Saint-Bonnot

Saint-Bonnot
Saint-Bonnot
Vue d'ensemble.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Les Bertranges
Maire
Mandat
Marie-Hélène Tréfouel
2022-2026
Code postal 58700
Code commune 58234
Démographie
Population
municipale
143 hab. (2021 en évolution de +14,4 % par rapport à 2015)
Densité 8,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 14′ 40″ nord, 3° 18′ 54″ est
Altitude Min. 247 m
Max. 332 m
Superficie 16,14 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Nevers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Charité-sur-Loire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Bonnot

Saint-Bonnot est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

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Saint-Bonnot est une commune située dans le département de la Nièvre, dans l’arrondissement de Cosne-Cours-sur-Loire. La superficie de la commune est de 1 614 hectares. Son altitude varie entre 247 et 332 mètres[1]. Elle compte 138 habitants en 2017.

Le village est implanté dans le quart nord-ouest de la Nièvre, à environ 37 km de Nevers (par la route). Il est situé à 9 km de Prémery et à 40 km au sud-est de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d'arrondissement. Il est traversé par la D 540.

Le sous-sol est essentiellement composé de roches calcaires, marnes et gypses.

Villages, hameaux, lieux-dits, écarts

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Charbonnerie (la), Charronnerie (la), Chaumes (les), Guyots (les), Queue-de-Rosay (la), Thibaudats (les) et Vénerie (la)[2].

Communes limitrophes

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Rose des vents Champlemy Rose des vents
Dompierre-sur-Nièvre N Arzembouy
O    Saint-Bonnot    E
S
Giry

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 919 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Premery », sur la commune de Prémery à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 911,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,5 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −15,1 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , Saint-Bonnot est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,2 %), prairies (15,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,4 %), terres arables (5,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de Saint-Bonnot évoquerait la mémoire de l’homme d’église Bonitus, évêque de Clermont au VIIe siècle[15].

On relève les occurrences suivantes du nom de la commune : Sanctus-Bonetus (1287), Sanctus-Bonitus (1478)[16] et Saint-Bonnot-les-Forges (1715)[17].

En 1211, le comte Hervé IV de Donzy reconnaît que la justice haute, moyenne et basse dans les villages de Dompierre-sur-Nièvre et Saint-Bonnot appartient désormais aux religieux de La Charité[18].

La première mention connue du nom de la commune remonte à 1287 : Sanctus-Bonetus.

Au Moyen Âge serait apparue, dans un arbre de la forêt, la statue d’une Vierge qu’on aurait essayé vainement de descendre de son arbre. On construisit alors une chapelle à proximité, Notre-Dame-du-Charme[19]. Un pèlerinage y est encore organisé de nos jours, le [20].

En 1765, les 24 et , une attaque de loup est signalée dans les villages de Giry et de Saint-Bonnot. Plusieurs bœufs, vaches, juments et chiens meurent de la rage. Cinq habitants sont également mordus par l’animal. Un médecin est envoyé sur place plus de deux mois après les faits. Dans l’intervalle, quatre blessés sont morts, respectivement 30, 42, 53 et 57 jours après l’attaque. À l’arrivée de l’homme de l’art, il ne reste donc qu’un survivant, auquel le médecin prescrit de « fréquentes frictions mercurielles »[21]...

En 1833, le , le fils d’un laboureur de la Queue-en-Rosay est attaqué par un loup enragé près de la maison familiale ; deux semaines plus tard, il est atteint à son tour de la rage ; son père, qui décide alors de l’étouffer, sera jugé, et acquitté, par la cour d’assise de la Nièvre[22].

