Petit-fils d'esclave[2], Richard Wright naît au sein d'une famille métissée (Noire, Blanche et amérindienneChoctaw) dans une plantation à la lisière des forêts[3] à Roxie sur le territoire de Natchez. Richard est le fils de Nathan Wright, un métayer illettré et d'Ella Wilson Wright, une enseignante d'école primaire remplaçante[4]. Espérant améliorer son sort son père emménage avec sa famille à Memphis dans le Tennessee, leur logement est proche de Beale Street, quartier des bordels et autres bouges.
En 1913, son père sombre dans l'alcoolisme et abandonne sa famille, sa mère emmène ses enfants à Jackson, dans le Mississippi.
En 1918 sa mère est victime d'un AVC, Richard et son frère Leon Alan Wright[5], sont recueillis dans un premier temps par la sœur d'Ella, Maggie Ann, mais le mari de celle-ci Silas Hoskins est assassiné par des blancs[6], Maggie Ann, Richard et Leon vont se réfugier chez sa grand mère maternelle, Margaret Bolden Wilson[7], une adventiste du septième jour qui vit dans l'Arkansas.
Richard connait une éducation erratique allant d'école en école, pour enfin se fixer de nouveau à Jackson et suivre des cours à la Smith Robertson Elementary School(en) où il obtiendra son diplôme de fin d'étude avec félicitations, le Valedictorian[7].
En 1938, il publie le recueil de nouvelles Uncle Tom's Children (Les enfants de l'oncle Tom) qui fut récompensé par la bourse Guggenheim, décernée par la Fondation John-Simon-Guggenheim l'année suivante. Son roman Native Son, publié en 1940, rencontre un succès fulgurant. En quelques heures, certaines librairies sont en rupture de stock ; en trois semaines, 215 000 exemplaires sont vendus[8]. Il devient le premier roman écrit par un Afro-Américain à intégrer la sélection du Book of the Month(en), ce qui accroît encore sa diffusion[8]. Les critiques sont elles aussi enthousiastes, et comparent Wright à quelques-uns des romanciers les plus influents comme John Steinbeck, Theodore Dreiser, Fiodor Dostoïevski ou Charles Dickens[8].
En 1945 il écrit Black Boy, qui raconte son enfance. Ces thèmes sont repris dans un roman existentialisteLe Transfuge (1953), et dans Écoute, homme blanc ! (1957), recueil de conférences prononcées en Europe. On lui doit aussi un roman sur la vie dans les quartiers pauvres, Le Long Rêve (1958), et des récits de ses voyages en Espagne, en Afrique et dans le Sud-Est oriental. Après sa mort, parurent Huit Hommes (1961), Bon sang de bonsoir (1963), ainsi que American Hunger (1977), ouvrage autobiographique évoquant ses années passées dans le Nord des États-Unis.
Pour échapper aux poursuites du gouvernement fédéral américain contre les communistes au moment du maccarthysme, Richard Wright part se réfugier en France en 1946 avec sa femme et sa fille. La France est selon lui, « le seul pays où il pourra continuer à exprimer ses idées librement. » À Paris, il rencontre Jean-Paul Sartre et Albert Camus, et s'intéresse au courant existentialiste[9], dont il s'inspire pour son deuxième roman The Outsider (1953). En 1947, Richard Wright prend la nationalité française et s'engage dans un nouveau combat, la lutte pour l'indépendance des peuples coloniaux. Il participe à la conférence des non-alignés à Bandung en 1955, dont il rédige un rapport intitulé « Le rideau de couleur ».
À Paris, il prend parti pour l'indépendance algérienne, aux côtés d'autres intellectuels français dont Sartre et Camus. Richard Wright passera les dernières années de sa vie entre Paris, le moulin d'Andé et sa maison en Normandie où il rédige de nombreux ouvrages engagés tels que Écoute, homme blanc ! (1957) ou Une faim d'égalité (posthume 1977).
Il décède des suites d'une crise cardiaque à Paris à 52 ans seulement, laissant derrière lui une œuvre dont il souhaitait qu'elle serve à « rassembler deux mondes, celui des Blancs et celui des Noirs, afin de n'en faire plus qu'un. »
En 1940, Richard Wright publie son œuvre la plus connue : Un enfant du pays. C'est un roman dramatique mettant en scène un jeune Américain noir, Bigger Thomas, dont la vie se terminera dans le sang par l'effet déterministe de la culture Jim Crow. Il a été porté deux fois à l'écran, en 1951 et en 1986, la première fois réalisé par Pierre Chenal avec lui-même dans le rôle principal.
How "Bigger" Was Born; Notes of a Native Son, Harper, New York, 1940
12 Million Black Voices: A Folk History of the Negro in the United States, Viking, New York, 1941
Black Boy, Harper, New York, 1945 (œuvre autobiographique écrite en 1945 racontant son enfance dans le sud ségrégationniste)
Black Power, Harper, New York, 1954
The Color Curtain, World, Cleveland, 1956
Pagan Spain, Harper, New York, 1957
Letters to Joe C. Brown, Kent State University Libraries, 1968
American Hunger / Une faim d'égalité, Harper, New York, 1977 (œuvre autobiographique posthume, dans laquelle il retrace ses problèmes avec le Parti communiste (1977))
Three Books from Exile : Black Power; The Color Curtain et White Man; and Listen !, Harper Perennial, 2008
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