Robert Bing, né le à Strasbourg et mort le à Bâle, est un neurologuesuisse, considéré comme l'un des fondateurs de la neurologie en tant que spécialisation médicale.
Robert Bing naît le à Strasbourg, en Alsace sous administration de l'Empire allemand. Il est originaire de Bâle et de confession israélite[1]. Son père, Berthold, est un commerçant de Bavière[2] ; sa mère, née Valérie Guggenheim, est originaire de Lengnau (Argovie). Il est fils unique[3]. La famille s'installe à Bâle en 1888[2].
Il continue de vivre avec sa mère après ses études[2], jusqu'au décès de cette dernière alors qu'il a 70 ans[3].
Il meurt célibataire le à Bâle[1], dans la nuit du 14 au 15[4], à l'âge de 78 ans, probablement d'une attaque[2]. Il lègue toute sa fortune à l'Académie suisse des sciences médicales pour la création d'un prix[5]. Il est inhumé au cimetière de Wolfgottesacker (et non dans le cimetière israélite)[2].
Il s'installe en 1905 à Bâle[1] comme neurologue[2]. Il est nommé privat-docent de neurologie à l'Université de Bâle en 1907[N 2], puis professeur extraordinaire en 1918 et enfin professeur ordinaire en 1932[1]. Il est nommé la même année membre correspondant à l'étranger de l'Académie allemande des sciences naturelles[6]. Il est libéré de sa charge de professeur en 1948[2].
Il cofonde en 1907, sans bénéficier du soutien de l'État, une consultation de neurologie situé à la Hebelstrasse 1, puis dans les locaux de la policlinique de Bâle, officiellement à partir de 1916, jusqu'en 1954[2].
Il est l'un des fondateurs de la neurologie comme spécialisation médicale. Les nombreuses traductions de son manuel de 1913 sur les maladies du système nerveux (9e réédition en 1952) et ses guides de diagnostic l'ont rendu célèbre dans le monde entier[1]. Il est notamment titulaire d'un doctorat honoris causa de l'Université de Liège, membre de l'Académie royale de médecine de Belgique et chevalier de la Légion d'honneur. Il est également président d'honneur de la Société suisse de neurologie à partir de 1927[2].
(de) Kompendium der topischen Gehirn- und Rückenmarkdiagnostik, Berlin, Vienne, Urban und Schwarzenberg,
(de) Lehrbuch der Nervenkrankheiten, Berlin, Vienne, Urban und Schwarzenberg, (trad. française : Les maladies nerveuses en 30 leçons, Genève, Altar, (présentation en ligne))
L'Académie suisse des sciences médicales décerne depuis 1958[7] un prix Robert-Bing, « créé pour favoriser l'avancement des sciences neurologiques sur les plans fondamental et clinique »[8]. Récompensant des neurologues suisses et étrangers et financé par les intérêts du legs testamentaire de Robert Bing, il est décerné tous les deux ans à un, deux ou trois lauréats[5].
Il est doté de 15 000 francs suisses à sa fondation[7] (60 000 francs en 1982[9] et 2014).
↑ a et b(de) F. Georgi, « Robert Bing 1878-1956. Worte des Gedenkens », Bulletin de l'Académie Suisse des Sciences Médicales, , p. 5 à 13 (lire en ligne)
↑(de) A. Gigon, « Zum Heimgang von Professor Dr. Robert Bing », Bulletin de l'Académie des sciences médicales, , p. 91-92 (lire en ligne)
↑ a et bF. Blaser, « Qu'est-ce que l'Académie suisse des sciences médicales ? Interview de son président, le professeur René Mach », Journal de Genève, , p. 12 (lire en ligne)