Le dernier numéro pair était autrefois le no 18[1], qui fait partie depuis 1902 de la place des Saussaies, de sorte que le dernier numéro pair est désormais le no 16.
Vers la fin du XVIIe siècle, le chemin des Carrières menait à plusieurs carrières qui, désaffectées, furent envahies de végétation, notamment des saules et des noisetiers (anciennement appelés coudriers). Sous Louis XV, la voie devint « chemin des Saussayes » puis « chemin de la Couldraye ». Appelée un temps « ruelle Baudet », elle prit le nom de « rue des Saussaies » en 1837.
Ce n'est que vers le milieu du XVIIIe siècle que la voie commença d'être bordée d'hôtels particuliers[1], parmi lesquels ceux de La Chapelle, du Tillet et de La Rochecourbon[2]. Une décision ministérielle du 20 fructidoran XI fixa la largeur minimale de la rue à 9 mètres. Elle fut portée à 10 mètres par une ordonnance royale du .
No 8 : le marquis de Rochegude signale « bandeaux sculptés et au centre médaillon avec soleil entouré de couleuvres[4] ». Propriété de M. Chatellier en 1910[4].
Nos 9-11-13 : emplacement de l'ancien hôtel du Tillet, « l'un des plus considérables de Paris »[5], qui fut en partie démoli pour y loger les locaux de la sûreté nationale. Après le décès du marquis du Tillet en 1783 l'hôtel est démembré. Le no 13 appartiendra en 1812 au comte de Ségur. Ces immeubles dépendent aujourd'hui du ministère de l'Intérieur. Le no 11 en est une porte secondaire.
No 14 : immeuble construit en 1846 par l’architecte Alphonse Lejeune[8]. L'hôtelier Henri Negresco (1870-1920) a habité ici entre 1895 et 1900[réf. nécessaire].
No 19 : emplacement d'un des ateliers du photographe Charles Gallot (1838-1919) à la fin du XIXe siècle[9].
Nos 8-10 : anciennement hôtel Chevenc de La Chapelle (1768). Il appartint ensuite au marquis de Faudoas d'Esparbès (en 1787). C'est peut-être là que naquit Marie-Charlotte Félicité de Faudoas d'Esparbès (1785-1841), duchesse de Rovigo par son mariage avec Anne Jean Marie René Savary (1774-1833)[4],[2].
No 7 : ancienne entrée des écuries de l'hôtel de Beauvau, démolies et reconstruites dans les années 1880.
Nos 9-11-13 : anciennement hôtel du Tillet (1775), dit aussi de Ségur. Le no 11 fut acquis en 1848 par le comte de Grancey[réf. nécessaire].
Charles Lefeuve, Les Anciennes Maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Paris, C. Reinwald, , 5e éd. (présentation en ligne), 5 vol.
Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, ..