Saint-Jean-de-Minervois | |||||
Vue générale | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Hérault | ||||
Arrondissement | Béziers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Minervois au Caroux | ||||
Maire Mandat |
Sylvie Miquel 2021-2026 |
||||
Code postal | 34360 | ||||
Code commune | 34269 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Jeannais | ||||
Population municipale |
137 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 4,2 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 23′ 14″ nord, 2° 50′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 159 m Max. 778 m |
||||
Superficie | 32,7 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Pons-de-Thomières | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hérault
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
| |||||
modifier |
Saint-Jean-de-Minervois (en occitan : Sant Joan de Menerbés) est une commune française située dans le sud-ouest du département de l'Hérault, en région Occitanie.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Cessière, le ruisseau d'Aymes, le ruisseau de Brahunal, le ruisseau de Castelpy, le ruisseau de l'Eglise, le ruisseau de Saint-Jean, le ruisseau des Conquets, le ruisseau du Crouzet et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « causses du Minervois » et le « Minervois »), un espace protégé (« Saint-Jean-de-Minervois ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Jean-de-Minervois est une commune rurale qui compte 137 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 320 habitants en 1911. .
Ses habitants sont appelés les Saint-Jeannais.
La commune est limitrophe du département de l'Aude.
Au nord-ouest, le point d'intersection avec les communes de Rieussec et Pardailhan est un quinquepoint délimitant aussi d'ouest en est les communes de Saint-Pons-de-Thomières et Riols.
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 910 mm, avec 8,8 jours de précipitations en janvier et 3,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 15,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 751,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,6 | 3,8 | 6 | 8,7 | 11,6 | 15,3 | 17,6 | 17,3 | 14,5 | 11,4 | 7,5 | 4,5 | 10,1 |
Température moyenne (°C) | 7,4 | 8 | 10,8 | 13,8 | 17 | 21,2 | 23,8 | 23,7 | 20,2 | 15,9 | 11,2 | 8,2 | 15,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 11,2 | 12,3 | 15,5 | 19 | 22,4 | 27,2 | 30,1 | 30,1 | 25,9 | 20,4 | 14,8 | 11,8 | 20,1 |
Record de froid (°C) date du record |
−8,1 19.01.17 |
−8,5 08.02.12 |
−4,3 09.03.10 |
−1,2 03.04.22 |
3 04.05.10 |
7 12.06.19 |
11,3 31.07.15 |
10,6 31.08.10 |
6,4 27.09.10 |
0,1 30.10.08 |
−5,4 18.11.07 |
−7,4 26.12.06 |
−8,5 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
25,4 25.01.24 |
24,1 23.02.20 |
27,7 29.03.12 |
32,7 08.04.11 |
33,1 25.05.17 |
41,5 17.06.22 |
39,3 16.07.22 |
42,1 23.08.23 |
36,1 03.09.16 |
32,4 03.10.11 |
25,1 14.11.23 |
20,6 16.12.15 |
42,1 2023 |
Précipitations (mm) | 64,5 | 67,1 | 94,7 | 80 | 64,2 | 29,5 | 26,2 | 32,2 | 44,9 | 118 | 81,6 | 48,9 | 751,8 |
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[7],[8].
Deux espaces protégés sont présents sur la commune :
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[14] :
et un au titre de la directive oiseaux[14] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[17] : les « gorges de Barroubio » (429 ha), couvrant 3 communes du département[18] et les « gorges de la Cessière et du Brahunal » (240 ha), couvrant 3 communes du département[19] et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[17] :
Au , Saint-Jean-de-Minervois est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (83,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (32,1 %), cultures permanentes (13,5 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,3 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Jean-de-Minervois est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques particuliers : le risque minier et le risque de radon[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Saint-Jean-de-Minervois est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 4],[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 13,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 147 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 99 sont en aléa moyen ou fort, soit 67 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1995 et 1999.
L’étude Scanning de Géodéris réalisée en 2008 a établi pour le département de l’Hérault une identification rapide des zones de risques miniers liés à l’instabilité des terrains[28]. Elle a été complétée en 2015 par une étude approfondie sur les anciennes exploitations minières du bassin houiller de Graissessac et du district polymétallique de Villecelle. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[29].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Jean-de-Minervois est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[30].
La commune de Saint-Jean-de-Minervois a été créée en 1908, à partir d'un territoire détaché de la commune de Pardailhan, sous le nom de Saint-Jean-de-Pardailhan. C'est seulement en 1936 (décret du [31]), afin de mieux commercialiser sa production viticole, qu'elle a pris le nom de Saint-Jean-de-Minervois.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1911. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].
En 2021, la commune comptait 137 habitants[Note 5], en évolution de −8,05 % par rapport à 2015 (Hérault : +7,29 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 5] | 6,2 % | 8,9 % | 6,9 % |
Département[I 6] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 7] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 86 personnes, parmi lesquelles on compte 64,4 % d'actifs (57,5 % ayant un emploi et 6,9 % de chômeurs) et 35,6 % d'inactifs[Note 6],[I 5]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 8]. Elle compte 37 emplois en 2018, contre 51 en 2013 et 47 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 53, soit un indicateur de concentration d'emploi de 70,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 43,1 %[I 9].
Sur ces 53 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 22 travaillent dans la commune, soit 42 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 84,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,9 % les transports en commun, 1,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
10 établissements[Note 7] sont implantés à Saint-Jean-de-Minervois au [I 12]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 40 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 10 entreprises implantées à Saint-Jean-de-Minervois), contre 17,1 % au niveau départemental[I 13].
La commune est dans le « Minervois », une petite région agricole occupant une petite partie du sud-ouest du département de l'Hérault[36]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est la viticulture[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 24 | 32 | 22 | 26 |
SAU[Note 9] (ha) | 296 | 415 | 412 | 434 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 24 lors du recensement agricole de 1988[Note 10] à 32 en 2000 puis à 22 en 2010[38] et enfin à 26 en 2020[Carte 5], soit une augmentation de 8 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[39],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 296 ha en 1988 à 434 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 12 à 17 ha[38].
En tant que commune viticole officielle du vignoble du Languedoc, la commune de Saint-Jean-de-Minervois a l'autorisation de produire trois vins AOC : l'AOC Minervois, l'AOC Languedoc et l'AOC Muscat de Saint-Jean-de-Minervois. Trois vins IGP peuvent être présents : l'IGP Côtes du Brian, l'IGP Pays d'Hérault et l'IGP Pays d'Oc[40].
Né à Paris, en 1754, il devient à la fin de l'Ancien Régime, Maître d'hôtel du roi à la Cour de Versailles. Une légende raconte qu'il aurait fait goûter le vin de Saint-Jean à la table de Louis XVI. Pendant la Révolution, il est partisan d'une profonde réforme de la Monarchie et de la suppression des privilèges; d'abord administrateur du département de Paris (1791), il est élu député de Paris à l'Assemblée législative (1791-1792). À la Restauration, il est nommé maire de Pardailhan (1815-1821). Il est décédé au château de Pardailhan en 1822.
Né en 1859 à Saint-Pons-de-Thomières, d'une très ancienne famille du Pardailhan installée au hameau de Barroubio, il est un naturaliste pluridisciplinaire. Il est connu pour ses recherches géologiques, mais il s'est aussi intéressé à l'archéologie et l'histoire locale. Il est décédé dans son domaine de Barroubio en 1940.
Les armoiries de Saint-Jean-de-Minervois se blasonnent ainsi : d'azur à la croix cléchée et pommetée de douze pièces d'or (croix occitane), remplie de gueules, au chef d'or à l'aigle issante aussi de gueules. |