Rozières-sur-Crise

Rozières-sur-Crise
Rozières-sur-Crise
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Soissons
Intercommunalité Communauté de communes du Canton d'Oulchy-le-Château
Maire
Mandat
Louis-Jean Leclercq
2020-2026
Code postal 02200
Code commune 02663
Démographie
Gentilé Roziérois(es)
Population
municipale
230 hab. (2021 en évolution de −0,86 % par rapport à 2015)
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 19′ 39″ nord, 3° 21′ 20″ est
Altitude Min. 57 m
Max. 166 m
Superficie 7,32 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Soissons
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villers-Cotterêts
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Rozières-sur-Crise
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Rozières-sur-Crise
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Rozières-sur-Crise

Rozières-sur-Crise est une commune française située dans le département de l'Aisne, dans la région naturelle du Soissonnais, dans la vallée de la Crise, en région Hauts-de-France.

Géographie

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Localisation

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Communes limitrophes

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Rose des vents Septmonts Billy-sur-Aisne
Acy
Rose des vents
Noyant-et-Aconin N Ambrief
O    Rozières-sur-Crise    E
S
Buzancy Chacrise

Hydrographie

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La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Crise, le fossé du Louvre[1], divers bras de la Crise[2],[3],[Carte 1].

La Crise, d'une longueur de 26 km, prend sa source dans la commune de Arcy-Sainte-Restitue et se jette dans l'Aisne à Soissons, après avoir traversé huit communes[4].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Rozières-sur-Crise[Note 1].

Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le plan d'eau de Tauchère (1,4 ha)[Carte 1],[5].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (°C)[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 722 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Braine à 13 km à vol d'oiseau[8], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,7 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Au , Rozières-sur-Crise est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soissons, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 92 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,1 %), forêts (32,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,5 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), prairies (4,5 %)[16].

L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le village est cité pour la première fois en 1142 sous le nom latin de Roseres dans une charte de l'abbaye de Prémontré. Le nom évoluera encore en fonction des différents transcripteurs : Rosières, Rozière-près-Soissons puis Rozières sur la carte de Cassini au XVIIIe siècle, et enfin la dénomination actuelle Rozières-sur-Crise au XIXe siècle avec l'ajout de sa localisation sur la Crise, par décret du 6 décembre 1936, pour le différencier des communes homonymes[17].

Rozière serait de formation médiévale (période féodale) et désignerait un « lieu planté de roseaux »[18].

Carte de Cassini

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Carte de Cassini du secteur vers 1750.
Dessin du château d'Ecuiry en 1877 par Amédée Piette .
Plan du parc et du château d'Ecuiry en 1767.
Dessin des ruines du château de Mesmin en 1872 par Amédée Piette.

La carte de Cassini ci-dessus montre qu'au XVIIIe siècle, Rozière est une paroisse située sur la rive gauche de la rivière de la Crise.
Au sud-ouest, la ferme de Chivry abrite aujourd'hui les locaux de la communauté d'Emmaüs de Soissons.
Au sud-est, en suivant le cours de la Crise, on trouve le Fauxbourg d'Écuiry qui est un hameau d'une vingtaine de maisons s'étirant le long de la rue éponyme, puis le hameau d'Écuiry avec son château, enfin le hameau de Mesmin qui est aujourd'hui un hameau d'une quinzaine d'habitations et la ferme de Liéval qui est aujourd'hui une habitation.
Les hameaux d'Écuiry et de Mesmin ont été unis à Rozières le 27 septembre 1788[19],[20].

Monographie

M. Collaye, instituteur, a écrit en 1887 une monographie sur le village consultable sur le site des Archives départementales de l'Aisne en cliquant sur la référence ci-après[21].

Première Guerre mondiale

La commune a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [22].

Politique et administration

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Rattachements administratifs et électoraux

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La commune se trouve dans l'arrondissement de Soissons du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de l'Aisne.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Oulchy-le-Château[23]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Villers-Cotterêts.

Intercommunalité

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La commune fait partie de la communauté de communes du canton d'Oulchy-le-Château, créée fin 1994.

Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1874 1875 M. Basle[24]    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 octobre 2018[25] Noël Chenu[26],[27] DVD Retraité du bâtiment
Vice-président de la CC du canton d'Oulchy-le-Château (? → 2018)
Décédé en fonction
décembre 2018 En cours
(au 13 juillet 2020)
Louis-Jean Leclercq   Cadre
Réélu pour le mandat 2020-2026[28]

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].

En 2021, la commune comptait 230 habitants[Note 3], en évolution de −0,86 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
162165172137198186219234210
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
196175189180190199202200209
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
210219184142192166167165178
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
196166163206271261236233229
2017 2021 - - - - - - -
227230-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Château d'Écuiry (1695[32]), avec parc[33] et hameau (dont l'ancien nom est Escury) : propriété privée.
  • Château de Rozières, à l'entrée du village : propriété privée.
  • Église Saint-Martin qui a la particularité de ne pas posséder de clocher.

Personnalités liées à la commune

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. a et b « Réseau hydrographique de Rozières-sur-Crise » sur Géoportail (consulté le 17 septembre 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Sandre, « le fossé du Louvre »
  2. Sandre, « divers bras de la Crise »
  3. « Fiche communale de Rozières-sur-Crise », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
  4. Sandre, « la Crise »
  5. « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre Rozières-sur-Crise et Braine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  12. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Soissons », sur insee.fr (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. « Dictionnaire topographique de la France. Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes », sur Gallica, (consulté le ).
  18. Charles Rostaing, Les Noms de lieux, Paris, Presses universitaires de France, 1969 p. 87.
  19. « Dictionnaire topographique de la France., Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes », sur Gallica, (consulté le ).
  20. « Dictionnaire topographique de la France. Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes », sur Gallica, (consulté le ).
  21. Empreinte Digitale / Ligeo-Archives - https://empreintedigitale.fr/, « 13 T 401 - Rozières-sur-Crise », sur Archives départementales de l'Aisne (consulté le ).
  22. Journal officiel du 26 octobre 1920, p. 16541.
  23. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Almanach annuaire historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1876, Reims p186.
  25. « Décès brutal du maire de Rozières-sur-Crise », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Ce retraité du bâtiment était maire depuis 2001. Il avait contribué à la naissance de la communauté de communes d'Oulchy-le-Château, dont il était un premier vice-président très apprécié ».
  26. Réélu pour le mandat 2008-202014 : Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  27. Réélu pour le mandat 2014-2020 :« Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
  28. Ministère de l'Intérieur, « Données du Répertoire national des élus (RNE) », sur data.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur, (consulté le ).
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  32. [PDF] CCOC, [1], châteaux et maisons de maître, p. 10-11.
  33. Notice no IA02001277, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture