Rhinoscapha est un genre de coléoptères originaires de l'Océanie appartenant à la famille des Curculionidae.
Les antennes, constituées de douze articles, sont longues, assez fortes et insérées presque à l'extrémité de la trompe. L'article basilaire, épaissi vers l'extrémité, est long et d'une longueur dépassant le tiers de la longueur des antennes. Le troisième article est plus long que le second. Tous deux sont en forme de cône renversé et légèrement poilus. Les quatre derniers articles sont en forme de massue ovale terminée en pointe[1].
La tête est convexe. Le rostre, long et épais, est carré avec un sillon par-dessus. Le scrobe est oblique. Une fossette est présente en dessous chaque œil entre le sillon et le scrobe des antennes. Les yeux sont oblongs et saillants[1].
Le corselet est un peu long, de forme cylindrique et rétréci en avant. L'écusson est petit. Les élytres sont plus larges que le corselet à leur base allant en se dilatant vers l'extrémité. Elles sont convexes et se termines en pointe[1].
Les cuisses ne présentent pas de dents[1].
Ce genre a été initialement décrit en 1855 par le Révérend Père Jean Xavier Hyacinthe Montrouzier, missionnaire et explorateur naturaliste français, sur la base d'un coléoptère récolté sur l'Île Woodlark (Papouasie-Nouvelle-Guinée)[1].
Le nom Rhinoscapha fait référence à la forme canaliculée de son rostre (rhino (ρῐν) = trompe, scapha (σκάφη) = bateau)[1].
Le genre Rhinoscapha est assez proche du genre Aegorhinus mais ce dernier présente un article basilaire d'une longueur à peine égale à la longueur totale de l'antenne avec le second et le quatrième article de même longueur. Aegorhinus n'a pas le rostre sillonné par-dessus et possède un scrobe des antennes à peu près droit. Il présente également un vestige de dents sur les cuisses et une sorte de carène au-dessus de l'œil[1].