Au sud du boulevard Haussmann, la circulation des véhicules s'y effectue en sens unique, du sud vers le nord. La partie située au nord du boulevard Haussmann est une aire piétonne.
la « rue Sainte-Croix » comprise entre les rues Saint-Nicolas-Chaussée-d'Antin et Saint-Lazare ouverte en 1780, en même temps que la rue Neuve-des-Capucins, au travers de marais et de champs.
L'architecte Aubert éleva vingt-huit hôtels particuliers dans le quartier, et notamment les no 1 et no 2 de part et d'autre du débouché de la rue sur le boulevard des Capucines. Ils étaient décorés de figures en demi-relief, de petits amours, de médaillons et d'ornements divers. Ils comportent tous les deux une rotonde extérieure sur la rue[3].
Le , le premier édifice occupé par les Grands Magasins du Printemps (magasin 1, 1865), tourné vers la rue du Havre, est réduit de fond en comble par un feu parti vers cinq heures du matin lorsqu'un garçon de rayon équipé d'une bougie allumée pénètre dans une partie du magasin qui est saturé de gaz à la suite d'une fuite. L'évènement dramatique cause la mort du sapeur-pompier Havard[5] mais ne fait aucune victime parmi les plus de 200 membres du personnel logés sur place, surpris dans leur sommeil, qui réussissent à se sauver par les étages supérieurs[1].
Le , un violent incendie dû à un court-circuit ravage les Nouveaux magasins du Printemps (magasin 2, 1907-1911, René Binet architecte)[6]. Laissé inachevé à la mort de l'architecte, les travaux de construction de l'aile manquante qui sont repris dès l'après-guerre touchent alors à leur fin et l'inauguration est projetée pour le mois de [1]. Ainsi le décor conçu par Binet disparaît entièrement avant même que celle-ci ait eu lieu, à l'exception notable de la remarquable verrière de la coupole réalisée par les ateliers Brière[6], dont la première version datant de 1910, détruite dans l'incendie, et reconstituée à l'identique par les mêmes artisans lors de la reconstruction.
Le , Clément Méric est mortellement blessé lors d'une rixe entre deux groupes de militants extrémistes, non loin du no 60 où ils venaient de participer à une vente privée de vêtements de la marque Fred Perry[7],[8].
No 1 : hôtel Marin-Delahaye également appelé hôtel Radix de Sainte-Foix. Son toit supportait un jardin suspendu avec arbustes, pièce d'eau, rochers, cascade et statues, ainsi que des colonnes et pyramides pour dissimuler les cheminées. Mirabeau y a vécu en 1789[3].
No 2 : hôtel d'Aumont, habité à partir de 1785 par le maréchal d'Aumont, duc et pair de France, qui rallia la Révolution et en fut récompensé par le commandement de la Garde nationale.
No 14 : ancien hôtel de Grande-Bretagne, dirigé un temps par Jules Luquet, racheté par Francisque Chaux, que dirigera Édouard, son fils, fondateur du premier Lido des Champs-Élysées, alors piscine de luxe à spectacle (1928).
No 54-56 : premier des magasins, ouvert le 1er décembre 1931, de l'enseigne disparue Prisunic. Après totale rénovation en 2000, le bâtiment est de nos jours partagé entre les enseignes Monoprix et Citadium.
↑ abc et dHistoire de Paris rue par rue, maison par maison. : Les anciennes maisons de Paris par Lefeuve, t. II, Paris, C. Reinwald, , 516 p. (lire en ligne), p. 306-312.