Saint-Étienne-de-Puycorbier | |||||
La mairie de Saint-Étienne-de-Puycorbier. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Dordogne | ||||
Arrondissement | Périgueux | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Isle et Crempse en Périgord | ||||
Maire Mandat |
Dominique Degeix 2020-2026 |
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Code postal | 24400 | ||||
Code commune | 24399 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
108 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 8 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 05′ 32″ nord, 0° 19′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 50 m Max. 157 m |
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Superficie | 13,54 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de la Vallée de l'Isle | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Saint-Étienne-de-Puycorbier est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
La commune de Saint-Étienne-de-Puycorbier est située dans l'ouest du département de la Dordogne, en forêt de la Double.
À proximité de la route départementale (RD) 40, le hameau de Saint-Étienne-de-Puycorbier se situe, en distances orthodromiques, sept kilomètres au nord-nord-ouest de Mussidan et seize kilomètres au nord-est de Montpon-Ménestérol.
Le territoire communal est également desservi au sud par la RD 38 et par le sentier de grande randonnée GR 646.
Saint-Étienne-de-Puycorbier est limitrophe de cinq autres communes. Au sud-ouest, son territoire est distant de moins de 750 mètres de celui de Saint-Laurent-des-Hommes.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Saint-Étienne-de-Puycorbier est située dans le quatrième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de dépôts siliceux-gréseux et de calcaires lacustres de l'ère tertiaire[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque. La formation la plus ancienne, notée e5-6, est la formation de Guizengeard supérieur (Lutétien supérieur à Bartonien supérieur continental). La formation la plus récente, notée CF, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées sablo-argileuses et argilo-sableuses. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 781 - Montpon-Ménestérol » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Ère | Période | Époque | Formations géologiques | ||||||
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Cénozoïque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
Holocène |
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Pléistocène |
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Néogène (2.58 - 23.03) |
Pliocène |
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Miocène | non présent | ||||||||
Paléogène (23.03 - 66.0) |
Oligocène |
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Éocène |
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Paléocène | non présent | ||||||||
Mésozoïque (66.0 - 252.17) |
non présent | ||||||||
Paléozoïque (252.17 - 538.8) |
non présent |
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 50 m[5] au sud-ouest, près du lieu-dit Fougeraud, là où le Grolet quitte la commune pour servir de limite entre celles de Saint-Martin-l'Astier et Saint-Michel-de-Double, et 157 m[5] à l'extrême sud-est, près du lieu-dit Colombat, en limite des communes de Saint-Front-de-Pradoux et de Saint-Martin-l'Astier[6].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [7]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[8]. La commune fait partie de la Double, au sein de l'unité de paysage « La Double et le Landais », deux plateaux ondulés, dont la pente générale descend de l'est vers l'ouest. À l'est, les altitudes atteignent ainsi les 200 m pour les plus élevées (233 m au sud de Tocane-Saint-Apre). Vers l'ouest, le relief s’adoucit et les altitudes maximales culminent autour des 100 m[9]. Les paysages sont forestiers aux horizons limités, avec peu de repères, ponctués de clairières agricoles habitées[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 13,54 km2[5],[11],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est également de 13,54 km2[3].
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par le Grolet, le ruisseau de la Boulbène, la Mouline et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 21 km de longueur totale[15],[Carte 1].
Le Grolet, d'une longueur totale de 14,32 km, prend sa source dans la commune de Saint-André-de-Double et se jette en rive droite de l'Isle en limite des communes de Saint-Martin-l'Astier et de Saint-Laurent-des-Hommes, face à Saint-Médard-de-Mussidan[16],[17]. Il borde la commune à l'ouest sur 6 km, face à Saint-Michel-de-Double.
Son affluent de rive gauche la Boulbène traverse la commune du nord-est à l'ouest sur 4 km, lui servant de limite territoriale sur 2 km, face à Beauronne.
Autre affluent de rive gauche du Grolet, la Mouline prend sa source dans le sud de la commune et l'arrose sur près de 3 km.
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[18]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [19].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[20]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[21].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 892 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[22]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Martin-de-Ribérac à 15 km à vol d'oiseau[23], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 916,6 mm[24],[25]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[26].
Au , Saint-Étienne-de-Puycorbier est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[27]. Elle est située hors unité urbaine[28] et hors attraction des villes[29],[30].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (69,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (68,9 %), zones agricoles hétérogènes (16,6 %), prairies (11,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %)[31]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le territoire de la commune de Saint-Étienne-de-Puycorbier est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[32]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[33].
Saint-Étienne-de-Puycorbier est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[34]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[35],[36].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[37]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[38]. 97,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[39].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999, par la sécheresse en 1989, 1992 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[32].
Le nom de la commune fait référence à saint Étienne alors que « Puycorbier » provient de « puy », dérivé de podium signifiant « colline », et de « corbier », en rapport avec les corbeaux ou tiré d'un nom de personne[40]. Ainsi Puycorbier pourrait signifier soit la « colline aux corbeaux », soit la « colline de Corbier ».
En occitan, la commune porte le nom de Sent Estefe de Puei Corbier[41].
Les gallo-romains ont laissé quelques traces de présence sur le territoire de la commune[40].
La première mention de Puycorbier remonte au XIIIe siècle sous la forme « Poi Corber », suivie de « Corbene » à la fin du siècle suivant, puis de « Podium Corbier » au milieu du XVIe siècle[40].
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la commune fut un lieu important de la Résistance à l'occupant en Dordogne[42].
Un maquis des Francs-tireurs et partisans (FTP) avait installé un camp au lieu-dit Virolle(s)[43]. Le , vingt-neuf résistants de ce camp meurent au village d'Espinasse, à Saint-Germain-du-Salembre, face aux Allemands, renforcés de la Légion nord-africaine[44]. En souvenir, un mémorial de la Résistance a été érigé à Virolle(s)[43].
Fin 2002, Saint-Étienne-de-Puycorbier intègre dès sa création la communauté de communes du Mussidanais en Périgord. Celle-ci disparaît au , remplacée au par la communauté de communes Isle et Crempse en Périgord.
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[45],[46].
Dans le domaine judiciaire, Saint-Étienne-de-Puycorbier relève[49] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[51].
En 2021, la commune comptait 108 habitants[Note 4], en évolution de −3,57 % par rapport à 2015 (Dordogne : −0,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2015[53], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent cinquante personnes, soit 44,6 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (cinq) a diminué par rapport à 2010 (sept) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 10,6 %.
Au , la commune compte seize établissements[54], dont neuf dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, cinq au niveau des commerces, transports ou services, un dans l'industrie, et un relatif au secteur administratif[55].
Longeant le territoire communal à l'ouest, le Grolet fait partie, avec ses affluents le ruisseau de la Boulbène et la Mouline, des vallées de la Double, considérées comme site important par le réseau Natura 2000[56] pour la conservation d'espèces animales européennes menacées. On peut y trouver notamment la cistude d'Europe (Emis orbicularis), l'écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), la loutre (Lutra lutra), le vison d'Europe (Mustela lutreola), le chabot commun (Cottus gobio) ou encore la lamproie de Planer (Lampetra planeri)[57].