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Le bienheureux Rodolphe Acquaviva (ou Rodolfo Acquaviva), né à Atri (Italie), le et mort (assassiné) à Cuncolim (Goa), en Inde, le , est un prêtre jésuite italien, missionnaire à la cour d'Akbar en Inde du Nord, et mort en témoin de la foi chrétienne à Cuncolim (Goa). Il fut reconnu comme martyr par l'Église catholique et béatifié, avec quatre compagnons jésuites, en 1893 par Léon XIII.
Fils de Giangirolamo Acquaviva, 10e duc d'Atri et neveu de Claudio Acquaviva[1], il entre en avril 1568 dans la Compagnie de Jésus et fait son noviciat à Saint-André-du-Quirinal (Rome) et ensuite la philosophie et théologie au Collège romain.
Destiné à la mission d'Orient Acquaviva est ordonné prêtre à Lisbonne en . Il y célèbre ensuite sa première messe (), deux semaines à peine avant d'embarquer pour les Indes. Parmi ses compagnons de voyage se trouve Matteo Ricci. Arrivé à Goa en il est d'abord professeur de philosophie au collège Saint-Paul.
Fin 1579, Acquaviva est choisi pour faire partie du premier groupe de jésuites envoyés auprès de l'empereur Akbar qui avait demandé l'envoi de «prêtres instruits» qui lui enseigneraient la «Loi de la perfection». En février 1580, en compagnie des pères Antonio Monserrate et Francisco Henriques, il arrive à Fatehpur Sikri, alors résidence de l'empereur[1]. Les religieux y reçoivent un accord cordial de l'empereur qui les autorise à prêcher le christianisme sur ses territoires. Akbar semble particulièrement attaché à Rodolphe Acquaviva dont il estime profondément la sagesse, l'esprit religieux et le style de vie. Acquaviva y participe à de nombreux débats religieux organisés par l'empereur Akbar, à la recherche d'une religion qui unifierait son empire.
Cependant, estimant que cette mission dont le grand espoir était la conversion au christianisme de l’empereur lui-même, n'aboutissait à rien Acquaviva retourne à Goa en [1], malgré les regrets exprimés et la résistance de l'empereur.
Nommé supérieur des Jésuites de la mission de Salsette (Goa), Acquaviva se rend avec quatre missionnaires et plusieurs laïcs chrétiens à Cuncolim, un village en rébellion ouverte contre les autorités portugaises qui cherchaient à y éliminer les idoles hindoues[1]. Les prêtres se préparaient à ériger une croix, lorsqu’ils furent attaqués et assassinés par une foule en colère (). Acquaviva avait 33 ans. Lorsqu’il apprit la nouvelle l’empereur Akbar (selon des chroniques écrites par Antonio Monserrate) fut profondément ému et déplora une nouvelle fois qu’Acquaviva ait quitté sa cour impériale.
Les cinq compagnons jésuites, le frère François Aranha (1551-1583), et les quatre prêtres Pierre Berno (c.1552-1583), Alphonse Pacheco (1551-1583), Antonio Francisco (1553-1583) et Rodolphe Acquaviva, furent béatifiés ensemble par Léon XIII le . Le groupe des ‘martyrs de Salsette’ est liturgiquement commémoré le [1].
Quelques lettres de Rodolphe Acquaviva furent publiées dans :