SNR 0509-67.5 | |
Le rémanent de supernova SNR 0509-67.5 (image composite : optique (Hubble, en rouge) - rayons X (Chandra, en bleu-vert) | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
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Constellation | Dorade |
Ascension droite (α) | 05h 09m 31,0s |
Déclinaison (δ) | −67° 31′ 18″ |
Localisation dans la constellation : Dorade | |
Astrométrie | |
Distance | environ 160000 al (∼50000 pc) |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Rémanent de supernova |
Dimensions | 23 al |
Âge | environ 400 a |
Liste des rémanents de supernova | |
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SNR 0509-67.5 est un rémanent de supernova situé dans le Grand Nuage de Magellan, une galaxie naine proche de la Voie lactée, visible depuis l'hémisphère sud. Le rémanent est situé à environ 160 000 années-lumière de la Terre, dans la constellation de la Dorade. Il affiche un motif clair d'onde de choc, quasiment parfaitement circulaire.
La supernova s'est produite il y a 400 ans environ, et la matière expulsée par la supernova s'étend à plus de 5000 km/s (18 millions de km/h) dans l'espace, poussée par une onde de choc chauffée à plusieurs millions de degrés ; le rémanent atteint ainsi une largeur de 23 années-lumière[1].
La supernova à l'origine de SNR 0509-67.5 était probablement de type Ia, comme l'indique la détection en 2004 des éléments silicium et fer grâce à Chandra[2]. Une telle explosion survient lorsqu'une naine blanche atteint une masse critique, (environ 1,4 masses solaires) au-delà de laquelle des réactions de fusion nucléaire se déclenchent et s'emballent au point de conduire à une supernova. Une naine blanche peut atteindre cette masse limite en accrétant de la matière à partir d'un compagnon stellaire ou en fusionnant avec une autre naine blanche. La recherche de compagnon ayant "nourri" la naine blanche au point de provoquer son explosion thermonucléaire n'ayant rien donné, l'explication privilégiée concernant la formation de SNR 0509-67.5 est la collision entre deux naines blanches[3].
L'image en bas à droite montre de la lumière optique provenant de l'explosion originale de la supernova, qui a rebondi sur des nuages de poussière interstellaire dans les environs (cette lumière a donc parcouru une plus grande distance pour atteindre la Terre que celle provenant du rémanent en ligne droite, expliquant son retard de plusieurs siècles) : ce phénomène s'appelle un écho lumineux[4].
L'étude de cet écho lumineux a permis de confirmer que la supernova était bien de type Ia[4].