Le cartulaire du Geneteil de 1120 évoque déjà le nom de Capellanus Sancti Laurentii de Morteriis ; le nom changera peu ensuite. Sous la Révolution, « Saint-Laurent » disparaît : la commune porte uniquement le nom des Mortiers en 1794[3].
« Saint-Laurent » est le vocable de l'église, d'après Laurent de Rome, un des premiers martyrs chrétiens du IIIe siècle ; ce nom signe souvent une église ancienne du haut Moyen Âge. Pour « Mortiers », deux hypothèses sont évoquées : l'importance du lieu, cour royale attestée en 1283, avec présence d'un président à mortier jamais attestée ; l'autre signification est la boue en raison des marais et étangs autour de la forteresse sur le ruisseau de Savesnière.
Depuis le , Saint-Laurent-des-Mortiers constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Bierné-les-Villages et dispose d'un maire délégué.
En 2021, la commune comptait 181 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2007, 2012, 2017, etc. pour Saint-Laurent-des-Mortiers[10]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Église Saint-Laurent d'origine romane, le mur méridional présente des chaînages en arêtes de poisson et plusieurs ouvertures romanes. une pierre de proclamation est installée sur un chapiteau gallo-romain, la nef brûle quand des chouans cherchent à enfumer des bleus réfugiés dans le clocher[4].
Église Saint-Laurent des Mortiers au bout du chemin pavé.
Transept méridional et ses deux ouvertures romanes.
Arc roman surbaissé sur une ouverture murée, pierre de proclamation sur un chapiteau gallo-romain.
Arc brisé roman de la porte méridionale.
Décor du chœur XIXe.
Galerie XIXe de la reconstruction de la nef.
Plaques des deux prêtres martyrs.
Forteresse du Heyaume, en contrebas du village entourée de fossés et d'étangs sur le ruisseau de Savesnière, elle a complètement disparu depuis 1830. Le clocher de l'église aurait servi de tour de guet et l'église de chapelle castrale ; elle est prise par les Anglais en 1427 pendant que Jacques de Scépeaux est à la messe puis reprise par le sire de Retz ; D'Arondel dévaste la fortification en 1433 et 1437 ; à la fin du XVIIIe siècle les habitants ont le droit de prendre les pierres des ruines pour construire leurs maisons[3],[4].
↑Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
↑Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 3, , p. 391
↑ ab et cAngot, Alphonse, (1844-1917), Auteur., Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne., t. 3, Mayenne, J. Floch, (OCLC493010484, lire en ligne), Saint-Laurent-des-Mortiers.