La rue de Presbourg est une rue parisienne située près de la place de l’Étoile (devenue la place Charles-de-Gaulle en 1970), dans les 8e et 16e arrondissements.
Cette rue célèbre le souvenir de la paix de Presbourg de 1805. Presbourg est l'ancien nom de Bratislava et il n'existe pas de voie portant le nom de Bratislava à Paris.
Un autre souvenir de ce traité à Paris est une inscription figurant sur l'Arc de Triomphe du Carrousel : « Maître des États de son ennemi, Napoléon les lui rend. Il signe la paix le 27 [le 26 pour certains] décembre 1805 dans la capitale de la Hongrie [qui était alors Presbourg] occupée par son armée victorieuse. »
Elle est classée dans la voirie parisienne par un décret du 23 mai 1863. Elle prend sa dénomination actuelle par décret du 2 mars 1864 en raison de la proximité avec l'arc de triomphe de l'Étoile situé au centre de la place de l'Étoile et dédié à la gloire napoléonienne.
No 2 : « Au 2 de la rue de Presbourg, dans un des douze hôtels qui cernent la place de l'Étoile, j'ai connu “La Belle Fatma”. Elle portait à l'état civil un nom spécifiquement alsacien, mais sa beauté un peu lourde et toute orientale lui avait valu ce sobriquet narquois. Mme Dollfuss, qui menait chaque matin au Bois deux dogues d'Ulm splendides, Hector et Malice, aimait à donner la comédie dans son salon tendu d'admirables tapisseries des Flandres[1]. ». Le Comité national de défense de l'automobile y eut aussi son siège.
No 6 : l'ambassadeur des États-Unis en FranceWilliam Lewis Dayton (1863-1864) y vécut, puis son successeur John Adams Dix (1867-1868)[2]. L'immeuble fut aussi habité par le célèbre comédien Constant Coquelin dit Coquelin aîné (1841-1909). « À quelques pas de son frère cadet[3], Coquelin aîné habitait un appartement dont les fenêtres avaient comme vue, au premier plan, l'Arc de Triomphe[4]. »
No 6 bis : habité par Alexandre Duval (†1922), fils d'un boucher créateur de plusieurs restaurants dont les fameux Bouillons Duval qu'il transforma en une société florissante (ce qui lui valut le surnom ironique de « Godefroy de Bouillon »). Il est aussi connu comme l'amant de Cora Pearl. « On sait combien Alexandre Duval, ce parfait Parisien, avec son chapeau cronstadt, sa lavallière à pois, ses guêtres blanches, était populaire dans tous les milieux où l'on s'amusait. Les revenus de ses restaurants lui permettaient une oisiveté bien pourvue[5]. »