Rosay (Jura)

Rosay
Rosay (Jura)
Château de Rosay.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Lons-le-Saunier
Intercommunalité Communauté de communes Porte du Jura
Maire
Mandat
Marcel Guyot
2020-2026
Code postal 39190
Code commune 39466
Démographie
Population
municipale
121 hab. (2021 en évolution de −3,2 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 31′ 56″ nord, 5° 27′ 08″ est
Altitude Min. 359 m
Max. 637 m
Superficie 9,93 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Lons-le-Saunier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Amour
Législatives Première circonscription
Localisation
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Rosay

Rosay est une commune française située dans le département du Jura, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

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Communes limitrophes

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Rose des vents Beaufort
Cuisia
Orbagna, Rotalier Augisey Rose des vents
Gizia N Cressia
O    Rosay    E
S
Chevreaux Loisia

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Bourgogne, vallée de la Saône » et « Jura »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 372 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pimorin », sur la commune de Pimorin à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 517,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −26,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Rosay est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,6 %), prairies (33,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), terres arables (1,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Au Moyen Age, la suzeraineté sur Rosay[13] dépendait de la grande sirerie (seigneurie) du Revermont, et donc des Coligny, puis elle passa aux Chalon-Auxerre et Tonnerre [cf. Jean Ier en 1294 ; son petit-fils Jean II (1292-1361) la raccrocha à sa seigneurie de Montaigu, et leurs successeurs vers 1400 furent leurs cousins de Chalon d'Arlay]. La seigneurie directe de Rosay appartenait à une famille qui en avait pris le nom (alias de Roysillo, Rosello, Roselon, Rosellum, Roseyum, Roisillum, Roussillon, Ros(s)ey, Ro(u)set, Rozet, Roset, Rousay, Rosoy) : ainsi, Guillaume Ier et son frère Henri de Rosay sont cités vers 1175 et 1189, Girard en 1205, Guillaume II en 1211 et 1233 ; ils figurent parmi les bienfaiteurs de la chartreuse de Vaucluse ; la nécropole des Rosay était la chapelle de Rosay à Maynal ; Pierre, fils de Guillaume II, fit hommage en 1258 à Jean Ier de Cuisel pour Ecrilles, Marangea, et Vire-Châtel à Onoz, et fut le père de Guillaume III ; Huon, actif au XIIIe siècle sous les comtes Othon III et Othon IV, est le probable fils de Girard ; Guy vivait en 1289 ; Guillaume IV ou V est cité en 1375, 1381, 1408 : de sa femme Etiennette, fille de Guy Espagnol, il eut Guyette de Rosay.

L'héritière Guyette (Gérarde) de Rosay, maintenue dans la noblesse le 19 novembre 1429 par lettres patentes de Philippe le Bon et qui teste le 24 août 1437, épousa Guillaume Merceret (fl. 1396, 1429), issu d'une grande famille bourgeoise de Salins[14], dont trois filles : Etiennette Merceret, épouse de Guy d'Amange, conseiller-chambellan du comte-duc Philippe le Bon, capitaine de Châtillon-le-Duc et gardien de Besançon ; Guillemette, mariée à Othe Palouset, de Salins ; Gérarde, femme d'Henri de La Tour-St-Quentin, de Besançon (cf. le fief puis le comté de La Tour-Saint-Quentin, La Tour-Saint-Quentin (p. 77-79), dans la mouvance féodale de l'archevêque de Besançon), grand-écuyer et ambassadeur de Philippe le Bon ; et Marguerite Merceret, héritière de Rosay, mariée 1° à Jacques de l'Aubespin, puis 2° en 1403 à Guillaume (Ier) de Varax de Marcilly (ou Marcillia : Marcillat ?) en Bresse chalonnaise (fils de Jean et neveu d'Henri Ier de Varax ; Guichenon, dans son Histoire de Bresse et du Bugey, 1650, 3e partie, p. 384, appelle Marguerite Agnès de Rosey). Leur fils Guillaume (II) de Varax de Marcilly de Rosay leur survécut peu de temps et fut suivi par sa sœur, Guigone de Varax.

Guigone de Varax († ap. 1487), dame de Rosay et de Maynal en partie, maria 1° Guillaume de Montconis, puis 2° en 1465 Philibert de Bernauld, d'où : Charles de Bernauld, père de Louis, père lui-même de Joachim de Bernauld ; ce dernier, ruiné, dut céder Maynal en 1571, puis finit par perdre Rosay par décret. Louis de Chissey (Chissey ?) en est le seigneur en 1614, 1629. En 1660, c'est Joseph de Romanet de Moysia (Moysia à Romeney ? cf. Gigny, par Bernard Gaspard, p. 22) qui en est le maître, mari de Catherine de Caille(s) (et donc gendre de Clériadus de Cailles et beau-frère de Joseph de Cailles ? Mais Patricia Guyard, directrice des Archives départementales du Jura, les nomme tous de Romanet, exit Clériadus et Joseph de Caille(s)... ; Catherine de Caille vivait encore en 1698). Leur fils François-Irénée-Hardouin de Romanet († ap. 1732 ; marié à Jeanne-Thérèse de Falletans) succède comme seigneur de Rosay et de l'Abergement (à Rosay), suivi d'Emmanuel-Hubert-François-Dominique de Romanet († v. 1776), chevalier de St-Louis, baron de Rosay, époux de Madeleine d'Huart (elle achète en 1770 et par engagement la seigneurie de Poligny : cf. Alphonse Rousset, Dictionnaire de la Franche-Comté > Poligny, p. 161 ), d'où Joseph-Christophe-Emmanuel (v. 1747-1824), comte de Romanet, baron de Rosay, et le vicomte Marie-François-Nicolas-Charles de Romanet (baptisé en 1754), dernier seigneur engagiste de Poligny avec sa mère : ces deux frères et leur mère virent éclater la Révolution en 1789.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 En cours Marcel Guyot DVG Agriculteur retraité

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

En 2021, la commune comptait 121 habitants[Note 3], en évolution de −3,2 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
581461569398592567561600550
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
490482435424407403417388369
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
318335345295268242220201195
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
182157121105114139132130126
2018 2021 - - - - - - -
125121-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Église Saints-Pierre-et-Paul.

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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La famille de Rosay portait pour armes : « D'azur à trois besants d'or »[23].

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Rosay et Pimorin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Pimorin », sur la commune de Pimorin - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Pimorin », sur la commune de Pimorin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Rosay ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « Rosay, p. 458-465 », sur Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, t. V, par Alphonse Rousset, chez Adolphe Robert, à Lons-le-Saunier, 1857.
  14. « Famille Merceret, de Salins, p. 182-186 », sur Histoire de la ville de Salins, t. II, par l'abbé Jean-Baptiste Guillaume, chez Claude-Joseph Daclin, à Besançon, 1768.
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. « La chapelle templière de Graveleuse », sur leprogres.fr (consulté le ).
  20. « graveleuse », sur robert.faverge.pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  21. Gérard Moyse, « Les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem dans le diocèse de Besançon en 1373 », Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes, vol. 85, no 2,‎ , p. 484 (lire en ligne).
  22. Léopold Niepce, Le Grand-Prieuré d'Auvergne : Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, Lyon, Librairie Générale Henri Geors, , XI-352 p. (OCLC 422251418, présentation en ligne), p. 251,279.
  23. R. de Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, Besançon, Paul Jacquin, , 848 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 689.