Renée Jeanne Falconetti , dite Falconetti [ 1] , née le 21 juillet 1892 à Pantin [ 2] et morte le 12 décembre 1946 à Buenos Aires , est une actrice française de théâtre et de cinéma.
Renée Falconetti est la fille de Paul Pierre Falconetti (né à Sermano , en Corse [ 3] ) et d'Émilie Lucie Rose Antoinette Lacoste (née à Cahors dans le Lot )[ 2] .
Elle sort du Conservatoire (classe de Duminy[ 4] ) en 1919. Entrée à l'Odéon en 1919, elle y fait ses débuts dans La Vie d'une femme [ 4] de Saint-Georges de Bouhélier [ note 1] . Elle fait un court passage à la Comédie-Française (1924-1925) où elle joue Rosine dans Le Barbier de Séville , Bettine de Musset , Amoureuse de Porto-Riche et la quitte très rapidement[ note 2] . Durant sa carrière, elle incarna notamment Monique Lerbier dans La Garçonne habillée par Martial et Armand [ note 3] , Lorenzo dans Lorenzaccio , Nina dans La Rouille [ note 4] , Juliette dans Juliette ou la Clé des songes de Georges Neveux , Phèdre de Racine , Marguerite dans La Dame aux camélias .
Elle est surtout connue pour avoir interprété Jeanne d'Arc dans le film La Passion de Jeanne d'Arc de Carl Theodor Dreyer en 1927.
Elle a dirigé sa propre compagnie théâtrale, installée au Théâtre de l'Avenue , qu'elle achète en 1929 et qui la ruinera[ 5] . Elle s'installe en Suisse dans les années 1930 grâce à la fortune de son amant, le milliardaire Henri Goldstuck[ 6] .
Au début de la Seconde Guerre mondiale, elle rejoint l'Argentine en 1942. À Buenos Aires, elle met en scène et joue L'Échange de Paul Claudel et Les Monstres sacrés de Jean Cocteau [ 7] .
Son petit-fils est l'acteur Gérard Falconetti [ 6] .
Tombe de Renée Falconetti au cimetière de Montmartre (division 16).
Elle se donne la mort à Buenos Aires en 1946[ 6] . Elle est enterrée au cimetière de Montmartre à Paris (division 16).
1917 : L'Affaire des poisons de Victorien Sardou , Théâtre de l'Odéon
1919 : Aux jardins de Murcie , de José Feliú y Codina, Théâtre Antoine ; Renée Falconetti reprend le rôle en 1930 au Théâtre de l'Avenue [ 8]
1920 : Une faible femme de Jacques Deval , Théâtre Femina
1920 : Le Simoun d'Henri-René Lenormand , mise en scène Gaston Baty , Comédie Montaigne
1921 : Le feu qui reprend mal de Jean-Jacques Bernard , mise en scène Alexandre Arquillière , Théâtre Antoine
1921 : Le Comédien de Sacha Guitry , Théâtre Édouard VII
1922 : La Chair humaine de Henry Bataille , Théâtre du Vaudeville
1922 : L'Avocat d'Eugène Brieux , mise en scène Victor Silvestre , Théâtre du Vaudeville
1923 : Charly , de André Jager-Schmidt et Valentine Thomson-Jager-Schmidt, Théâtre Michel
1924 : Le Bien-aîmé de Jacques Deval , Théâtre de la Renaissance
1924 : La Féérie Amoureuse de Saint-Georges de Bouhélier , Théâtre du Nouvel-Ambigu (7 avril 1924 ) lire en ligne sur Gallica
1924 : Le Barbier de Séville de Beaumarchais , Comédie-Française
1926 , 12 juillet : La Garçonne , de Victor Margueritte , Théâtre de Paris
1925 : Bettine d'Alfred de Musset , Comédie-Française
1925 : Simili de Claude Roger-Marx , mise en scène Edmond Roze , Théâtre du Vieux-Colombier
1927 : Le miroir qui fait rire jouée le 1er avril 1927 au théâtre des Capucines, avec Harry Baur .
1928 : L'Enfant prodigue pantomime de Michel Carré fils , Théâtre Femina
1929 , 22 novembre : La Rouille , de Vladimir Kirchon et Andreï Ouspenski, mise en scène Fernand Nozière et Nicolas Evreïnoff , Théâtre de l'Avenue
1930 : Juliette ou la clé des songes de Georges Neveux , Théâtre de l'Avenue
1932 : Lorenzaccio , d'Alfred de Musset (rôle de Lorenzo), Théâtre de L'Odéon
1934 : Jeanne d'Arc de Saint-Georges de Bouhélier , Théâtre de l'Odéon
1935 : La Créature de Ferdinand Bruckner , mise en scène Georges Pitoëff , Théâtre des Mathurins
1935 : La guerre de Troie n'aura pas lieu de Jean Giraudoux , mise en scène Louis Jouvet , Théâtre de l'Athénée
↑ pièce en 4 actes et 12 tableaux : représentée pour la première fois sur la scène du Théâtre national de l'Odéon, le 7 février 1919 [lire en ligne ]
↑ « Quelle triste maison que le Théâtre-Français. J'étais aussi trop indépendante pour me soumettre à la hiérarchie désuète qui fait loi là-bas » lire en ligne sur Gallica
↑ « Mlle Falconetti obtient actuellement un succès retentissant dans La Garçonne , au Théâtre de Paris, où elle porte ce ravissant déshabillé brodé, créé pour elle par Martial et Armand », L'Officiel de la couture et de la mode de Paris , 1926, no 61, p. 1 [lire en ligne ]
↑ La Rouille , pièce inédite en 11 tableaux, de Vladimir Kirchon et V. A. Ouspensky, version française de Fernand Nozière et J.-Wladimir Bienstock , Paris, théâtre de l'Avenue, 22 novembre 1929.
↑ Connue sous le nom de Mlle Falconetti, elle est appelée aussi Maria Falconetti, Marie Falconetti ou encore Renée Maria Falconetti.
↑ a et b Hélène Falconetti 1987 , p. 15.
↑ corsematin.com
↑ a et b Paule Malardot 1930 .
↑ Hélène Falconetti 1987 , p. 189.
↑ a b et c « Falconetti, la Jeanne d'Arc de Dreyer L'histoire et la légende », Le Monde.fr , 13 janvier 1988 (lire en ligne , consulté le 13 juin 2020 )
↑ Collectif, Dictionnaire universel des créatrices , Éditions des femmes, 2013, s.v. « Falconetti Renée »
↑ Texte intégral et critiques dans La Petite Illustration - Théâtre , n° 268 du 4 novembre 1930
Grand Larousse Universel , Larousse, éditions en 14 volumes, 1989.
Hélène Falconetti, Falconetti , Éditions du Cerf , 1987
Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus , Mormoiron, Éditions cinéma, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7 )
Jacques Richard, Dictionnaire des acteurs du cinéma muet en France , éd. de Fallois, 2011, 909 p. (ISBN 978-2-87706-747-8 )
Paule Malardot , « Une grande artiste : Falconetti », Les Dimanches de la femme : supplément de la Mode du jour , 5 janvier 1930 , p. 5