Avec Jeffrey Weeks, il est considéré comme l'un des chercheurs pionniers sur l'histoire de l'homosexualité et de ses représentations[1].
Ses travaux sont consacrés à l'histoire et à la représentation des minorités raciales, sexuelles ou de genre au cinéma. Il enseigne au département d'études cinématographiques du King's College de Londres.
Dyer est l'un des membres fondateurs du Gay Liberation Front anglais et un contributeur récurrent de la revue homosexuelle marxiste Gay Left. En 1977, il crée le premier évènement anglais consacré au cinéma gay et lesbien au National Film Theatre, aujourd'hui connue sous le nom de British Film Institute.
En 1995, il apparait dans le documentaire The Celluloid Closet sur la représentation des gays et des lesbiennes dans l'histoire du cinéma américain.
Richard Dyer est renommé dans le domaine des études culturelles pour ses travaux sur les stars de cinéma. Dans la lignée d'Edgar Morin en France dans les années 1950[2], Dyer publie son ouvrage Stars en 1979, inaugurant ainsi le champ des star studies, ou l'étude de la star comme signe[3]. En analysant l'ensemble des images et des discours produits sur les stars - publicités, interviews, courriers de fans - Dyer propose une méthode d'analyse fondatrice[4] définissant la star comme une image composite et polysémique. L'approche du phénomène des stars par Dyer est une approche marxiste[5],[6]: d'après lui, la star hollywoodienne est l'expression de l'idéologie dominante et de ses valeurs.
Richard Dyer (traduction de Noël Burch et Sylvestre Meininger), Le star-system hollywoodien, suivi de Marilyn Monroe et la sexualité, L'Harmattan, 2004.
Richard Dyer (traduction de Noël Burch), « Homosexualité et film noir », dans Noël Burch (ed.), Revoir Hollywood : la nouvelle critique anglo-américaine, L'Harmattan, 2007, p. 200-219.
Richard Dyer (traduction de Marco Dell’Omodarme, Franck Freitas et Nelly Quemener), La Lumière du Monde: photographie, cinéma et blanchité, dans Techno-racismes : de la (re)production technique de la « race », Revue Poli - Politique de l'Image, .
Richard Dyer (traduction de Fred Pailler), « Le porno, un genre filmique corporel et narratif », dans Florian Vörös (dir.), Cultures pornographiques. Anthologie des porn studies, éditions Amsterdam, 2015, p. 45-60.
Richard Dyer (traduction de Geneviève Sellier), « Ne regardez pas maintenant ! », Genre en séries : cinéma, télévision, médias, n°4, 2016 ;
Richard Dyer (traduction de Jules Sandeau), « Judy Garland et les hommes gays », Genre en séries : cinéma, télévision, médias, n°8, 2018.
Richard Dyer (traduction de Jules Sandeau), « Blanc », Miranda, n°24, 2022.
Richard Dyer (traduction de Jules Sandeau), « Lillian Gish : une star blanche », Miranda, n°24, 2022.
Richard Dyer (traduction de Jules Sandeau), « Lumière sur la blanchité du Sud dans Naissance d’une nation », Miranda, n°24, 2022.
Richard Dyer (traduction de Jules Sandeau), Blanc, Mimésis éditions, 2023.
(en) Richard Dyer, Nino Rota : music, film, and feeling, New York, Palgrave Macmillan on behalf of the British Film Institute, , 226 p. (ISBN978-1-84457-209-0)
(en) Richard Dyer, In the space of a song : the uses of song in film, Abingdon, Oxon New York, Routledge, , 202 p. (ISBN978-0-203-80462-9)
↑Gwénaëlle Le Gras, « Introduction – Quoi de neuf sur les stars ? », Mise au point. Cahiers de l’association française des enseignants et chercheurs en cinéma et audiovisuel, (ISSN2261-9623, DOI10.4000/map.1804, lire en ligne, consulté le )
↑Nathalie Heinich, « La culture de la célébrité en France et dans les pays anglophones », Revue française de sociologie, vol. Vol. 52, , p. 353–372 (ISSN0035-2969, lire en ligne, consulté le )
↑Emmanuel Ethis, « Des ressemblances galvanisées », Sociologie de l'Art, vol. OPuS 13, , p. 91–107 (ISSN0779-1674, lire en ligne, consulté le )