Saint-Baussant | |||||
L'église Saint-Baussant. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Toul | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Mad et Moselle | ||||
Maire Mandat |
Didier Merchat 2020-2026 |
||||
Code postal | 54470 | ||||
Code commune | 54470 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
70 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 7,8 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 53′ 36″ nord, 5° 47′ 34″ est | ||||
Altitude | Min. 217 m Max. 297 m |
||||
Superficie | 8,92 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Nord-Toulois | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
| |||||
modifier |
Saint-Baussant est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Village situé sur le Rupt-de-Mad, près de la route de Toul à Verdun, aux confins du département de la Meuse, à 10 km de Thiaucourt, 27 km de Toul, et à 44 km de Nancy.
D’après les données Corine Land Cover, le ban communal de 907 hectares comportait en 2011, 36 % de zones agricoles, 40 % de forêts, 18 % de prairies et 7 % de zones industrielles.
Le territoire est arrosé par le ruisseau le Rupt de Mad sur 2,359 km[1].
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau le Rupt de Mad[2],[Carte 1].
Le Rupt de Mad, d'une longueur de 55 km, prend sa source dans la commune de Geville et se jette dans la Moselle à Novéant-sur-Moselle, après avoir traversé 21 communes[3].
Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le lac de Madine, d'une superficie totale de 1 007,5 ha (0,8 ha sur la commune) et l'étang le Bailly (4 ha)[Carte 1],[4].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Rupt de Mad, Esch, Trey ». Ce document de planification concerne les bassins versants du Rupt de Mad, de l’Esch et du Trey. Le périmètre a été arrêté le 2 juin 2014, la commission locale de l'eau (CLE) a été créée le , puis modifiée le 0. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Parc naturel régional de Lorraine[5].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 868 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 5 km à vol d'oiseau[8], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Au , Saint-Baussant est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Madine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[17]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,4 %), terres arables (34,8 %), prairies (15,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,7 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Ecclesia Sancti Balsami, 1106 - Saint-Bausoume, 1284 - Saint-Baulsomme, 1289 - Saint-Bausomme, 1290 - Saint-Balsoume, 1326 - Saint-Baulsame, 1377 - Saint-Baulsemme, 1387 - Saint- Baussomme, 1422 - Saint-Baulsonne, 1473 - Saint-Baussone, 1594 sont les différentes graphies rencontrées dans le Dictionnaire topographique de France[20]. Au cours de la Révolution française, la commune porte le nom de Roche-sur-Mad[21].
L'abbé Grosse introduit l'article de son ouvrage dédié à cette commune par ces mots :
« On voit, sur le ban de ce village, un moulin a grains, un four à chaux et un ancien château qui a obtenu un certain renom dans l'histoire du pays... »[22]
De fait, les historiens s'accordent sur l'importance et l'ancienneté de cette collectivité et même apparemment avant, pendant et après l'occupation romaine :
Le répertoire archéologique du comte Beaupré, mentionne de nombreuses découvertes de ces époques (substructions, tuiles à rebords, monnaies romaines, statue en pierre) aux lieux-dits Défeuillé, Remaumeix, Grand-boucher, Sade et à la Haute-Borne (Fontenotte)[23].
Mais également, dans l'ouvrage de Lepage :
« …en exécutant des travaux devant l'église, on a mis à découvert plusieurs cercueils en pierre renfermant des ossements ; un habitant, en creusant sa cave, a trouvé également des tombes en pierre, contenant, outre des ossements, des vases en terre et des armes. Des ustensiles en fer et en cuivre et une pièce romaine ont été découverts dans les ruines de la chapelle Saint-Claude. On a également ramassé, sur d'autres points du village, des monnaies à l'effigie des empereurs Trajan et Hadrien, des meules à bras, etc. »[24].
