Saint-Jean-Saint-Nicolas | |||||
Pont-du-Fossé vu de la colline de Frustelle | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Hautes-Alpes | ||||
Arrondissement | Gap | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Champsaur-Valgaudemar | ||||
Maire Mandat |
Rodolphe Papet 2020-2026 |
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Code postal | 05260 | ||||
Code commune | 05145 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fossipontais, Fossipontaises[1] | ||||
Population municipale |
1 075 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 40′ 06″ nord, 6° 13′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 1 077 m Max. 2 614 m |
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Superficie | 37,17 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Gap (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Bonnet-en-Champsaur | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Liens | |||||
Site web | http://st-jean-st-nicolas.fr/ | ||||
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Saint-Jean-Saint-Nicolas est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
La commune est située dans la haute vallée du Champsaur, entre le confluent du Drac noir et du Drac blanc en amont, et la plaine de Chabottes en aval. Le centre de la commune est le pont sur le Drac (dit « Pont du Fossé »), situé à la hauteur d'un resserrement de la vallée.
D'après des calculs de l'IGN publiés en 2016, le centre géographique du département des Hautes-Alpes est situé dans la commune, aux coordonnées 44° 39′ 49″ N, 6° 15′ 47″ E[2] dans le sud-est de la commune.
Le territoire de la commune culmine au nord-ouest à la Pointe sud de la Vénasque (2 620 m). Les autres sommets remarquables sont la Petite Autane au sud (2 519 m), le Soleil-Bœuf au nord-ouest (2 595 m), et le Palastre (2 276 m) au nord, sommet depuis lequel la vue embrasse toute la haute vallée du Champsaur.
La commune s'étend sur les deux versants de la vallée (qui est orientée est-ouest) : l'adret (le versant au nord), bien ensoleillé, est le lieu du peuplement historique et des cultures et pâturages, l'ubac (le versant au sud) reste couvert de forêts, essentiellement de résineux.
La commune est constituée de plusieurs hameaux :
De nombreuses randonnées partent de Pont-du-Fossé vers le Frustel (1 304,6 mètres), vers le canal de Gap et vers les Autanes. Des circuits pédestres sont proposés près de la maison de la vallée.
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 033 mm, avec 8 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 8,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 943,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 34,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,7 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −3,9 | −4 | −1,1 | 2,7 | 5,5 | 9 | 11,2 | 11,1 | 8 | 4,9 | 0,5 | −3 | 3,4 |
Température moyenne (°C) | 0,4 | 0,9 | 4,3 | 8,3 | 11,3 | 15,3 | 17,9 | 17,6 | 14 | 10,1 | 4,9 | 1,2 | 8,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,8 | 5,8 | 9,8 | 14 | 17 | 21,6 | 24,5 | 24 | 19,9 | 15,2 | 9,3 | 5,4 | 14,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−14,6 28.01.05 |
−19,7 05.02.12 |
−13,8 01.03.05 |
−7,3 07.04.21 |
−5,1 06.05.19 |
−2,2 01.06.06 |
2 10.07.07 |
1,6 31.08.10 |
−2,2 27.09.20 |
−6,8 29.10.12 |
−12,6 27.11.10 |
−16,7 20.12.09 |
−19,7 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,5 13.01.07 |
19,7 27.02.19 |
20,4 17.03.04 |
24,7 09.04.11 |
28,7 22.05.22 |
34,1 28.06.19 |
32,3 06.07.15 |
34 23.08.23 |
29,2 04.09.23 |
25,8 09.10.23 |
20,6 07.11.15 |
16,1 03.12.15 |
34,1 2019 |
Précipitations (mm) | 68,2 | 52,5 | 62,6 | 70,8 | 97,1 | 81,8 | 62,3 | 70,2 | 62,4 | 113,1 | 104,6 | 97,6 | 943,2 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
4,8 −3,9 68,2 | 5,8 −4 52,5 | 9,8 −1,1 62,6 | 14 2,7 70,8 | 17 5,5 97,1 | 21,6 9 81,8 | 24,5 11,2 62,3 | 24 11,1 70,2 | 19,9 8 62,4 | 15,2 4,9 113,1 | 9,3 0,5 104,6 | 5,4 −3 97,6 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Au , Saint-Jean-Saint-Nicolas est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (83,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (33,3 %), forêts (29,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (12,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), prairies (9,9 %), terres arables (2,5 %), zones urbanisées (1,4 %)[13].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Saint Jean est attesté sous la forme latine Ecclesia Sancti Joannis et Ecclesia de Moterosirio en 1179 , sous la forme Sancti Johannis de Monteroserio en 1397 dans le cartulaire de Saint Chaffre, Parochia Sainctus Johannes de Monteorserio au XVe siècle, et enfin Saint Jean de Montorcier au XVIIe[14].
