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Rita Indiana Hernández |
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Tentacle (d) |
Rita Indiana, née le , est une romancière et auteure-compositrice-interprète queer dominicaine, sélectionnée en 2011 comme l'une des 100 personnalités latinos les plus influentes selon El País.
Née et élevée à Saint-Domingue[1], elle est la petite-nièce de la soprano Ivonne Haza (en)[2]. Après avoir étudié dans une école catholique, elle entre l'Université autonome de Saint-Domingue pour étudier l'histoire de l'art mais abandonne au bout d'un an[1].
Rita Indiana est ouvertement lesbienne[3]. De par sa taille — 1,82 m —, elle est surnommée la monstra (le monstre) dans sa République dominicaine natale[4].
Après plusieurs années à Porto Rico, elle revient en République dominicaine et créé le groupe Rita Indiana y Los Misterios qui mêle l'art conceptuel, la musique populaire et les rythmes afro-caribéens[1].
En 2011, elle est sélectionnée parmi les 100 personnalités latinos les plus influentes par le magazine espagnol El País qui la décrit comme une « ouragan des Caraïbes [..] qui exploite la toumente de la langue populaire de Quisqueya »[5]. Cette année-là, elle sort un EP intitulé El Juiero qui mélange le merengue de la culture Afro-Caribéenne avec la musique électronique[6].
Le , Rita Indiana sort Mandinga Times qui s'inspire du heavy metal qui pour elle « décrit les horreurs vécues en République dominicaine sous la dictature »[6]. C'est son premier album depuis 2011, année où elle s'est lancée dans l'écriture à plein temps[6]. Son premier single, « El Zahir », s'inspire de textes de Jorge Luis Borges[7] tandis que le troisième, « Miedo », — qui signifie « peur » — est dédié à la communauté LGBT[8].
Rita Indiana sort son premier roman, Estrategia de Chochueca en 2000 suivi de Papi en 2004, deux textes maintenant étudiés dans certaines université américaines telle qu'Harvard et Cornell[1].
En 2012, elle se tourne vers la littérature à plein temps[9]. Ses ouvrages s'intéressent aux relations entre genre, classe et race dans la société Caribéenne[9].
Son roman La mucama de Omicunlé, une dystopie sur le changement climatique[10], publié en 2016 en espagnol est sélectionné pour le Premio Bienal de Novela Mario Vargas Llosa (es) décerné par la ville de Lima qui est finalement remis à Carlos Franz[11]. L'année suivante, elle obtient le Grand Prix Littéraire Région Guadeloupe remis par l'Association des écrivains caribéens, ce qui fait d'elle la première écrivaine de langue espagnole à recevoir ce prix[12]. En 2019, il paraît aux Etats-Unis sous le titre Tentacle, avant d'être publié en français en 2020.