ouest : la forêt domaniale, située en crête dans le prolongement de la côte de l'Oie qui a été plantée surtout en résineux dans les secteurs trop abîmés au cours de la Première Guerre mondiale pour être remis en cultures, c’est la « Zone rouge »,
plus à l'est : un secteur agricole, à la pente nettement marquée et au relief accidenté jusqu'à la route départementale 123A et au village ; l'ancienne voie ferrée Sedan-Verdun coupe ce secteur en deux,
la vallée inondable de la Meuse comprise entre la RD 123A et le canal de l'Est, branche Nord, de part et d’autre du fleuve.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 923 mm, avec 14,4 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Septsarges », sur la commune de Septsarges à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 942,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,7 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Au , Regnéville-sur-Meuse est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (50,1 %), prairies (37,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,7 %), forêts (4,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Ronei villa, XIIe siècle ; Rigneiville, 1200[15].
D'un nom d'homme germanique Run- + suffixe gaulois -iacum, auquel s'est adjoint à l'époque médiévale l'appellatif vile « domaine rural, village » (> vilain « paysan médiéval », français moderne ville)[15].
Le village a été affranchi en 1321 par Henri d'Apremont, évêque de Verdun et Gobert, sire d’Apremont.
Les seigneurs de Regnéville percevaient des droits de passage au Gué-sous-Regnéville. En 1850, on voyait encore au bord du fleuve Meuse la base d’une tour qui avait servi d’abord à la défense du passage et ensuite de logement au péager.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2022, la commune comptait 50 habitants[Note 4], en stagnation par rapport à 2016 (Meuse : −4,4 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Une place du village a été nommée du nom de cet officier de la Grande Guerre par délibération municipale du , afin qu'en demeure le souvenir. Elle a été aménagée et agrémentée d'une fontaine au cours des années 1994 et 1995 pour que l'on se souvienne de la difficile mise en place de la distribution publique d'eau potable.
Jadis, le franchissement du fleuve se faisait aux gués, c'est-à-dire aux endroits où l'eau était suffisamment basse pour pouvoir passer à pied sec.
L'installation d'un bac ou ponton, manœuvré par un passeur à l'aide d'une longue et solide barre de bois, fut un progrès considérable car la traversée pouvait avoir lieu à n'importe quelle saison. Chariots, animaux, fourrages, personnes puis automobiles l'empruntaient après avoir réglé la redevance correspondante. Le chemin menant au bac fut tout naturellement appelé rue du Bac.
Grâce à l'aide de Miss Horace Gray, riche Américaine de Boston, qui dirigea un hôpital de blessés en France, pendant la Grande Guerre, séduite par un roman rédigé et édité par Henri Frémont, journaliste à Verdun, intitulé Le Père Barnabé, un pont en béton armé fut construit, à partir de 1930 par l'entreprise Rombert de Sedan, pour faciliter la liaison entre les deux rives du fleuve. Il présentait deux voûtes en béton armé reposant sur une pile centrale et supportant une chaussée de 4 mètres de largeur avec une plinthe formant trottoir de 50 centimètres. Il permettait aux habitants des villages de la rive droite de se rendre à la gare de Regnéville-sur-Meuse située sur la ligne de chemin de fer Stenay-Verdun et aux agriculteurs de la rive gauche d'accéder facilement à leurs propriétés situées sur la rive opposée. D'autre part, il donnait la possibilité aux touristes de relier directement le bois des Caures au Mort-Homme et autres haut-lieux des combats de la rive gauche. Il devait remplacer une passerelle en bois installée lors de l'offensive franco-américaine Meuse-Argonne à la fin de la Grande Guerre et le bac ancestral qu'il fallait attendre, manœuvrer et payer.
Pour tenter de retarder l'avance allemande, le , l'armée française en repli fit sauter l'ouvrage qui avait été inauguré en .
Une simple barque que l'on manœuvrait soi-même remplaça alors ce pont et permit la traversée des personnes de 1940 à 1960.
Il faudra attendre 1960 pour qu’un pont semi-définitif d'occasion, de type Pigeaud, à voie unique, soit mis en service par l'État. L'ouvrage est une partie du pont Legay de Verdun. Il n'a jamais été réceptionné par les maires de l'époque. Les élus locaux, tant de Samogneux que de Regnéville-sur-Meuse, n'ont jamais accepté cet ouvrage de réemploi. Épaulés par les conseillers généraux et régionaux, les députés et les sénateurs, ils ont été enfin compris et entendus par les services de l’État qui ont proposé un plan de financement acceptable. Ledit pont devrait être remplacé en 2009. Après mise en concurrence, le marché a été signé avec l’entreprise Berthold de Dieue-sur-Meuse.
Il est né le à Regnéville de parents cultivateurs. Après des études au séminaire de Verdun, il est ordonné prêtre le . Il est professeur de Belles Lettres au petit séminaire de Verdun, avant d'être curé des Islettes, de l'église Saint-Étienne de Saint-Mihiel et curé-doyen de Ligny-en-Barrois. Il est l'auteur d'une notice sur le sépulcre de Saint-Mihiel, d'une étude sur les Ligier et leurs œuvres, d'un écrit sur Notre-Dame-des-Vertus de Ligny-en-Barrois et de quatre tomes sur l'hostie sainte.
Jean Gueusquin, né à Regnéville en 1782, époux de Marie Madeleine Dulphy.
Un de ses fils, Joseph Gueusquin, né à Forges-sur-Meuse en , part tenter sa chance à Paris comme marchand de vins. Vers 1840, il découvre le Val d’Aulnay en venant, le dimanche, traîner ses guêtres au bal de Sceaux, très fréquenté à l’époque. Sur le territoire de la commune du Plessis-Piquet, devenue aujourd'hui Le Plessis-Robinson dans les Hauts-de-Seine, il est émerveillé par les énormes châtaigniers à la taille tout à fait remarquable. Il imagine alors d’installer dans le plus grand d’entre eux des plates-formes et des cabanes reliées par un escalier. Il ouvre, en 1848, le premier bal-restaurant dans cet espace boisé un peu à l'écart du bourg. Parce qu’il est grand amateur de récits d'aventures et que la vie de Robinson Crusoé sur son île déserte le passionne, il nomme son établissement Au Grand Robinson. C'est le succès : le Tout-Paris y défile. D'autres cabarets, une trentaine, s'installent. L'endroit devient vite un véritable hameau appelé Robinson. La tradition des guinguettes au Plessis-Piquet est lancée. On y déguste de la friture de poissons, de la matelote d'anguilles et plus tard des moules-frites. On y danse la polka, la valse et le quadrille puis le musette au son de l’accordéon. On y profite des balançoires et des loisirs liés à l'eau comme la pêche ou le canotage. La ville du Plessis-Robinson lui doit son nom.
Nicolas Lhoste, né à Regnéville le , chef de bataillon, chevalier de la légion d'honneur.
Tranché : au 1er d'azur à la tour d'or, ouverte et ajourée du champ, adextrée d'une larme d'argent, au 2e d'or à trois pointes flamboyantes de gueules mouvant d'une plaine du même ; le tout sommé d'un chef de gueules à la croix d'argent.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )