Régulation émotionnelle

La régulation émotionnelle (ou contrôle émotionnel) est la capacité à agir sur ses propres émotions. C'est un processus psychologique complexe qui recouvre à la fois la capacité à déclencher, inhiber, maintenir ou moduler ses propres affects au sens large, ce qui inclut[1] :

  1. les sentiments subjectifs liés aux émotions ;
  2. certains processus cognitifs (par exemple, un souvenir post-traumatique) ;
  3. certains processus physiologiques (par exemple, le rythme cardiaque) et
  4. certains comportements (par exemple, le rire).

L'étude de la régulation émotionnelle en psychologie scientifique fait l'objet de nombreux travaux ayant une portée dans de multiples domaines : psychologie du développement, violence, délinquance, troubles psychiatriques, etc.

La régulation émotionnelle peut être extrinsèque ou intrinsèque dans des processus de contrôle, d'évaluation, et de modification des réactions émotionnelles[2]. L'autorégulation émotionnelle appartient plus largement aux processus de régulation émotionnelle, incluant la régulation de ses propres émotions, mais également celles d'autres personnes[3],[4],[5].

La régulation émotionnelle est un processus complexe qui fait intervenir l'initiation, l'inhibition et la modulation de l'état ou du comportement d'un individu par lui-même dans une situation donnée. Par exemple : l'expérience subjective (les sentiments), les réponses cognitives (les pensées), les réponses physiologiques liées aux émotions (tels que le rythme cardiaque ou l'activité hormonale), et des comportements liés aux émotions (les actions corporelles ou les expressions). La régulation émotionnelle peut aussi faire référence aux processus fonctionnels tels que la tendance à se concentrer sur une tâche et la capacité à réprimer des comportements inappropriés durant des instructions. La régulation émotionnelle est une fonction hautement importante dans une vie humaine.

Références

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  1. (en) Robert Siegler, How Children Develop, Exploring Child Develop Student Media Tool Kit & Scientific American Reader to Accompany How Children Develop, New York, Worth Publishers, (ISBN 978-0-7167-6113-6)
  2. (en) Ross A. Thompson, « EMOTION REGULATION: A THEME IN SEARCH OF DEFINITION », Monographs of the Society for Research in Child Development, vol. 59, nos 2-3,‎ , p. 25–52 (ISSN 0037-976X et 1540-5834, DOI 10.1111/j.1540-5834.1994.tb01276.x, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Karen Niven, Peter Totterdell et David Holman, « A classification of controlled interpersonal affect regulation strategies. », Emotion, vol. 9, no 4,‎ , p. 498–509 (ISSN 1931-1516 et 1528-3542, DOI 10.1037/a0015962, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Jeremy T. Burman, Christopher D. Green et Stuart Shanker, « On the Meanings of Self‐Regulation: Digital Humanities in Service of Conceptual Clarity », Child Development, vol. 86, no 5,‎ , p. 1507–1521 (ISSN 0009-3920 et 1467-8624, DOI 10.1111/cdev.12395, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Howard Leventhal, Elaine A. Leventhal et Richard J. Contrada, « Self-regulation, health, and behavior: A perceptual-cognitive approach », Psychology & Health, vol. 13, no 4,‎ , p. 717–733 (ISSN 0887-0446 et 1476-8321, DOI 10.1080/08870449808407425, lire en ligne, consulté le )