Sagonne

Sagonne
Sagonne
Château de Sagonne
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Saint-Amand-Montrond
Intercommunalité Communauté de communes les Trois Provinces
Maire
Mandat
Vincent GAUTHIER
2020-2026
Code postal 18600
Code commune 18195
Démographie
Population
municipale
186 hab. (2021 en évolution de +2,2 % par rapport à 2015)
Densité 9,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 51′ 03″ nord, 2° 49′ 33″ est
Altitude Min. 189 m
Max. 251 m
Superficie 18,85 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Dun-sur-Auron
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Sagonne

Sagonne est une commune française située sur la route Jacques Cœur dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

Géographie

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La commune fait partie de la vallée de Germigny, qui doit son nom à Germigny-l'Exempt, s'étendant au sud-est du département, parallèlement à la Nièvre, dans des terrains calco-marneux du Jurassique en contrebas de la cuesta du Jurassique supérieur, qui est une assise de calcaire dur de l'étage Bathonien, épaisse de 50 m, correspondant au partage des eaux entre les bassins de la Loire et du Cher. C'est une zone de grand bocage, partiellement couverte de forêts et favorable pour le pâturage des bœufs blancs[1].

Localisation

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Rose des vents Charly
Blet
Ourouer-les-Bourdelins
Germigny-l'Exempt
Vereaux Rose des vents
N
O    Sagonne    E
S
Givardon Sancoins

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 788 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sancoins à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 800,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Sagonne est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,9 %), terres arables (32,1 %), forêts (12,5 %), zones urbanisées (1,5 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Sagonne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels

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Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Sagonne.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[15]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 150 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 150 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[13].

Risques technologiques

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Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[17].

Sagonne tient son nom de la déesse gauloise protectrice de la source, Soucouna. Le socle d'une statue à son nom a été retrouvé et le site est d'origine gallo-romaine[18].

Ancien oppidum, construit le long de la voie romaine qui reliait Lyon à Bourges en passant par Autun, le site a été mentionné pour la première fois par écrit à 832. C'est Wicfried, comte de Bourges, qui offrira ce domaine à sa fille Agane en l'honneur de son mariage avec Robert, qui sera l'un des aïeux d'Hugues Capet.

Connue depuis le Xe siècle, la seigneurie de Sagonne (issue des Charenton ?) se retrouve liée aux domaines des comtes de Sancerre (branche cadette des comtes de Champagne et de Blois ; puis maison de Bueil). Le château fut élevé au cours du XIVe siècle pour contrôler l'itinéraire de Bourges à Sancoins[19].

Anne de Bueil, héritière des Sancerre, se marie en 1428 avec Pierre d'Amboise, compagnon de Jeanne d'Arc et la dynastie des Amboise demeurera à Sagonne jusqu'à ce que madame Antoinette d'Amboise soit obligée de revendre son domaine à M. Jean Babou en 1542.

Sagonne sera érigé en comté au XVe siècle, et c'est Charles de L'Aubespine qui le rachète en 1632. Son neveu, héritier dépensier, se fera saisir son bien afin de rembourser ses créanciers.

Le financierClaude Lebas/Le Bas de Montargis achète le château en 1695, pour le revendre presque aussitôt à Nicolas-Bernard Morel de Boistiroux, conseiller et aumônier du roi, abbé prieur de Buzet.

Mais le beau-père de Claude Lebas (Le Bas), le grand architecte Jules Hardouin-Mansart fit annuler la transaction par le duc de Bourbon, prince de Condé, seigneur du Bourbonnais, en vertu du droit de retrait féodal, pour se rendre acquéreur de Sagonne en 1699. Il s'agissait pour lui de posséder un domaine féodal titré afin de faire valoir sa qualité de comte. confirmée par Louis XIV en juillet 1699. Il effectua d'importants travaux et extensions au début du XVIIIe siècle. Le comté passe ensuite à son fils Jacques, comte de Sagonne, puis à son petit-fils Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, homonyme de son père, architecte du roi Louis XV.

À compter de 1762 et jusqu'à la Révolution française, Anne d'Arpajon, duchesse de Mouchy, héritière des Mansart - elle était fille de Louis II d'Arpajon et d'Anne-Charlotte Le Bas, fille de Claude Le Bas de Montargis et de Catherine-Henriette Mansart, elle-même fille de Jules Hardouin-Mansart) et dame d'honneur des reines Marie et Marie-Antoinette - qui sera guillotinée en 1794 comme son époux.

Le château sera dès lors pillé, ses toits démontés pour récupérer bois et plomb, servira de carrière de pierre et de ferme.

Le château est classé monument historique en 1914, mais resta à l'abandon. En 1977, il est racheté par François Spang-Babou[20], qui commence une restauration de longue haleine. Aujourd'hui remonté en partie, il est ouvert à la visite durant la saison estivale.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mai 2020 Andrée Joly[21]   Retraitée salariée du secteur privé
mai 2020 En cours Vincent Gauthier[21],[22]   Professeur des écoles ou instituteur ou assimilé

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

En 2021, la commune comptait 186 habitants[Note 1], en évolution de +2,2 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
606604723626665678683750732
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
764777805745760705702643636
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
571547465382370349322302264
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
221213204199201221228230189
2018 2021 - - - - - - -
194186-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

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  1. Pierre Girardin, DDT du Cher et Drear, « Atlas du Cher » [archive du ], sur cher.pref.gouv.fr, .
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Sagonne et Sancoins », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Sancoins » (commune de Sancoins) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Sancoins » (commune de Sancoins) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Sagonne », sur Géorisques (consulté le ).
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  18. Pierre Audin, Les eaux chez les Arvernes et les Bituriges (Les sanctuaires des eaux) - Chapitre I, Revue archéologique du Centre de la France, tome 22, fascicule 2, p. 83-108, 1983.
  19. Ruines du château à Sagonne (18)
  20. Sans lien de parenté avec la Famille Babou de la Bourdaisière.
  21. a et b « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  22. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Château de Sagonne », notice no PA00096871, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « Église Saint-Laurent », notice no PA00096872, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • François Deshoulières, Sagonne, dans Congrès archéologique de France. 94e session. Bourges. 1931, p. 442–446, Société française d'archéologie, Paris, 1932
  • Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Guide du patrimoine Centre Val de Loire, p. 551, Hachette, Paris, 1992 (ISBN 2-01-018538-2)
  • Philippe Cachau: Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, dernier des Mansart (1711-1778), thèse d'histoire de l'art, Paris I, 2004, t. I, p. 749-806.
  • Philippe Cachau : Le château de Jules Hardouin-Mansart à Sagonne, Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry, , no 177, p. 25-38.
  • Le Cher remarquable : numéro spécial du Berry républicain : 80 sites vues du ciel : en couverture Sagonne et p. 42-43, (ISSN 0988-8357)

Liens externes

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