Saint Nicolas est attesté sous la forme Ecclesia de Monteorsiero dans le cartulaire de Saint Chaffre, puis Sanctus Nicolaus de Monteorsiero au XVIe siècle, et enfin Saint Nicolas de Montorcier au XVIIIe[15]
Sant Joan - Sant Nicolau en occitan.
Ce toponyme est issu de l’apôtre Saint Jean et de Saint Nicolas.
De 1792 à 1796, la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas est rebaptisée Montorcier.
L'occupation humaine du site de Saint-Jean-Saint-Nicolas à l'époque préhistorique n'est attestée que par quelques rares pièces en pierre polie, et un dolmen aux Roranches, aujourd'hui détruit. Dans le Haut-Champsaur, on n'a pas trouvé de traces laissées par les Romains pourtant présents dans toute la région. Après les invasions barbares des Ve et VIe siècles, la région se développe. Au début du VIIIe siècle, les paroisses du Haut-Champsaur étaient sous l'autorité du patrice Abbon, gouverneur de Suse, en Piémont. Au début du Xe siècle, des Sarrasins vécurent dans la haute vallée du Drac ; en témoignent par exemple une « grotte des Sarrasins » au-dessus du confluent du Drac noir et du Drac blanc, une « tour sarrasine » emportée par le Drac en 1856, peut-être aussi le hameau voisin des Tourengs.
La vallée du Haut-Drac était un des passages utilisés pour joindre la région de Briançon, par le col de Freissinières. La tradition rapporte qu'Hannibal y serait passé pour se rendre en Italie[16]. Arey, évêque de Gap au VIIe siècle, y aurait subi l'attaque par un ours que rapporte sa légende. Le contrôle de l'accès à la haute vallée était donc important. Le resserrement de la vallée au pied du Mons Orcierus (mont des ours) constituait un point stratégique. C'est là que s'établit la seigneurie de Montorcier. Au XIe siècle, le seigneur de Montorcier étendait sa souveraineté largement au-delà du Champsaur. Les paroisses de Saint-Jean et de Saint-Nicolas sont référencées au XIIe siècle par le cartulaire de Saint-Chaffre[17].
Humbert II, le dernier dauphin de Viennois, fit du château de Montorcier, acquis par un de ses ancêtres, une résidence somptueuse[20]. Le dauphin Louis II, fils de Charles VII, faisait régulièrement étape à Montorcier sur la route d'Embrun. Il était proche des populations, et parlait leur langue. Devenu roi de France sous le nom de Louis XI, il donna des armoiries à plusieurs familles du Champsaur. En 1442, il autorisa le creusement d'un canal de Pont-du-Fossé à Saint-Laurent[21].
Au XVIe siècle, Montorcier était le siège d'un mandement couvrant tout le haut-Champsaur[22]. Il le restera jusqu'à la Révolution.
Lors des guerres de religion, François de Bonne, natif de Saint-Bonnet, entraîna le Champsaur dans le camp des Réformés. Mais lorsqu'il se convertit au catholicisme et devint duc et pair de France en 1611, il ramena « son » Champsaur au royaume de France et le pacifia. Il en devint le bienfaiteur, construisant des ponts et des hôpitaux. En 1692, les troupes du duc Victor-Amédée II de Savoie ravagèrent la région, mais n'en prirent pas possession. Les archives des paroisses de Saint-Jean et Saint-Nicolas sont brûlées[23]. Par rachats successifs, de 1686 à 1730, les jésuites du collège d'Embrun devinrent « seigneurs d'Orcières » et propriétaires d'une grande partie du haut-Champsaur.
La Révolution n'a pas laissé de traces importantes. En 1790, le Champsaur est intégré au département des Hautes-Alpes, dans l'arrondissement de Gap, sauf les communes d'Orcières, Champoléon et Saint-Jean-Saint-Nicolas, qui sont rattachées à l'arrondissement d'Embrun. De 1792 à 1796, la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas est brièvement rebaptisée Montorcier[24]. En 1926, la suppression de l'arrondissement d'Embrun ramènera la commune dans celui de Gap.
