Saint-Bris-des-Bois

Saint-Bris-des-Bois
Saint-Bris-des-Bois
L'église Saint-Brice, campée sur son promontoire, domine la petite cité.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saintes
Maire
Mandat
Bernard Combeau
2020-2026
Code postal 17770
Code commune 17313
Démographie
Gentilé Saint-Briciens
Population
municipale
386 hab. (2021 en évolution de −2,53 % par rapport à 2015)
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 46′ 02″ nord, 0° 29′ 18″ ouest
Altitude Min. 31 m
Max. 95 m
Superficie 9,06 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Saintes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chaniers
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Bris-des-Bois

Saint-Bris-des-Bois est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Saint-Briciens et les Saint-Briciennes[1].

Géographie

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Localisation et accès

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La commune de Saint-Bris-des-Bois se situe dans le centre-est du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au midi de la France — on parle plus précisément de « midi atlantique »[2], au cœur de l'arc atlantique, elle est partie intégrante du Grand Sud-Ouest français, et est parfois également incluse dans un Grand Ouest aux contours plus flous.

Limitrophe du département de la Charente, elle fait partie du canton de Chaniers et appartient à l'arrondissement de Saintes.

Cette petite commune au relief vallonné est particulièrement boisée. Son finage communal peu étendu est arrosé du nord au sud par un petit émissaire de la Charente, le Coran qui est un affluent de rive droite du fleuve. Le nom de ce ruisseau est une corruption orthographique du terme courant, vocable saintongeais pour désigner un petit cours d'eau.

Située à l'écart des grands axes routiers, la commune est traversée par la D 131 qui la relie à Saint-Césaire, au sud-est, avant de rejoindre l'axe Cognac-Saintes (RN 141) et à Burie, à l'est, chef-lieu de canton situé sur l'axe Cognac-Saint-Jean-d'Angély (D 731).

Saint-Bris-des-Bois est une des étapes d'un sentier de grande randonnée balisé, le GR 360.

Communes limitrophes

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Communes limitrophes de Saint-Bris-des-Bois
Brizambourg Villars-les-Bois
Saint-Bris-des-Bois Burie
Saint-Césaire Val-de-Cognac
(Charente)

Au , Saint-Bris-des-Bois est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[3]. Elle est située hors unité urbaine[4]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[4]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,8 %), zones agricoles hétérogènes (23,2 %), cultures permanentes (23 %), prairies (6,7 %), zones urbanisées (2,2 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Saint-Bris-des-Bois est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[8]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[9].

Risques naturels

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Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Coran. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1993, 1999, 2001, 2010 et 2019[10],[8].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Bris-des-Bois.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[11].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 92,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 223 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 152 sont en aléa moyen ou fort, soit 68 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[12],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[8].

Risques technologiques

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Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[14].

Le toponyme fait référence à Brictius, saint chrétien à qui la paroisse avait été dédiée, dont le nom correspond au français Brice[15]. La commune se situe dans la vallée du Coran, secteur très boisé de la Saintonge, d'où le terme "bois".

Administration

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2019 Christian Pajeile DVG Retraité
2019 En cours Bernard Combeau   Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

En 2021, la commune comptait 386 habitants[Note 2], en évolution de −2,53 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
559552502568518620583587551
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
510498528435423400403382375
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
415390369346317292283216274
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
237260267285359391418406391
2021 - - - - - - - -
386--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Intercommunalité

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Jusqu'à la fin de l'année 2012, la commune de Saint-Bris-des-Bois faisait partie de la communauté de communes Vignobles et Vals boisés du Pays Buriaud qui comprenait dix communes ; cette dernière a fusionné avec la communauté d'agglomération de Saintes le [20].

Depuis , Saint-Brie-des-Bois fait donc partie de la Communauté d'agglomération de Saintes dont le siège administratif est situé à Saintes.

La fiscalité est d'un taux de 7,75 % pour la taxe d'habitation, 11 % sur le foncier bâti, 35,02 % sur le non bâti et 10,53 % de taxe professionnelle, et comme la communauté de communes prélève sur l'ensemble des quatre taxes, respectivement 1,67 %, 3,25 %, 8,06 % et 3,07 %, cela donne au total et avant que s'y ajoutent le département et la région, 9,42 % pour la taxe d'habitation, 14,25 % sur le foncier bâti, 43,07 % sur le non bâti et 13,60 % de taxe professionnelle (chiffres 2007).

Lieux et monuments

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L'abbaye de Fontdouce.

L’abbaye est un cas unique dans la région compte tenu des bâtiments qui existent encore : si l’église abbatiale a été détruite, les lieux de vie des moines sont, eux, restés en état. Le monastère est fondé par les Bénédictins en 1111. Il compte à son apogée une centaine de moines, puis bascule progressivement dans l’oubli à partir des Guerres de Religion. Vendu comme bien national après la Révolution, elle appartient à la même famille depuis près de deux siècles. L’abbaye de Fontdouce a été utilisée comme exploitation agricole jusqu'en 1970, les bâtiments monastiques, en partie enfouis sous un mètre de remblais, servent à la fois de chais, de hangars ou de remises.

À partir de 1970, les actuels propriétaires, pris par la passion des vieilles pierres, entreprennent une série de fouilles destinées à la restauration de l’abbaye de Fontdouce. Ils font progressivement retrouver à l’abbaye, année après année, une partie de sa splendeur d’origine. Ils font revivre la très belle salle capitulaire et le parloir gothique, les deux chapelles romanes superposées et plusieurs autres vestiges. Cet ensemble de bâtiments témoigne de façon originale des nombreuses transformations que le site a subies au fil du temps.

Outre ses bâtiments conventuels, l’attrait de Fontdouce tient également à son environnement. L’abbaye est située à l’écart des grands axes, au cœur d’un vallon verdoyant mis en valeur par des jardins à la française et des bassins d’eau claire[21].

Dates clés de restauration : 1958 : classement de la salle capitulaire et de l’auditorium sur la liste officielle des Monuments Historiques. 1970 : travaux de déblaiement des arcades est du scriptorium. 1973 : déblaiement du parloir-couloir. 1974 : début du déblaiement de la salle capitulaire. 1976 : déblaiement de la chapelle basse. 1984 : restauration des fenêtres du dortoir des moines. 1986 : déblaiement du côté nord de la chapelle basse. 1994 : restauration du chevet de la chapelle haute et d’une porte de la chapelle basse. 1996 : jardins à la française reconstitués et ouverture du parloir côté jardin. 2003 : restauration de la chapelle de l’église abbatiale (absidiole). 2004 : fouilles préventives du scriptorium. 2006 : fouille du scriptorium qui devient la salle des moines.

Église Saint-Brice

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Inscrite aux Monuments Historiques par arrêté du .

Patrimoine environnemental

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Le GR 4 qui va de Royan à Grasse traverse la commune.

Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
  3. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  4. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saintes », sur insee.fr (consulté le ).
  6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  8. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Bris-des-Bois », sur Géorisques (consulté le ).
  9. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  10. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  11. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  12. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  13. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Saint-Bris-des-Bois », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-02884-4, lire en ligne)
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. « La carte intercommunale de la Charente-Maritime en 2013 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  21. Site Internet de l'Abbaye de Fontdouce

Notes et cartes

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  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Liens externes

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