SMS Cormoran (1892)

Le SMS Cormoran en escale à Brisbane

Le SMS Cormoran est un petit croiseur de IVe classe lancé par la marine impériale allemande en 1892 pour les missions d'outremer. Il appartient à la classe Bussard.

Le navire est bâti par le chantier naval impérial de Dantzig entre 1890 et 1892 pour un coût de 2 495 000 marks. Il est lancé le et subit des essais jusqu'en septembre à Kiel.

Chine et mers du sud

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Il est envoyé, le , avec son sister-ship, le SMS Condor, en Afrique du Sud, afin d'y défendre les intérêts commerciaux et diplomatiques de l'Empire allemand. Les deux navires entrent au port de Lourenço Marques le , où le SMS Cormoran a ordre de stationner, et de patrouiller dans les environs, jusqu'en . Il part le pour l'Extrême-Orient et atteint Singapour le . Il rejoint la division de croiseurs d'Extrême-Orient[1] à Souatao. Elle est dirigée par le contre-amiral Hoffmann, à bord du SMS Kaiser. La division visite les côtes de Chine et du Japon. La canonnière SMS Iltis coule en pendant un typhon au large du Japon.

En octobre-, le Cormoran parcourt le Yang-Tsé-Kiang, jusqu'à Hankéou, où se trouvent des concessions européennes et où l'Empire allemand obtient lui aussi une concession le de la part de l'Empire du Milieu. Le navire prend part ensuite à l'expédition de la baie de Kiaou-Tchéou, ce qui permettra aussi à la marine impériale allemande d'obtenir, dans le port qu'elle construit de Tsingtau (« Tsingtao » en français de l'époque), une escale pour ses navires en mer de Chine et de fonder une zone commerciale ouverte sur l'Extrême-Orient, alors que les Britanniques sont à Hong Kong, les Français à Fort Bayard et que les Russes arrivent à Port-Arthur.

Dans la nuit du 23 au , le Cormoran reçoit l'ordre de partir pour les îles Samoa, afin d'appuyer son sister-ship, le SMS Falke, qui se trouve à l'extrémité occidentale de la Nouvelle-Poméranie sur un récif. Comme le vapeur Stettin le rejoint le , le commandant de bord abandonne à terre le chargement consomptible, afin de libérer le croiseur. Les réparations s'effectuent ensuite au port de Sydney, jusqu'au début du mois de juin. Le Cormoran se rend à Apia le . Le traité de Samoa (convention tripartite), entre l'Empire allemand, la Grande-Bretagne et les États-Unis, est signé peu de temps après.

Le croiseur retourne à Sydney pour réparations en et il s'ancre de nouveau à Apia le . Après avoir patrouillé en Nouvelle-Guinée allemande et dans les Samoa allemandes, le Cormoran est de retour à Sydney du au , pour révisions, et à Apia le . Il remplit encore des missions dans les îles, puis retourne à Sydney en 1903. C'est le qu'il appareille pour son voyage de retour. Il arrive à Kiel le et il est mis hors service à Dantzig, le .

Second état de service

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Le navire change sa quille et transforme sa voilure avec un gréement à hunier. Il est remis en service, le , toujours affecté aux mers du sud. Il doit participer à une expédition contre une rébellion de tribus de la Terre de l'Empereur-Guillaume (au nord-est de la Nouvelle-Guinée. Le gouverneur Albert Hahl monte à bord le pour une mission d'exploration du fleuve Kaiserin Augusta. Le navire rejoint l'embouchure le .

Vue d'Apia aujourd'hui

Le Cormoran fait son entrée à Apia le , puis se rend à Hong Kong, où il arrive après avoir essuyé un violent ouragan, le . Il est de retour à Apia le . Le , il est à Ponape en provenance de Simpsonhafen, car il doit participer au retour à l'ordre, à cause de la rébellion des Sokehs qui a éclaté le . La révolte est définitivement matée le .

En , le Cormoran est à quai à Tsingtao (« Tsingtau » en allemand) pour des réparations d'ensemble. Il retrouve Apia le , puis il est classé par le secrétariat de la marine impériale dans la catégorie des canonnières, le . Le navire se trouve à Sydney du au pour réparations, puis du 22 au , il se tient en soutien avec son détachement de marine aux opérations de police qui ont lieu à Bougainville. Il retourne à Tsingtao le , pour révisions.

Première Guerre mondiale

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Plan de la baie de Kiaou-Tchéou et du port de Tsingtao

Lorsque la déclaration de guerre est prononcée, le navire se trouve hors service le . L'ancien navire russe, le Riazan, transformé en croiseur auxiliaire, reçoit l'armement du SMS Emden et prend le nom de SMS Cormoran. L'ancienne canonnière transfert son équipage et son armement au nouveau Cormoran qui part de Tsingtao le pour mener une guerre commerciale dans les mers du sud, en partie avec le Prinz Eitel Friedrich. Il parcourt les mers pendant 127 jours avant d'être interné à Guam par les autorités américaines.

Quant à l'ancien croiseur Cormoran reclassé en canonnière, il est sabordé dans le port par le personnel des chantiers navals impériaux de Tsingtao, dans la nuit du 28 au , pour ne pas tomber aux mains de l'ennemi, pendant le siège de Tsingtao.

Commandants

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  • - : Korvettenkapitän Robert Wachenhusen (1850-1929)
  • - : Korvettenkapitän Alfred Brinkmann (1853-1902)
  • - : Korvettenkapitän Reinhold Brussatis (de) (1855-1928)
  • - : Korvettenkapitän, puis fregattenkapitän Hugo Emsmann (de) (1858-1933)
  • - : Korvettenkapitän Max von Grapow (de) (1861-1924)
  • - : Korvettenkapitän, puis capitaine de frégate Otto von Burski (1860-1905)
  • - : Korvettenkapitän Werner Siemens (1873-1964)
  • - : Korvettenkapitän Paul Ebert (de) (1873-1939)
  • - : Korvettenkapitän Adalbert Zuckschwerdt (1874-1945)

Données techniques

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  • Longueur: 82,6 m
  • Largeur: 12,7 m
  • Tirant d'eau: 5,35 m
  • Déplacement: 1 559 tonnes, maximum 1 864 tonnes
  • Vitesse: 15,5 nœuds
  • Équipage: 161 à 166 hommes
  1. Ostasiatische Kreuzerdivision qui sera à l'origine de l'escadre d'Extrême-Orient (Ostasiengeschwader)

Bibliographie

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  • (de) Hans H. Hildebrand, Albert Röhr, Hans-Otto Steinmetz, Die deutschen Kriegsschiffe, Ratingen, Mundus Verlag

Liens externes

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