La réparabilité est le caractère d’un produit qui peut être réparé relativement aisément et, de ce fait, est moins susceptible de devoir être remplacé en cas de panne.
Les produits concernés sont principalement des appareils ou équipements mécaniques, électriques et électroniques domestiques, même si par nature tout type de machine, de bâtiment, d'ouvrage d'art, etc. est réparable. Ces objets incluent l'électroménager, petit et gros, les appareils de bricolage ou de jardinage, les téléphones mobiles ou fixes, les appareils d'éclairage, etc.
Les facteurs influençant le degré de réparabilité d'un appareil font l'objet de débats publics et de recommandations, généralement en lien avec l'obsolescence programmée ou obsolescence organisée[1].
Créé par la « loi anti-gaspillage pour une économie circulaire » du 10 février 2020[2], l’indice de réparabilité est une note sur 10 permettant à un consommateur d'apprécier le degré de réparabilité d'un appareil, c'est-à-dire les possibilités de le remettre en état après une panne ou un bris. La note est établie par le fabricant à partir de critères établis par le ministère de la Transition écologique et obligatoirement affichée au moment de l'achat de catégories de produits concernés : lave-linge à hublot, smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs et tondeuses à gazon électriques[3]. Le système doit être étendu puis être remplacé en 2024 par un indice de durabilité[3].
La réparabilité est un moyen efficace de lutter contre l’obsolescence programmée. Elle nécessite une implication dès la conception d’un produit, par l'écoconception, pour s’assurer de la facilité du démontage total et du remontage sans difficulté, et de la possibilité d’intervenir sur de plus petits sous-ensembles en vue de limiter le coût des pièces éventuellement à remplacer[4].
À partir des années 2020, les entreprises cherchent à améliorer la réparabilité de leurs produits par obligation légale et pour répondre à une demande croissante des consommateurs[5].
Pressés par la législation européenne et les législations nationales[6], une majorité d'acteurs de l'électroménager sont désormais en mesure de fabriquer des appareils qui peuvent être réparés par des professionnels ou les utilisateurs eux-mêmes[7],[8]. Cela est plus difficile pour le petit électroménager[9].
Les coûts des pièces détachées sont presque toujours plus avantageux que le remplacement d'un appareil, celui-ci étant plus consommateur de ressources et, in fine, néfaste pour l'environnement[10]. Or le réflexe de jeter un appareil qui pourrait refonctionner parfaitement grâce à un simple changement de pièce, voire une simple maintenance[11] reste encore ancré ; mais les comportements des consommateurs changent. Les médias incitent désormais ouvertement les utilisateurs à remettre en état de marche ou à faire réparer leurs équipements en panne[12][source secondaire souhaitée]. La mise en place en France du fonds d'aide à la réparation, en 2023, a aussi constitué un levier d'incitation et de prise de conscience que les appareils électroménagers sont réparables et peuvent être réparés plutôt que remplacés[13].
Enfin, la réparabilité favorise le reconditionnement et la revente d'appareils et d'équipements d'occasion éventuellement pourvus d'une nouvelle garantie[14].