SMS Kaiser | |
Photographie du SMS Kaiser, en 1913. | |
Type | Cuirassé |
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Classe | Kaiser |
Histoire | |
A servi dans | Kaiserliche Marine |
Chantier naval | Arsenal impérial de Kiel |
Quille posée | Décembre 1909 |
Lancement | |
Commission | |
Statut | Sabordé le |
Équipage | |
Équipage | 41 officiers et 1 043 hommes d'équipage |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 172,4 m |
Maître-bau | 29,0 m |
Tirant d'eau | 9,1 m |
Déplacement | 24 724 t (lège) 27 000 tmaximum |
Port en lourd | 31 000 t |
Propulsion | 16 chaudières au charbon/mazout 3 turbines à vapeur Parson |
Puissance | 31 000 ch |
Vitesse | 23,4 nœuds |
Caractéristiques militaires | |
Blindage | Ceinture : 350 mm Pont : 60 à 100 mm Château : 400 mm Tourelles : 300 mm Casemates : 170 mm |
Armement | 10 canons de 30,5 cm 14 canons de 15 cm 12 canons de 8,8 cm 5 tubes lance-torpille de 50 cm |
Rayon d'action | 7 900 milles à 12 nœuds |
Carrière | |
Pavillon | Empire allemand |
Port d'attache | Wilhelmshaven |
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Le SMS Kaiser est le navire principal de la classe de cuirassés du même nom, construit pour la Kaiserliche Marine quelques années avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale.
Il est coulé lors du sabordage de la flotte allemande à Scapa Flow le .
Ce grand navire de ligne a été construit par l'arsenal impérial de Kiel et mis à l'eau le . Sa mise en service a lieu le .
Il est navire-amiral à partir du , lorsqu'il reçoit l'ordre de se rendre en Amérique du Sud à la tête de la « division détachée » sous le commandement du konteradmiral von Rebeur-Paschwitz, ancien directeur de l'académie de marine de Kiel. Il prend la direction des Canaries avec le SMS König Albert et le croiseur léger SMS Straßburg, passe par le Sierra Leone, et arrive à Lomé, le , alors port de la colonie allemande du Togoland. La division est à Douala, le , puis visite les ports du Sud-Ouest africain allemand, rejointe par les canonnières SMS Panther (la fameuse canonnière du coup d'Agadir) et SMS Eber. La division repart le pour Swakopmund, le , et pour Lüderitz, le lendemain. Le elle met le cap sur Sainte-Hélène, où elle arrive le , puis se dirige vers Rio de Janeiro, où elle demeure du 15 au et reçoit la visite du président Fonseca.
La division s'arrête ensuite à Mar del Plata, où les navires de ligne jettent l'ancre et le Straßburg se rend à Buenos Aires le , avec le chef de l'escadre à son bord. Il tombe malade et le commandant de bord du Kaiser, le capitaine von Trotha, le remplace, pour se rendre à Montevideo en visite auprès du président José Batlle y Ordóñez. Le Straßburg rejoint la division le 12 avec le Konteradmiral von Rebeur-Paschwitz qui reprend son commandement le 15 et mène les navires à Valparaíso par le cap Horn. La division y jette l'ancre du 2 au . Elle reprend ensuite le chemin de retour par Bahía Blanca (du 25 au ) et Santos (du 7 au ). Le Straßburg quitte alors le reste de la division pour renforcer la présence de la flotte dans la zone est-américaine, à Saint-Domingue. Les autres unités de la division partent, quant à elles, pour Rio, le Cap-Vert, Funchal, Madère, Vigo et enfin l'Allemagne, où elles arrivent le , et intègrent la IIIe escadre.
Le SMS Kaiser participe à la bataille du Jutland le et le , qui oppose la Royal Navy à la Hochseeflotte. Il est navire-amiral de la IVe escadre à partir de . Il combat ensuite en mer Baltique dans le cadre de l'opération Albion du au . Le Kaiser affronte le destroyer russe Grom.
Survient ensuite la seconde bataille d'Héligoland (17-) à laquelle le Kaiser prend part conjointement avec son sister-ship, le SMS Kaiserin. Les navires doivent assurer la sécurité du IIe groupe de reconnaissance, sous les ordres du konteradmiral von Reuter (à bord du croiseur léger SMS Königsberg (II) qui est attaqué par le croiseur Calypso.
Les navires du groupe partent ensuite le au secours du croiseur SMS Stralsund, sérieusement endommagé par une mine. Le Kaiser traverse encore des combats entre le 23 et le .
Le Kaiser est de retour en Allemagne à Wilhelmshaven, le , en tant que navire prisonnier. Il fait partie des navires allemands internés ensuite à Scapa Flow et se saborde, pour ne pas tomber aux mains des Britanniques.
Il est renfloué par les Anglais en 1929 et détruit en 1930.