En 1906[23], le nombre d'habitants de Saint-Bonnot, qui compte 117 maisons, s'élève à 323 individus. La commune compte un instituteur public, un curé, un garde champêtre, un « garde-propriétaire » et deux cantonniers. Il n’y a que cinq commerçants : 2 aubergistes, 2 épiciers et 1 cafetier. Les artisans sont plus nombreux : 10 couturières, 4 tailleurs de pierre, 3 maçons, 3 sabotiers, 2 maréchaux-ferrants, 2 rouliers, 1 charron, 1 charpentier, 1 tourneur et 1 cordonnier. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des cultivateurs (36 individus, dont 26 sont propriétaires), suivie par les bûcherons (17), les charbonniers (7), les domestiques (6) et les journaliers (6). On recense également dans la commune 1 fermier et 1 « revendeur ». Certains habitants exercent deux activités : l’un des maréchaux-ferrants, par exemple, est également épicier. Au total, on relève à Saint-Bonnot 28 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni médecin ni notaire ni sage-femme. Il n’y a aucun étranger dans la commune. Comme c’est souvent le cas dans la Nièvre, plusieurs familles du village accueillent un « petit Paris » : il y a 44 « assistés de la Seine » à Saint-Bonnot en 1906, qui composent donc près de 14 % de la population.

En 1912, on trouve à Saint-Bonnot une Société scolaire et post-scolaire de tir[24], qui est un organisme de préparation militaire.

En 1928 a lieu l’inhumation au cimetière communal d’une infirmière de l’hôpital Necker, dont le décès consécutif à un accident du travail provoque une vive émotion[25].

  • Gilles Le Curé (1695)[26], Jean Boidot (1852)[27], Étienne Bridet (1906).

Instituteur

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  • Antoine Gonin (1906).
  • Prieur de La Charité (1687).

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? René Gerry DVG  
mars 2001 septembre 2022 Michel Didier-Die   Retraité
décembre 2022 en cours Marie-Hélène Tréfouel   Retraitée
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].

En 2021, la commune comptait 143 habitants[Note 3], en évolution de +14,4 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
291282274360341305324358383
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
407394430376364381348366352
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
321329301218202202160193145
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1481281421067476117129122
2018 2021 - - - - - - -
145143-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Église Notre-Dame-de-l'Assomption, inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
  • Chapelle de Notre-Dame-du-Charme.

Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes.
  2. « Guide de recherche de lieu-dit et de hameau de la Nièvre », GenNièvre.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Saint-Bonnot et Prémery », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Premery », sur la commune de Prémery - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Premery », sur la commune de Prémery - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Bonnot ».
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nevers », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989.
  16. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865.
  17. « Contrat de mariage d’un petit noble », 13 novembre 1715, Cahiers du val de Bargis.
  18. Augustin Crosnier, Les Congrégations religieuses dans le diocèse de Nevers, Nevers, 1877-1881, sur gallica.bnf.fr.
  19. Louis-Albert Morlon, Promenades en Morvan, Nevers, 1921, sur gallica.bnf.fr.
  20. « Un pèlerinage pour fêter la Nativité de la Vierge », Le Journal du Centre, 10 septembre 2020.
  21. Homme et loup : 2000 ans d’histoire, Jean-Marc Moriceau, CRHQ UMR 6583.
  22. « Une attaque de loup à Saint-Bonnot (1833) », Blanc-Cassis, no 160, Cercle généalogique et historique Nivernais-Morvan, mai 2021 (ISSN 0291-0810).
  23. Archives départementales de la Nièvre, Recensement de 1906, 6 M 234/1.
  24. Le Tir national, Paris, 29 juin 1912, sur gallica.bnf.fr.
  25. « Les obsèques d’une infirmière victime du devoir », Le Journal, 5 juin 1928, sur gallica.bnf.fr.
  26. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
  27. Abbé Jean Bruneau, Monographie d’Alligny-en-Morvan, 1905, sur gallica.bnf.fr.
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Articles connexes

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Bibliographie

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« Une attaque de loup à Saint-Bonnot (1833) », Blanc-Cassis, no 160, Cercle généalogique et historique Nivernais-Morvan, mai 2021 (ISSN 0291-0810).

Liens externes

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