La commune comptant officiellement (un peu) plus de 1000 habitants, les électeurs doivent élire 15 conseillers municipaux, au scrutin de liste proportionnel.
Une seule liste a été proposée aux suffrages : « Une équipe renouvelée pour un avenir dynamique et partagé », conduite par M. Rodolphe Papet. Madame Josiane Arnoux, maire sortante, figurait en seconde position sur cette liste.
Résultats :
Ont obtenu :
Sont élus : les 15 candidats de la liste R. Papet.
Il n'y a pas lieu à un deuxième tour[25]
Le confinement lié à la pandémie de Covid-19 n'ayant pas permis la réunion du conseil municipal dès le mois de mars, Madame Arnoux a conservé sa place de maire jusqu'à la tenue de cette réunion, le 2020. Monsieur Rodolphe Papet a été élu maire et a pris ses fonctions le [26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2021, la commune comptait 1 075 habitants[Note 3], en évolution de +7,82 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le Dolmen de Roranches, seul mégalithe identifié à ce jour sur la commune, a été détruit par son propriétaire. Il est néanmoins la preuve de l'occupation du territoire dès la Préhistoire.
Le village est classé deux fleurs au concours des villes et villages fleuris.
C'est sur la colline de Frustelle, qui domine la vallée, qu'étaient au XIIe siècle le château fort de Montorcier, qui fut construit là pour surveiller le passage, et l'église primitive de Saint-Nicolas. Ravagés par les guerres de Religion, il n'en est resté longtemps que le clocher. Le lieu est aujourd'hui abandonné, et enclos dans une propriété privée.
Un château existe à Prégentil au tout début du XIVe siècle. En 1339, le dauphin, qui en est le propriétaire, en fait don à Étienne Roux, son maître d'hôtel, en remerciement de ses services.
En 1541, Prégentil appartient à Noble Arnaud, qui fait sculpter au-dessus de la porte d'entrée un écu avec rose et fleur de lys. En 1552, c'est un notaire, Honoré de Serres, qui l'achète. Puis en 1593, le duc de Lesdiguières achète les terres du domaine. Nicolas de Gril, seigneur de Saint-Michel-de-Chaillol, en devient propriétaire en 1674. La famille le conserve pendant deux siècles, avant de le perdre au profit des Baille de Champoléon, dont les descendants sont encore aujourd'hui les propriétaires[41].
Les tours crénelées du château d'origine ont disparu et divers remaniements ont été opérés au XVIe siècle. Mais pour l'essentiel le bâtiment a échappé aux destructions et notamment aux ravages des guerres de Religion, qui ont fait disparaître tant de bâtiments, dont le château voisin de Montorcier. Aujourd'hui, la demeure de Prégentil est la plus ancienne bâtisse de tout le Champsaur. Elle est inscrite aux Monuments historiques[41].
Le château du Rival, ou du Rivail, date du XIVe siècle, comme le suggère la date de 1539 gravée au-dessus de la porte principale. Il a été profondément modifié à plusieurs reprises, notamment après son acquisition par la famille du Serre en 1590. La chapelle, aménagée au 1er étage, fut consacrée sous le vocable de sainte Marie en 1597 en présence de Noble Charles du Serre. Le bâtiment fut vendu par Charles-Balthazar du Serre à Henry Moncheny-Bonnabel en 1750[42].
La façade, orientée sud-ouest, a été partiellement repercée au XIXe siècle. Elle est flanquée de deux tours d'angle, qui comportent un étage de plus que les corps de bâtiment. La tour ouest est circulaire, coiffée d'un toit conique recouvert d'ardoises et couronné par un épi de faîtage en métal, alors que la tour sud est polygonale et coiffée d'une flèche. La façade donne sur une terrasse soutenue par un mur en pierres grossièrement assemblées.
Le château est inscrit au titre des monuments historiques[42]. C'est aujourd'hui une propriété privée. Seul est habité un bâtiment annexe récemment apposé au nord du château proprement dit.
La commune a intégré le parc national des Écrins en 2013[43]. Une maison du Parc se trouve à Pont-du-Fossé.
Chaque année, Pont-du-Fossé reçoit deux festivals :
Blason | Tranché : au 1er de gueules à une fleur de lys d'or, au 2e d'azur à une rose d'argent, à la cotice d'or brochant sur la partition, sur le tout d'or à une tour couverte de sable ouverte et ajourée du champ[44]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |