Rock the Casbah est l'une des chansons les plus connues de The Clash, sortie pour la première fois en 1982 sur leur album Combat Rock. Il s'agit d'une de leurs rares chansons à avoir atteint le top 10 aux États-Unis, atteignant la 8e position du Billboard Hot 100[4] et elle constitue l'un des plus grands succès du groupe[5].
La chanson évoque l'interdiction de la musique rock en Iran sous l'Ayatollah Khomeini[4]. Elle raconte l'histoire fictive de la population s'opposant à l'interdiction et « faisant rocker la Casbah » (« Rock the Casbah »), conduisant l'Ayatollah à ordonner le bombardement des fêtards par des avions de chasse (les pilotes finissant par écouter du rock par la radio de leur cockpit, au lieu d'exécuter les ordres).
Le batteur Topper Headon joue un rôle majeur dans l'écriture de la chanson[6]. Alors qu'il se trouve seul dans les studios, il commence à composer la partie instrumentale en associant différents instruments à une mélodie qu'il a déjà imaginée au piano. Dans le documentaire Westway to the World de Don Letts, il explique que pendant ces séances de répétition, il se met à jouer de la batterie, de la basse et du piano. Il affirme que bien qu'il pensât simplement jouer son morceau pour le groupe, sa performance a été enregistrée à son insu. Par conséquent, tout ce que les autres membres ont eu à rajouter se trouve être la partie de guitare et le chant[7].
En 2006, le magazine conservateur américain National Review dresse un top 50 des « chansons rock les plus conservatrices », où Rock the Casbah apparait à la 20e place du classement. Ceci est dû à sa popularité auprès des soldats durant la guerre du Golfe et la guerre d'Irak[11].
Fidèles à leur habitude, les Clash réalisent un clip avec un budget modeste. Filmé à Austin au Texas par Don Letts, il montre un musulman, interprété par Bernie Rhodes et un juif hassidique, auquel Mark "Frothler" Helfont prête ses traits, dansant du ska à travers les rues, souvent suivis par un tatou. Ces scènes sont entrecoupés par des extraits du groupe chantant devant un puits de pétrole[12].
Le ton humoristique de la vidéo correspond à la chanson, bien qu'il soit facile de lire les pitreries du musulman et du juif comme un désir pour de meilleures relations entre les Israéliens et les Arabes.
Pour le tournage, Headon est en cure de désintoxication[13]. Dans le documentaire Joe Strummer : The Future Is Unwritten, Headon admet qu'avoir visionné le clip avec « quelqu'un d'autre à ma place, jouant ma chanson »[14] est très difficile pour lui et l'enfonce encore plus dans la dépression et la drogue.
Dans le clip, les membres du groupe, déguisés en soldats, jouent dans le désert :
La version américaine du single contient un mixage différent de la chanson de l'album. La basse est plus prononcée. De même, lorsque Joe Strummer crie « Of that crazy casbah jive » à la fin du troisième couplet, le mot « jive » est suivi pendant quelques secondes par un écho.
Mustapha Dance, qui est présente sur de nombreuses sorties du single, est une version instrumentale de la chanson.
Le single a connu plusieurs sorties, toutes avec des pochettes différentes, dans différents formats et accompagnées d'une autre face B[15].
Le duo japonais Tica enregistre une version sur son album No Coast (1999), samplée ensuite par Smith & Mighty[35].
Le chanteur algérienRachid Taha sort une version en arabe intitulée Rock el Casbah sur son album Tékitoi (2004). Chantée en duo avec Mick Jones lors de différents concerts[36], cette version connait un bon accueil de la part de la critique[37].
Les Australiens de Something for Kate sur la compilation Like a Version 3 (2007).
Mike Rimbaud sur l'album Put That Dream in Your Pipe and Smoke it (2014).
↑(en) Michael Keefe, « Combat Rock (CD) – The Clash », sur Amoeba.com (consulté le ) : « ragga-tinged new wave anthem "Rock the Casbah" »
↑ a et b(en) « Rock the Casbah by The Clash Songfacts », sur Songfacts.com (consulté le ) : « This was The Clash's biggest United States hit and along with "Train In Vain," one of only 2 that reached the Top 40. »
↑« The Clash », sur MCM.net, (version du sur Internet Archive) : « Lors de la sortie de Combat Rock en 1982, Terry Chimes revient dans le groupe à la place de Topper Headon. Le single Rock the Casbah fait s'envoler les ventes de l'album. »
↑(en) Richard Dion, « Topper Headon », sur Chez.com (consulté le ) : « Headon allait peu contribuer à la composition des chansons du groupe, sauf pour leur plus grand succès radio aux États-Unis, "Rock The Casbah", en 1982. »
↑(en) John J. Miller, « Rockin' the Right – The 50 greatest conservative rock songs », sur National Review Online, (consulté le ) : « “Rock the Casbah,” by The Clash. After 9/11, American radio stations were urged not to play this 1982 song, one of the biggest hits by a seminal punk band, because it was seen as too provocative. Meanwhile, British Forces Broadcasting Service (the radio station for British troops serving in Iraq) has said that this is one of its most requested tunes. »
« Don Letts a rapidement organisé le tournage de la vidéo pendant la tournée et, pour coller au thème du Moyen-Orient, Bernie Rhodes et Mark "Frothler" ont été costumés en arabe et en juif respectivement. »
↑(en) David Y. Hudson, « MTV Rockumentary Part 2 », Inteview de Joe Strummer, Mick Jones et Kurt Loder, (version du sur Internet Archive) : « Despite the chart success all wasn't especially ell with the Clash. Joe Strummer disappeared for a month forcing the cancellation of a British tour. And when he returned drummer Headon dropped out with a drug problem. So original drummer Terri Chimes was re-recruited and the Clash took off once again for the USA. »
↑(en) « BBC – Africa On Your Street – Features – Rachid Taha », AFRICA ON YOUR STREET Celebrating African Music in the UK, sur Bbc.co.uk, (version du sur Internet Archive) : « The band were later joined by special guest Mick Jones from The Clash who performed on 'Rock El Casbah' and then stayed on stage for the remainder of the show. »
↑(en) Tim Cumming, « A riotous night for peace » [archive du ], A riotous night for peace, sur The Independent et Stop the War Coalition, (consulté le ) : « ...for the night's grandstanding conclusion, the Clash legend Mick Jones strides on in a skinny black suit and plays probably the most exciting guitar he has delivered in years. He and the band are brilliant on Taha's definitive take on "Rock the Casbah", for which the audience goes berserk. »