Rui Matsukawa (松川るい, Matsukawa Rui ), née le , est une femme politique japonaise, représentant la préfecture d'Osaka à la Chambre des conseillers du Japon pour le Parti libéral-démocrate japonais. Elle est nommée en 2020 dans le gouvernement Suga au poste de secrétaire parlementaire chargée de la Défense, ainsi que vice-ministre parlementaire chargée des relations avec le secrétariat du Cabinet.
Matsukawa naît le [1]. Elle effectue ses études à la faculté de droit de l'université de Tokyo, avant d'obtenir un poste au ministère des Affaires étrangères du Japon au 1993[1]. Elle effectue ensuite en 1997 un master à l'université de Georgetown[1].
Pendant son séjour au ministère des affaires étrangères, elle se rapproche du Parti libéral-démocrate, et dirige en 2016 le premier Bureau pour la promotion de la participation des femmes, instauré par Shinzō Abe pour faire de la société japonaise « une société où les femmes peuvent briller »[2].
Elle se présente pour la première fois en 2016 lors des élections à la chambre des conseillers de la même année, avec l'investiture du PLD. Elle réussit à se faire élire en tant que conseillère de la préfecture d'Osaka[3].
En 2022, elle est candidate à sa réélection au même poste dans la même circonscription, et est à nouveau réélue, axant désormais sa campagne autour de son expérience gagnée au gouvernement Suga et en appelant à la promotion de la diplomatie pour la résolution du conflit en Ukraine[4]. La même année, elle est nommée présidente du Bureau des femmes du Parti libéral-démocrate[5].
Comme la majorité des représentants de son parti, elle fait la promotion et soutient les Abenomics, politique économique japonaise promue par le premier ministre Shinzō Abe[6]. Elle estime également que l'énergie nucléaire est nécessaire à la contribution énergétique japonaise. En outre, elle souhaite une révision de la constitution antimilitariste du Japon[7].
Elle se déclare également favorable à la gratuité de l'enseignement et de l'éducation, de la maternelle à l'université, et elle milite pour un abaissement de l'âge légal de vote[7]. Elle milite aussi pour l'introduction de quotas en politique, afin de favoriser l'accession à des postes plus importants pour les femmes politiques japonaises[6].
Matsukawa est mère de deux enfants[2].
En août 2023, elle effectue un voyage à Paris dans le cadre d'une session de formation organisée en France par le Bureau des femmes du PLD sur les mesures visant à lutter contre la baisse du taux de natalité[5]. Elle poste à cette occasion une photo d'elle et d'autres conseillères (comme Megumi Hirose et Eriko Imai) devant la Tour Eiffel sur ses réseaux sociaux, ce qui déclenche une polémique au Japon[8]. De nombreuses critiques sont alors formulées, notamment sur l'impression de vacances donnée par cette photo, et non de voyage d'affaires[5]. Matsukawa supprime alors la photo et s'excuse publiquement, assurant que le voyage a néanmoins été pertinent, notamment à la suite d'échanges avec des parlementaires français sur la place des femmes en politique, mais également sur l'accès à l'éducation gratuit et obligatoire dès trois ans en France, dont le Japon souhaite s'inspirer[5]. Malgré cela, Matsukawa donne sa démission du poste de présidente du Bureau des femmes du PLD, en raison de la perte de confiance provoquée sur l'opinion[9]. Elle est remplacée en intérim par sa directrice adjointe, Aiko Shimajiri[9].
Ce voyage en France est à l'origine d'un des mots clefs de l’année 2023 au Japon: les sœurs de la Tour Eiffel (エッフェル姉さん )[10].