Saint-Broing-les-Moines

Saint-Broing-les-Moines
Saint-Broing-les-Moines
L'église Saint-Bénigne
Blason de Saint-Broing-les-Moines
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Châtillonnais
Maire
Mandat
Freddy Chevallier
2020-2026
Code postal 21290
Code commune 21543
Démographie
Population
municipale
188 hab. (2021 en évolution de −0,53 % par rapport à 2015)
Densité 9,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 41′ 53″ nord, 4° 50′ 33″ est
Altitude Min. 322 m
Max. 468 m
Superficie 20,09 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Châtillon-sur-Seine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Saint-Broing-les-Moines

Saint-Broing-les-Moines est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

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La commune est située au nord de la Côte d'or dans une région vallonnée. Bois et agriculture se partagent à part presque égales les zones non habitées. Le village couvre un flanc de colline entre la rivière et la route départementale 996[1], rendant quelques rues bien pentues.

Hydrographie

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Saint-Broing est traversé par la Digeanne, affluent de l'Ource, etentourée de plusieurs sources alimentant les deux lavoirs encore en activité et autrefois de nombreuses autres fontaines et plusieurs autres lavoirs encore visibles dans le village.

La commune est desservie par la route départementale 996 reliant Bar-sur-Aube à Dijon.

Rose des vents Montmoyen Terrefondrée Bure-les-Templiers Rose des vents
N
O    Saint-Broing-les-Moines    E
S
Moitron Minot

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 970 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bure Les Templiers_sapc », sur la commune de Bure-les-Templiers à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 898,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Saint-Broing-les-Moines est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (48,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,4 %), terres arables (34,7 %), prairies (14,3 %), zones urbanisées (1,6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom du village vient du latin Sanctus Benigus, mentionné comme tel dès 1076 et 1097[13]. Il s'agit d'une forme altérée et populaire de Saint Bénigne. On trouve plus tard plusieurs formes : Saint Berain (1371), Saint-Beroing-les-Moinnes (1376), ou Saint-Beroin-les-Moines (1781)[13]. "Les Moines" rappelle l'existence d’un prieuré de Molesmes, actif jusqu’en 1560.

Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté les noms de Saint-Broing-les-Roches, Broing-les-Roches[14]. D'autres documents indiquent pour la même période, mais sans indiquer de sources, les noms de Fontaine-les-Roches, Broing ou encore Saint-Broing-les-Gurgy[14].

Au Dictionnaire des postes en 1884, on trouve encore "Saint-Broing-les-Moines ou -les-Roches"[13].

En patois, le nom du village se prononçait Saint-Braingne.

Le village actuel puise ses origines dans un ancien prieuré de l'abbaye Notre-Dame de Molesme[15], installé "avant 1100" dans la vallée de la Digeanne[16]. Il ne reste qu'une tourelle et le logis du XVe siècle.

Politique et administration

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Saint-Broing-les-Moines appartient :

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1951 1965 André Marlin    
1965 1991(?) Marcel Mathiaut   Chef d'entreprise
1991 (?) avril 2006 Claude Guillaume    
avril 2006 mars 2014 Jean-Claude Imberdis    
mars 2014 17 juillet 2015 Étienne Seuillot    
juillet 2015 en cours Freddy Chevallier   Agriculteur, métallurgiste

Observations

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Deux périodes sont particulièrement perturbées :

  • élu en 1900, Jules Robert démissionne en 1905 ; immédiatement réélu il poursuit son mandat jusqu’en 1912. Son successeur, Alexis Guillemin, décède à 66 ans en 1914 et son adjoint Félix Hérard, qui le remplace, meurt à son tour à 66 ans en 1917. Jules Ronnot prend la suite alors en tant que "premier Conseiller Municipal faisant fonction de Maire", il n’est élu qu'en 1919.
  • Auguste Degoix décède en 1940. Son successeur Jules Ronnot démissionne dans l’année et son premier conseiller municipal, Octave Aubry, est désigné par l'administration à la tête de la délégation spéciale. Démissionnaire en 1943, il est remplacé par Georges Chalopin.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].

En 2021, la commune comptait 188 habitants[Note 1], en évolution de −0,53 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
405402404450479474480450460
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
460401390388372342338294261
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
259277256239239196238286299
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
267240260205181183183190195
2021 - - - - - - - -
188--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

L'économie de la commune est largement dominée par le secteur agricole, qui rassemble 40 % des entreprises. Une seule dépasse le statut de micro-entreprise : Mathiaut, spécialisée dans la construction métallique, qui emploie une trentaine de personnes[21]. Fondée en 1946 par Marcel Mathiaut, qui devint par la suite maire du village, elle a connu son essor grâce à l'invention du levier à main, système de freinage pour remorques agricoles, fabriqué à plus d'un million d'exemplaires[22]. puis par le groupeur de balles carrées de foin ou de paille. L'essor de l'entreprise a notamment contribué dans la partie haute du village, à proximité des ateliers, à la construction d'un ensemble de logements destiné aux employés et d'une station-service aujourd'hui fermée[23].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Plusieurs lieux et constructions sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel[24]. Notons particulièrement:

  • l'église Saint-Bénigne[25]: reconstruite à deux périodes différentes, le clocher dans les années 1780-1782 et le reste entre 1834 et 1837[26].
  • la mairie-école du XIXe siècle[27].
  • les vestiges d'un prieuré de l'abbaye de Molesmes occupé jusqu'en 1560[28]. Modernisé au XIXe siècle, il en reste une tourelle et le logis du XVe siècle.

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Blason de Saint-Broing-les-Moines Blason
D'azur au senestrochère nu de saint Mametz posé en chevron renversé, tenant une tige de lys au naturel, le tout d'argent, au chef bandé d'or et d'azur de six pièces bordé de gueules.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références

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  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. de Bar-sur-Aube à Dijon
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Saint-Broing-les-Moines et Bure-les-Templiers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Bure Les Templiers_sapc », sur la commune de Bure-les-Templiers - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Bure Les Templiers_sapc », sur la commune de Bure-les-Templiers - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c Côte-d'Or) Auteur du texte Société des sciences historiques et naturelles (Semur-en-Auxois, « Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de Semur (Côte-d'Or) », sur Gallica, (consulté le ).
  14. a et b Gabriel (1841-1913) Auteur du texte Dumay, Géographie historique du département de la Côte-d'Or : suivie de la nomenclature des communes et hameaux ayant changé de nom pendant la période révolutionnaire / par Gabriel Dumay,..., (lire en ligne).
  15. René Paris 1987, p. 169.
  16. Cartulaires de l'abbaye de Molesmes, ancien diocèse de Langres, 916-1250 : recueil de documents sur le nord de la Bourgogne et le midi de la Champagne / publié avec une introduction diplomatique, historique et géographique, par Jacques Laurent,..., 1907-1911 (lire en ligne).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Commune de Saint-Broing-les-Moines (21543) - Dossier complet. Chiffres clés Caractéristiques des entreprises et des établissements. », sur insee.fr, (consulté le ).
  22. « Mathiaut - Présentation », (consulté le ).
  23. Florence Aubenas, « Coup de pompe en Côte-d'Or », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  24. Monuments historiques et bâtiments protégés de Saint-Broing-les-Moines
  25. L'église Saint-Bénigne
  26. « Eglise paroissiale Saint-Bénigne », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  27. « Mairie, école », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  28. « Prieuré », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).

Bibliographie

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  • René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Montigny-sur-Aube, Recey-sur-Ource, Châtillon-sur-Seine, La Bourgogne, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • André Degoix, Petite histoire de Saint-Broing et Moitron,

Liens externes

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