La restauration collective est une branche industrielle qui a pour activité de servir des repas en collectivité hors du domicile privé.
Dans ce domaine, contrairement à ce qui se passe dans la restauration classique, le client, la personne qui consomme le repas, ne paie pas le prix réel, puisqu'une grande partie du coût global est assuré par un employeur, une institution ou toute forme d'organisation collective ayant prévu dans ses statuts un espace de restauration dédié.
Les industriels de la chaîne constituant les fournisseurs de restauration rapide sont soumis à des lois et réglements liés aux risques sanitaires.
En anglais américain, on parle de foodservice ; en anglais britannique, de catering.
En France, ces repas sont confectionnés :
En 2012, 3,8 millions de repas sont servis en moyenne chaque jour par les sociétés de restauration collective[1].
La restauration collective regroupe les « segments et sous-segments de la Restauration Hors Foyer »[2] et se divise en trois secteurs :
Une autre classification regroupe ce secteur en :
Les restaurateurs doivent se conformer aux corpus internationaux (Codex alimentarius), européens, nationaux (et parfois régionaux comme en Allemagne), en particulier en matière de sécurité alimentaire et de traçabilité.
En France, dans le cadre de l'application du « Paquet hygiène » de l'Union européenne, depuis 2006, les établissements proposant une restauration collective doivent demander et recevoir un agrément sanitaire.
L'évolution de la règlementation porte sur :
Au-delà des lois concernant les normes d’hygiène, d’autres lois sont là pour augmenter l’introduction de bio dans les cantines collectives et les motivations des consommateurs ne sont pas des moindres. Le jeudi , après plusieurs années de négociations, les députés ont adopté des amendements de l’ancienne ministre de l’écologie Delphine Batho pour inscrire 50 % dans le projet de loi agriculture et alimentation[3]. L’objectif étant d’introduire ce pourcentage de produits bio dans les cantines publiques et de motiver les consommateurs à consommer bio chez eux. 83 % des Français attendent des produits bio dans les restaurants, 80 % dans les hôpitaux, 77 % dans les maisons de retraite, 73 dans les centres de vacances, 70 % en restauration rapide et même 56 % dans les distributeurs automatiques. La restauration collective regroupe aussi l’enseignement où les principales cibles visées sont les parents : 90 des parents sont intéressés par une offre de produits biologiques à l’école. Mais les actifs ont également leur avis à donner sur la question : 81 % d’entre eux souhaitent des repas avec des produits bio sur leur lieu de travail ou dans leur restaurant d’entreprise[4].
La loi du [5] pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous contient plusieurs dispositions relatives à la restauration collective :
En Russie, l'instauration des systèmes de restauration collective ou de cantine collective a lieu à la suite de la révolution d'Octobre 1917. Dès 1918, les restaurants privés sont interdits pour être remplacés par une institution publique servant à nourrir, mais aussi à éduquer politiquement les classes prolétaires. En plus, elles se doivent également de promouvoir les bonnes habitudes hygiéniques, les bonnes mœurs, contrôler le phénomène de l’alcoolisme et enfin, « émanciper les femmes de l’esclavage domestique »[6].
En 2019, la restauration collective génère 25 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 11 milliards pour la restauration collective concédée, contre 56 milliards pour la restauration commerciale hors domicile[7].
Le secteur emploie 110 000 salariés en équivalent temps plein, majoritairement peu qualifiés (+ 1 % par an depuis 2010).
En 2018, le secteur de la restauration collective concédée regroupe 484 entreprises (419 indépendantes et 65 organisées en groupes). Les entreprises indépendantes réalisent 10 % du chiffre d’affaires du secteur. Les groupes, qui rassemblent au total 509 unités légales, détiennent de nombreuses filiales spécialisées. Trois entreprises réalisent 70 % du chiffre d’affaires du secteur : Compass, Elior, Sodexo. Elles sont des filiales de grands groupes internationaux.