Roland Jourdain, surnommé « Bilou »[2], né le à Quimper[3], est notamment double vainqueur de la Route du Rhum en classe IMOCA[2]. Il est le fondateur de l’entreprise Kaïros[4], aujourd’hui co-dirigée avec Sophie Vercelletto : une entreprise pour préparer les bateaux à la course au large, et développer les biomatériaux. Ensemble, ils créent le fonds de dotation « Explore »[5],[6], incubateur de projets à impact positif pour la planète. Il participe à la Route du Rhum 2022 sur un navire composé de 50% de fibre de lin[7].
En 2006, avec le bateau Sill et Veolia avec une avance de 28 minutes sur Jean Le Cam[10], malgré une bôme endommagée aux abords de l'archipel des Açores, qu'il répare grâce à diverses pièces du bateau[11].
Au départ du cinquième Vendée Globe, le , il a un bateau flambant neuf : Sill et Veolia, mais la "descente" de l'Atlantique ne lui est pas favorable. Au 18e jour de mer, il a 300 milles de retard sur les deux leaders Jean Le Cam et Vincent Riou.
Le , alors qu’il est revenu à 110 milles de Riou, Roland Jourdain se retire de la course à la suite d'une avarie sur sa quille en carbone : fissure au niveau de la tête de quille[14]. Il déclare : « L'affaire se dégrade. La fissure horizontale du côté bâbord de la quille est maintenant visible à l'avant et à tribord. Sous l'effet des vérins hydrauliques, la fissure crache un jus noir, du carbone. Je ne sais pas où cela va s'arrêter »[15]. Il arrive à Hobart le et abandonne officiellement.
Il prend le départ du Vendée Globe 2008-2009 le sur le même bateau qu'en 2004, rebaptisé Veolia Environnement. Il est le seul à parvenir à suivre le rythme imposé par Michel Desjoyeaux, futur vainqueur. Le , au sud de la Nouvelle-Zélande, il est 2e, 72 milles derrière Michel Desjoyeaux (Foncia)[14]. Les écarts varient peu, et après 56 jours de mer, Veolia passe le Cap Horn quelques heures après Foncia.
Le , il heurte violemment un mammifère marin qui endommage la quille et la structure de son bateau[14]. Le lendemain, lors de la vacation, Jourdain déclare : « Je ne peux pas en vouloir à une baleine, elle est sur son territoire ». Il réalise alors une réparation de fortune, qui lui permet de rester en course et de conserver sa seconde place au classement.
Le il perd le bulbe de sa quille, mais sans chavirer. Toujours en course, il parcourt 600 miles pour rallier Ponta Delgada aux Açores avant d'être contraint à l'abandon le par les conditions météo annoncées sur le Golfe de Gascogne.
Le , Roland Jourdain et son sponsor, Veolia Environnement, annoncent leur entrée dans le Multi One Championship, une nouvelle compétition de trimarans monotype de 70 pieds.
Le MOD 70 no 2 est mis à l'eau en . Il remporte dans la foulée la Rolex Fastnet Race en aout 2011[16].
Le , Veolia Environnement rompt, à regret, son sponsoring en raison du contexte économique difficile[17]. Roland Jourdain se retrouve sans bateau ni financement à quelques mois de la première course du Multi One Championship, la Krys Ocean Race[18].
Le , Kaïros, l’écurie fondée en 2007 à Concarneau et dirigée par Roland Jourdain et Sophie Vercelletto, se voit confier, à l’issue d’un appel d’offres lancé par Safran en début de cette même année, la gestion technique et sportive du nouveau monocoque Safran en vue du Vendée Globe 2016-2017[19]. Le , pour sa première participation, Morgan Lagravière (coaché par Roland Jourdain[20]) prend le départ de la huitième édition de la course en solitaire autour du monde aux commandes de Safran II[21].
En 2007, Roland Jourdain crée l’entreprise Kaïros à Concarneau pour accompagner les projets de course au large[4]. Dès sa création, l’objectif est de mêler 3 autres objectifs : l’environnement, la pédagogie, et la transmission »[22]. En 2009, sa compagne Sophie Verceletto le rejoint comme associée, pour réaliser ces objectifs[23].
« Au retour de mes années de navigation au large, et autour du monde, je trouvais que je n’étais plus droit dans mes bottes au niveau de mon empreinte environnementale, au sens large. J’avais envie de faire, et pas seulement dire que cela allait mal. »[24]
Ils créent en 2012 un bureau d’études sur les bio-matériaux au sein de Kaïros[22] dans le but de développer des biocomposites performants et peu polluants, en collaboration avec l’Université de Bretagne Sud et l’Ifremer[25],[26].
Aujourd'hui, un premier trimaran en fibre de lin a été développé en partenariat avec Tricat, le Gwalaz, mis à disposition des surfeurs de Lost in The Swell[27].
Au-delà du nautisme, les matériaux bio-sourcés s’intègrent aussi aux cosmétiques, ou encore à l’équitation[28].
Roland Jourdain co-fonde avec Sophie Verceletto le fonds de dotation Explore[5]. Financé par des mécènes, celui-ci a pour ambition d’accompagner des explorateurs qui cherchent à mieux comprendre le fonctionnement de la planète et s’inspirent de ses richesses pour rendre positif l’impact de l’homme sur la nature[30]. Explore met à disposition des bureaux, des ateliers, des compétences, des contacts, afin de créer une synergie positive et de l’enthousiasme, c’est aujourd’hui l’équivalent de 40 temps plein répartis sur 7 projets[30].
Notamment 5 projets d’envergure :
Plastic Odyssey[31],[32] qui veut montrer que le plastique a trop de valeur pour être jeté dans les océans
Under The Pole[33], qui met l’expertise d’une équipe de plongeurs au service de la science
Low-tech Lab[34] – Nomade des Mers, partis en catamaran à la découverte des low-tech autour du monde
Low-tech Lab Habitat[35] , rassemblant une vingtaine de low-tech dans une tiny house
Agami[36],[37] développant une voiture low-tech à base de matériaux bio-sourcés
Et aussi 2 autres projets en 2019 :
AgrinOvent[38], partis à la rencontre d’agriculteurs autosuffisants qui produisent leur matériel agricole ou leur énergie.
Sailing Hirondelle[39], un projet d’expédition à la voile sur les mers d’Europe du Nord-Ouest pour comprendre et témoigner des effets des activités humaines sur l’océan et le littoral.
↑ a et bGurvan Musset et Roland Jourdain, La drôle d'histoire de la Route du Rhum, Quimperlé, La ligne pourpre, , 160 p. (ISBN978-2-918305-14-9), p. 13,95,107,119,120,133
↑ ab et cPierre François Bonneau, Coureurs d'Océans, Brest, Le Télégramme, , 143 p. (ISBN978-2-84833-249-9), p. 72-75
↑« Histoire & palmarès », sur Route du Rhum - Destination Guadeloupe (consulté le ).
↑ ab et cVendée Globe, Vendée globe L'incroyable Odyssey autour du monde, Rennes/Issy-les-Moulineaux, Mer & Découvertes, , 240 p. (ISBN978-2-9534078-0-8), p. 144-145.