Le Rockex aussi appelé Telekrypton est une machine de chiffrement utilisant le principe du chiffre de Vernam en service au Royaume-Uni et au Canada pendant la Seconde Guerre mondiale à partir de 1943.
En 1943, les experts en matière de sécurité nationale ont effectué des recherches pour trouver de nouvelles technologies pour les machines de chiffrement[1]. Cela a abouti à la création des projets initiaux pour la famille des machines Rockex et ainsi, le développement de ce système a permis au Government Code and Cypher School situé à Bletchley Park de franchir une nouvelle étape en matière de cryptographie et le projet a eu par la suite des répercussions sur la manière dont le gouvernement britannique a accueilli les nouvelles technologies de cryptographie et de cryptanalyse[1].
Cette machine fut développée par Benjamin deForest Bayly (en) en 1943, un expert en communication travaillant pendant la Seconde Guerre mondiale pour le British Security Coordination[2],[3]. Le Rockex fut basé sur le Telekrypton, une machine construite par les États-Unis par le Western Union Telegraph Company comme preuve du concept de l'algorithme du masque jetable. Cette dernière n'était pas un succès, principalement dû à sa taille beaucoup trop grande et à ses failles de sécurité[3]. Bayly modifia et transforma le Telekrypton en plaçant plusieurs mécanismes analogues à celui d'une machine à écrire et le mécanisme d'écriture, qui a été formaté, comporta cinq groupes de lettres séparés par des espaces[2] et a placé les 26 lettres de l'alphabet latin pour pouvoir écrire[3].
Plusieurs autres modèles ont vu le jour par la suite : le Mark II[4] et les Mark III et IV[2].
Le Rockex utilisa le même principe dicté par le chiffre de Vernam[2]. Un individu qui enverrait un message à une autre personne avec cette machine taperait tout d'abord le message sur un téléscripteur produisant une feuille de papier avec le message inscrit[5]. Ensuite, cette feuille fut passée dans la machine Rockex et cette dernière mélangea ces deux données pour produire une version imprimée entièrement chiffrée[5].