La commune est située entre l'Avranchin et le Pays saint-lois. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie la place au sud de l'unité de la Manche centrale, zone discontinue caractérisée par des « bocages [… apparaissant] comme le poste avancé, vers l’ouest, des structures bocagères bas-normandes »[1]. Son bourg est à 5 km au sud-ouest de Villedieu-les-Poêles et à 17 km au nord-est d'Avranches[2].
Couvrant 672 hectares, le territoire de Rouffigny est le moins étendu du canton de Villedieu-les-Poêles. Les communes du canton ont toutefois toutes des superficies similaires, puisque la moyenne est de 985 hectares, la plus étendue en couvrant 1 510. L'ouest de la commune est traversé par l'A84.
L'ouest du bourg est traversé par la route départementale no 975 (ancienne route nationale 175) reliant Villedieu-les-Poêles au nord à Avranches au sud. Il y croise la D 486 menant à La Lande-d'Airou à l'ouest et à Chérencé-le-Héron à l'est. La D 561 en part également pour aller vers les bourgs de La Trinité et La Chaise-Baudouin au sud-est. Quelques autres départementales permettent l'accès aux différents lieux-dits de la commune ou périphériques. L'accès à l'A84 est à 6 km au nord, à Fleury (sortie 37).
Rouffigny est entièrement dans le bassin de la Sienne par son affluent l'Airou qui délimite le territoire au sud-ouest et dont le bras secondaire délimite en amont le sud puis le traverse. L'un de ses affluents, la Marchandière, collecte les eaux de la moitié nord de la commune.
Le point culminant (206 m) se situe à l'est, près du lieu-dit le Fougeray. Le point le plus bas (125 m) correspond à la sortie de l'Airou du territoire, au sud-ouest. À plus de 150 m d'altitude, le bourg domine la vallée de la rivière. La commune est bocagère.
Les lieux-dits sont, du nord-ouest à l'ouest, dans le sens horaire, la Colasière, la Malainfandière, la Beltière, la Petite Brière (au nord), la Morinière, la Clergerie, la Badrie, la Haute Badrie, la Marchandière, le Haut Manoir, le Fougeray, la Basse Quetterie, la Lucasière (à l'est), la Montellerie, la Prévôtière, le Logis de Rouffigny, la Massurie, la Feuchellerie, Beaumesnil (au sud), la Moinerie, le Bourg, les Béatrix, la Foucaudière, les Vallées, la Brière, la Jaunais (à l'ouest), la Petite Jaunaie[3].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Rufeneio en 1159, Rofigneium en 1186[5].
Le toponyme Rouffigny serait issu de l'anthroponymeromanRufinius adjoint au suffixe latin de propriété -acus[6]. En réalité, la plupart des toponymistes et des linguistes considèrent le suffixe -acus, généralement noté -acum, comme d'origine celtique (gaulois), -acon issu d'une forme primitive *-āko(n)[7].
Jacques du Pontavice (1706-1789), chevalier, marquis du Pontavice fut le dernier seigneur de Rouffigny. Afin de détourner les habitants qui ne voulaient plus de pigeons, avant la Révolution il avait fait construire un pigeonnier carré. Sa famille tenait Rouffigny depuis 1502[9].
Une partie des données est établie par Jean Pouëssel et Thomas Digiaud[9]
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[17]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny le jusqu'en 2020 et Émile Constant devient maire délégué.
En 2021, la commune comptait 312 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2004, 2009, 2014, etc. pour Rouffigny[21]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Rouffigny a compté jusqu'à 490 habitants en 1851.
Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN978-2-9159-0709-4), p. 186.
René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN978-2-35458-036-0), p. 495.
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.