Lepage indique dans son ouvrage :
« Ce village est ancien : dès le XIIe siècle il existait des seigneurs de son nom ; l'un d'eux, (Wirinus de Belsam) figure comme témoin dans la donation du prieuré d'Insming à l'abbaye de Saint-Mihiel »
En 1289, Thibaut, comte de Bar, et Geoffroy, sire d'Apremont, affranchirent conjointement et mirent à la loi de Beaumont le village et les habitants (c'est-à-dire les libérèrent de leurs liens envers le seigneur du lieu et autorisèrent l'élection de magistrats, en échange de redevances)[25]
Plus tard, le village est mentionné en plusieurs occasions[24],
- En 1319 Gobert, sire d'Apremont, donne à l'église Saint-Nicolas de ce lieu, dont il était le fondateur, deux muids de froment et quatre d'avoine à prendre chaque année sur ces revenus de Saint-Baussant (Sainct-Balsum).
- Le , Jean d'Apremont, seigneur de Forbach, vend à Pierre de Bar, son cousin, pour mille petits florins de Florence d'or, ce qu'il avait à Seicheprey et Saint-Baussant
- Le , Amé de Sarrebruck, seigneur de Commercy, consent à ce que le duc de Bar puisse faire le rachat de ce qu'il a à Saint-Baussant, Lahéville, etc., à Jean d'Apremont, moyennant la somme de 500 francs d'or.
- Le , Esselin, écuyer, seigneur en partie de Saint-Baussant, fait ses foi et hommage au duc de Lorraine pour ce qu'il y possède audit lien : la tour, forte maison, bassecour, colombier, etc., puis en 1574, Claude de Saint-Baussant, écuyer, seigneur en partie dudit lieu, reconnaît tenir en fief, foi et hommage du duc de Lorraine les mêmes biens qu'il décrit avec force détails :
«..la tour et forte maison de Sainct-Balsonne, environnée de quatre pans de muraille, en chacun coin d'icelle une petite tour ronde; la basse-cour où sont les étables et bouveries et les granges avec le colombier à neuf piliers au milieu une basse-cour.... Idem, le colombier près de la rivière, qui est tout de murailles de terre et de fossés à l'entour, au-dessous du grand chemin allant à Essey. »[24]
Le , François de Saint-Baussant, seigneur du lieu donne aux habitants des terres contre une poule par an livrée en sa demeure, enfin en 1664, Marie-Anne de Saint-Baussant, veuve de Gilles de Jandelincourt, dit qu'elle possède, outre différentes redevances seigneuriales en nature et en argent, les rentes de la chapelle Sainte-Catherine, érigée en l'église paroissiale d'Essey.
D'après la tradition, les Suédois brûlèrent le village de Saint-Baussant en 1633 ; trois ans après, le château fut démantelé et on abattit ses murailles et les quatre tours dont elles étaient flanquées. La chapelle castrale, sous l'invocation de sainte Catherine, fut également détruite, et il ne resta debout que le donjon qui subsista,mais transformé en maison d'habitation ; Le colombier, entouré de fossés, qui était situé près de la rivière, n'existait plus au moment de la rédaction de la notice d'Henri Lepage.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2021, la commune comptait 70 habitants[Note 4], en évolution de −5,41 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et très modestement viticole, au XIXe siècle :
«Surf. territ. : 891 hect.; 583 en terres labourées., 72 en prés, 1 en vignes, 494 en bois. Moulin à grains, four à. chaux.»
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.D'après le recensement agricole 2010 du ministère de l'Agriculture (Agreste[30]), la commune de Saint-Baussant était majoritairement orientée[Note 5] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 535 hectares (supérieure à la surface cultivable communale) en légère diminution depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est renforcé de 312 à 416 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 3 (9 en 1988) exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 6 unités de travail[Note 7], (13 auparavant).
Le territoire communal accueille la Société française Donges-Metz ( SFDM). L’activité du site de la société est la réception, le stockage et la distribution de carburants.
Jean-Baptiste THIERRY de SAINT-BAUSSANT, seigneur de Saint-Baussant 1672-1741, conseiller au parlement de Metz[31]