Rituel des rubans

Les rubans sont liés aux mains des mariés
Rituel des rubans

Le rituel des rubans ou « handfasting » est un folklore rural et à une coutume néo-païenne qui se retrouve généralement dans les pays d'Europe de l'Ouest, dans laquelle un couple tient une cérémonie d'engagement. Cet engagement peut être perçu comme temporaire et séculaire ou d'une variété spirituelle et d'une longueur plus longue selon le contexte.

Origine du terme

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Le terme « handfasting » est le terme historique correspondant à « betrothal » (« fiançailles ») « wedding » (« mariage ») en Grande-Bretagne et en Irlande. Aux XVIe et XVIIe siècles en Écosse, particulièrement dans les Hébrides, le terme pouvait faire référence à un mariage temporaire.

Le verbe « to handfast », avec pour sens de « promettre formellement, faire un contrat » est attesté en vieil anglais tardif, notamment dans le contexte des contrats de mariage. Le terme dérivé « handfasting » est utilisé pour les cérémonies d'engagement ou de fiançailles en anglais moderne naissant. Le terme a probablement été emprunté par l'anglais au vieux norrois handfesta signifiant « conclure un accord en se joignant les mains ». Il y a aussi des comparaisons avec les langues ingvaeoniques : le vieux frison hondfestinge et le moyen bas allemand hantvestinge. Le terme est dérivé du verbe to handfast, utilisé en anglais moyen et moderne pour la conclusion des contrats[1].

Le terme handfasting ou hand-fasting a été utilisé par le néopaganisme celtique et le wicca pour les cérémonies de mariages au moins à partir de la fin des années 1960, et fut utilisé pour la première fois dans ce sens à l'écrit par Hans Holzer à cette période[2].

Le handfasting a été mentionné dans la biographie de Jim Morrison No One Here Gets Out Alive (1980) et à nouveau dans le film The Doors en 1991, ou une version de la vraie cérémonie de handfasting conduite en 1970 par Morrison et Patricia Kennealy-Morrison[3] fut rejouée (avec la vraie Patricia Kennealy-Morrison jouant le rôle de la prétresse néo-païenne[3]).

Pratique contemporaine

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Le rituel est matérialisé, non seulement par la jonction des mains, mais aussi par le fait de nouer des rubans aux poignets des mariés.

Il rappelle l’expression anglaise « tie the knot » que l’on peut traduire par « sceller l'union »[4].

Pour réaliser ce rituel, le maître de cérémonie ou des personnes désignées, réalisent des nœuds avec des rubans colorés autour des mains du couple pour symboliser l’union et l’amour.

Il est utilisé dans les célébrations de mariage, de renouvellement de vœux lors des anniversaires de mariage, ou les baptêmes laïcs.

Références

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  1. "handfasting, n." et "handfast, v." OED Online. Novembre 2010. Oxford University Press. "Old Norse hand-festa to strike a bargain by joining hands, to pledge, betroth" The earliest cited English usage in connection with marital status is from a manuscript of c. 1200, when Mary is described as "handfast (to) a good man called Joseph". "?c1200 Ormulum (Burchfield transcript) l. 2389 "Ȝho wass hanndfesst an god mann Þatt iosæp wass ȝehatenn."
  2. "My wife and I were married by the handfasting ceremony, and it was most controversial." - Hans Holzer, The Truth about Witchcraft (1969), p. 172; "Then I learned that the "special meeting" was, in effect, a wedding ceremony called "hand-fasting" in Wicca." Hans Holzer, Heather: confessions of a witch, Mason & Lipscomb, 1975, p. 101.
  3. a et b (en) Patricia Kennealy, Strange Days: My Life With And Without Jim Morrison, New York, Dutton/Penguin, (ISBN 0-525-93419-7), p. 63
  4. Georges Planelles, Les 1001 expressions préférées des Français, Les Éditions de l'Opportun, dl 2018 (ISBN 978-2-36075-551-6 et 2-36075-551-X, OCLC 1034764705, lire en ligne)

Bibliographie

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